VI. LA FRAUDE ET LE VANDALISME
Les taux de fraude constatés de 1993 à 1996
sont retracés dans le tableau ci-dessous :
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
|
RER |
9,2 |
5,5 |
4,4 |
4,1 |
Métro |
6,8 |
6,4 |
6,3 |
6,1 |
BUS |
9,9 |
10,2 |
13,6 |
13,1 |
On relève ainsi une légère baisse du taux
de fraude dans le métro, tandis que
la fraude dans le RER et sur le
réseau Bus reste stable
.
La perte de recettes annuelles liées à la fraude a
été estimée à 637 millions de francs en 1994
et à 693 millions de francs en 1996.
Le coût des contrefaçons pour la RATP et la SNCF est, quant
à lui, évalué à 80 millions de francs.
Parmi les mesures prises en 1996 et 1997, on distingue des mesures
générales, des mesures concernant le réseau BUS et des
mesures concernant le réseau ferré.
Au sein des premières, on relève :
- l'augmentation du nombre de journées des agents de contrôle
(Métro, RER, Bus) ;
- la décision de sécuriser les coupons de carte oranges,
pour s'opposer aux contrefaçons ;
- la mise en service de TPE portables pour payer les amendes par CB (Bus,
RER, Métro) ;
- des dispositions prises pour améliorer l'efficacité du
recouvrement des PV ;
- des opérations communes avec la SNCF et la police.
S'agissant du
réseau Bus
, on citera :
- une campagne de communication anti-fraude ;
- une campagne de prévention en direction des jeunes
scolarisés ;
- l'installation des premiers valideurs magnétiques à la fin
de l'année ;
- la mise en place d'un forfait de régularisation à titre
expérimental ;
- l'amélioration des équipements : véhicules de
service, téléphones portables.
Parmi, les mesures concernant le
réseau ferré
, on
note :
- l'augmentation du nombre de portes antifraude dans le RER ;
- l'expérimentation de nouveaux dispositifs anti-fraude dans le
métro ;
- la formation à l'accueil et à la gestion des situations
conflictuelles dans le Métro et le RER ;
- un nouveau PV d'infraction (Métro-RER-SNCF) obligeant les
voyageurs à acheter un titre pour poursuivre leur voyage ;
- des actions conjointes de sécurisation RER-police ;
- le lancement d'opérations de contrôle en sortie de
RER ;
- la poursuite de l'équipement en valideurs magnétiques dans
le bus ;
- la mise en service de la sécurisation des coupons de carte
orange ;
- la poursuite des actions pour améliorer l'efficacité des
recouvrements de PV.
Enfin un projet de loi relatif aux pouvoirs des agents assermentés
est actuellement à l'étude
En ce qui concerne le vandalisme sur le réseau relevons, tout d'abord,
l'opération " Raviver ", consistant en une restauration des
stations centrée sur les défectuosités perceptibles par
les voyageurs. Cette opération s'est achevée au début de
l'année 1997 ; par ailleurs, la RATP poursuit le programme
" Raviver Trains ", consistant en la remise à niveau des
trains. Une augmentation de la dégradation par rayure des vitres et des
films de protection des parois des voitures est à noter.
La RATP poursuit parallèlement la lutte contre les graffiti.
Le marché de propreté du métro et du RER a
été attribué en 1996 aux sociétés Comatec et
Onet. Des expertises sont menées en 1997 pour s'assurer de
l'efficacité des actions, au regard des seuils de qualité
exigés par la RATP.
Le budget global de " propreté " de la RATP atteint ainsi
environ 355 millions de francs.