2. Les conséquences de la crise
La crise de la vache folle a eu d'importantes
conséquences.
Le vote d'une motion de censure avec sursis par le Parlement européen le
19 février 1997 contre la Commission européenne a
été un événement institutionnel. Ce sursis, qui
s'achèvera à la fin de l'année 1997, exige de la part de
la Commission certaines réformes dont certaines ont été
déjà prises (étiquetage de la viande bovine) et d'autres
sont en cours (restructuration des services de la Commission...).
Il est important de préciser qu'en vertu d'un accord interprofessionnel
conclu en février 1997 et aussitôt étendu par les pouvoirs
publics, l'étiquetage de la viande bovine doit nécessairement
préciser, depuis le 1er octobre, l'origine nationale de l'animal
(si tant est qu'il soit né, ait été élevé et
abattu dans le même pays) et, s'il est d'origine française, sa
catégorie (jeune bovin, boeuf, taureau, génisse, jeune vache,
vache adulte : plus de 5 ans) et son type racial (laitier, mixte, à
viande). A défaut d'attestation de l'origine nationale de la viande,
l'étiquette devra indiquer "
origine : non
renseigné "
. Initialement, l'accord interprofessionnel avait
retenu la mention "
origine indéterminée "
, mais
celle-ci avait suscité de vives réticences à Bruxelles
où l'on craignait une tentative de dénigrement des viandes non
françaises. Les nouvelles informations sur l'origine, la
catégorie et le type racial compléteront les obligations
réglementaires déjà en vigueur (nom du morceau, poids,
prix, date d'emballage).
Sur le plan agro-alimentaire, l'industrie de la viande, confrontée
à une crise sans précédent, a -en partie grâce aux
soutiens publics- amorti le choc. Mais un véritable bouleversement est
en cours.
La qualité et la traçabilité constituent les
deux axes fondamentaux de cette nouvelle politique.