2. Une structure militaire aménagée et allégée
La
structure militaire de l'OTAN, conçue sur la base d'un environnement
stratégique largement modifié, se devait également de
s'adapter. Cela a fait l'objet d'analyses et de travaux durant quatre
années, qui ont abouti aux décisions arrêtées par
les ministres de la défense de l'Alliance le 2 décembre 1997.
Il en ressort en premier lieu un
allégement de la structure
traditionnelle
puisque de 65, le nombre de quartiers généraux
sera réduit à 20. Plus précisément, la nouvelle
structure de commandement de l'OTAN entend répondre à trois
contraintes : maintenir l'efficacité militaire, préserver le lien
transatlantique, développer, au sein de l'Alliance, l'identité
européenne de sécurité et de défense.
La nouvelle organisation maintient
deux commandements
stratégiques
(CS) : le CS Atlantique, situé à Norfolk
(EU) et le CS Europe à Mons (Belgique), tous deux placés sous
responsabilité américaine.
Du
CS Atlantique
dépendent
trois commandements
régionaux
(CR) -le CR Ouest (Norfolk - USA), le CR Est (Northwood -
RU) et le CR Sud-Est (Lisbonne - Portugal)- ainsi que deux quartiers
généraux de forces maritimes : celui de la flotte d'intervention
de l'Atlantique (Strikfltlant) et celui des forces sous-marines alliées
de l'Atlantique (Subaclant).
Du
CS Europe
dépendent
deux commandements régionaux
subordonnés (au lieu de 3 précédemment), le CR Nord
(Brunssum - Pays-Bas) et le CR Sud (Naples - Italie), ce dernier demeurant
dirigé par un amiral américain, et qui a fait, comme chacun
sait, l'objet d'une négociation difficile entre les Etats-Unis d'une
part, la France et certains alliés européens d'autre part. Cinq
commandements subordonnés relèvent du commandement de la
région Nord, six relèvent du commandement régional Sud.
Plus souple et plus transparente, cette nouvelle structure devrait être
également en mesure d'intégrer l'innovation que constituent les
GFIM (groupes de forces interarmées multinationales), destinés
à permettre la conduite d'opérations, par les européens,
avec des moyens de l'OTAN. De fait, deux QG de GFIM devraient être en
mesure, au regard de la nouvelle structure, d'entreprendre des
opérations à grande échelle, complétés par
des QG de GFIM terrestres ou maritimes plus réduits (de niveau brigade
ou division).
Enfin le nouvel aménagement sera suffisamment souple pour accueillir les
trois futurs nouveaux membres et permettre une participation appropriée
des futurs partenaires. Ainsi l'adhésion de le Hongrie, de la Pologne et
de la République tchèque
n'impliquera pas la mise en place
d'états-majors supplémentaires de l'OTAN.