C. FRANCE 3
Cette chaîne poursuit sa progression en audience et en résultats financiers.
1. Résultats 1996
En 1996, France 3 a réalisé un chiffre
d'affaires de 5 444,8 millions de francs en croissance de 3,2 %,
notamment en raison d'une augmentation de 0,7 % des recettes de redevance
et d'une progression plus forte des recettes publicitaires. L'exercice
dégage un résultat net de 9,6 millions de francs,
supérieur de 2,2 millions de francs à celui de
l'année précédente.
Le résultat de gestion présente un excédent de
58,2 millions de francs se décomposant en un solde
budgétaire déficitaire de 25,1 millions de francs (soit
0,4 % du total des dépenses) et un accroissement de la valeur de
stock de programmes de 83,3 millions de francs.
On note donc que le solde budgétaire qui mesure l'adéquation
entre les ressources et les dépenses ainsi que le respect des
autorisations de dépenses devient pour la première fois en cinq
ans légèrement négatif.
Cette situation s'explique par la nécessité de constituer le
stock de programmes et résulte, notamment, des règles
d'amortissement dégressif dont la modification des coefficients a
alourdi la dotation de 17 millions de francs.
2. Exécution du budget 1997 et perspectives 1998
·
Exercice 1997
En 1996, votre rapporteur avait signalé, comme pour France 2,
l'insuffisance du financement des charges pour l'exercice 1997.
Il avait souligné que le risque majeur était l'insuffisance des
recettes commerciales : le budget 1997 avait fixé à
1 585 millions de francs l'objectif des recettes publicitaires, soit
un niveau supérieur de près de 200 millions de francs
au-dessus du résultat de 1996. Or le fléchissement du
marché publicitaire à la fin 1996 et au début 1997 a paru
confirmer les craintes de votre rapporteur.
En effet, si la croissance du produit brut publicitaire de France 3 est
supérieure à 6 %, il semblerait que le produit net se situe
à un niveau sensiblement inférieur, sans doute moitié
moindre.
En dépit du redressement observé avec le bon
comportement de l'audience de la chaîne à la rentrée de
l'automne 1997, les objectifs commerciaux ne seront sans doute pas atteints
.
A ce déficit commercial, il faut ajouter les charges exceptionnelles
liées aux élections - 20 millions de francs - et au
sommet mondial de la jeunesse, 4 millions de francs.
En
définitive, le résultat pour l'exercice pourrait être
estimé, à deux mois de la fin de l'année, à un
montant compris entre - 20 et - 50 millions de francs.
·
Perspectives 1998
Le projet de budget pour 1998 affiche une croissance de 2,5 % pour
atteindre 5 643,6 millions de francs. Les mêmes causes
produisant les mêmes effets, on peut faire sur ce budget des commentaires
proches de ceux faits à l'occasion de la présentation du budget
de France 2 :
1/
La croissance de 4,6 % des recettes de publicité et de
parrainage, apparemment " modérée " reste un objectif
ambitieux si l'on considère l'évolution probable du produit net
au premier semestre 1997
;
2/
La part des ressources publiques baisse légèrement pour
passer de 60,7 % à 60,2 %,
ce qui résulte de la
croissance plus faible, 1,6 %, des ressources publiques par rapport
à celles de publicité et de parrainage. A cela s'ajoute, comme
pour France 2, la régression des revenus de la redevance et
l'augmentation des subventions, ce qui accroît la
vulnérabilité de la chaîne à d'éventuelles
régulations budgétaires.
3/ Enfin,
les mesures d'économies demandées,
51,7 millions, sur les moyens de reconduction sont d'autant plus
importantes qu'elles sont à peine compensées, à la
différence de France 2, par les mesures nouvelles qui ne se montent
qu'à près de 60 millions de francs
.