3. Sur les avantages de l'éclairage performant
Les
lampes à basse consommation consomment, à éclairage
égal, quatre fois moins qu'une lampe classique à incandescence et
dix fois moins qu'une lampe halogène. Il convient donc de faire valoir
aux consomamteurs que le coût élevé de ces ampoules est
largement compensé, sur leur durée de vie, par les
économies d'énergie qu'elles induisent.
EDF et l'ADEME devraient consacrer 5 millions de francs au lancement d'une
campagne nationale de promotion de l'éclairage performant avant la fin
de cette année.
4. Sur les consommations inutiles
Une
récente campagne de mesures a mis en évidence des
surconsommations d'électricité injustifiées
liées :
- aux chaudières mal asservies dont les circulateurs tournent
été comme hiver, et 24 heures sur 24, sans aucune
utilité ; le gisement d'économies est estimé à
1 TWh/an ;
- aux dispositifs de veille des appareils audiovisuels
(téléviseurs, magnétoscopes) dont la consommation annuelle
est estimée à 4 TWh soit presque la moitié de la
production d'une centrale nucléaire.
Un appareil en veille consomme
en effet à peu près 15 % de l'électricité
qu'il consomme en fonctionnement normal. Tous les appareils devraient
être, comme ils l'étaient auparavant, équipés d'un
interrupteur permettant de les éteindre complètement ou de les
laisser en veille.
Il convient de mettre un terme à ces surconsommations par une
information adéquate et une action auprès des fabricants et des
installateurs de chauffage.
Votre commission d'enquête se demande en outre s'il est adéquat
de la part d'EDF d'encourager parallèlement la maîtrise de
l'énergie et le développement des installations de
climatisation.
5. Sur les alternatives en zone rurale
Pour
satisfaire pleinement les besoins des abonnés ruraux, il faudrait
renforcer plus de 50.000 lignes à basse tension, dont 40 %
desservent moins de six abonnés.
Cette opération de renforcement est onéreuse et peut poser, dans
certaines zones sensibles (parcs naturels notamment) des problèmes de
respect de l'environnement. Aussi, est-il souvent plus avantageux de
réduire la demande d'électricité ou d'en
écrêter la pointe, ou encore d'apporter un appoint en bout de
ligne avec des énergies renouvelables.
Depuis 1995, ces solutions alternatives peuvent bénéficier de
subventions du FACE dont la vocation première est de financer le
renforcement du réseau rural.
Des actions pilotes ont ainsi été conduites pour diminuer la
puissance appelée en période de pointe ou pour diminuer les
consommations par l'utilisation d'appareils électriques
énergétiquement très performants (appareils
ménagers, lampes à basse consommation...).