B. UNE SITUATION ECONOMIQUE CONTRASTEE
1. Les ports autonomes : un redressement encore fragile
En 1996, la situation financière des ports autonomes
s'est globalement amélioré et la production vendue a
augmenté de 3 % sous l'effet des bons résultats
enregistrés au Havre et à Nantes Saint-Nazaire. Cependant, les
résultats de certains ports sont stables ou en régression.
Dunkerque : une situation fragile mais en légère
amélioration
La chute des trafics de minerais, des trafics de céréales et la
diminution de l'activité transmanche ont provoqué une chute du
trafic global du port de 11,3 % et une diminution de 3,5 % de son chiffre
d'affaires en 1996.
Cependant, les résultats observés au premier semestre 1997
montrent un redressement de ces trafics (à l'exception du trafic
transmanche), l'ensemble des vracs solides progressant de 25,7%.
Le Havre : une situation financière en redressement
En 1996, le port du Havre a enregistré une hausse de trafic de 4,3% avec
un trafic de conteneurs de 9,5 millions de tonnes (+ 5%). A la hausse des
trafics de conteneurs s'ajoute celle des produits pétroliers en vracs
liquides (+5,1%).
Le chiffre d'affaires du port a progressé de 8,6 % par rapport à
1995, pour atteindre 833 millions de francs.
Au premier semestre 1997, le trafic progresse de 9,6 % grâce à
l'augmentation du trafic de conteneurs (+ 15,9 %) et des produits
pétroliers (+10 %).
Rouen : un affaiblissement dû à la chute des trafics de
céréales
Le port de Rouen, qui était le premier port exportateur de blé
mondial et le premier port céréalier européen, subit de
plein fouet, depuis 1994, la chute des exportations de céréales,
sous l'effet de la réforme de la politique agricole commune. La chute du
trafic de céréales n'a été qu'en partie
compensée par la croissance des marchandises diverses.
Au premier semestre 1997, le trafic portuaire augmente de 22%, en raison d'une
reprise des exportations de céréales, mais le trafic des
marchandises diverses et des vracs liquides diminue.
Nantes-Saint-Nazaire : une situation en net redressement
Le trafic du port a progressé de 3,6 % en 1996, et de 7,3 % au premier
semestre de 1997, notamment en raison de l'augmentation des trafics de vracs
liquides (+ 9,2%), de vracs solides (+1,6%), de marchandises diverses (+10%),
et plus particulièrement de conteneurs (+14,9 %).
Bordeaux : une position encore fragile
En 1996, le trafic total, de 8,65 millions de tonnes, est stable. En 1997, le
trafic des vracs liquides est en légère régression et le
trafic des marchandises diverses en forte progression, notamment celui des
conteneurs.
Marseille
En 1996, le trafic portuaire a progressé de 4,7 %, en particulier les
trafics d'hydrocarbures et de marchandises diverses parmi lesquelles le trafic
de conteneurs.
Au premier semestre 1997, le trafic des vracs solides (minerais et charbon) et
liquides progresse, alors que le trafic des marchandises diverses diminue,
malgré la poursuite de la progression des conteneurs.
2. Les ports d'intérêt national : une faiblesse persistante
En 1996, le chiffre d'affaires hors taxes pour l'ensemble des
concessions portuaires s'est accru (1,36 milliards de francs, contre 1,32
milliards de francs en 1995), mais il faut tenir compte de la diversité
des résultats des concessions :
- la situation financière de tous les ports de pêche est
délicate, voire critique.
- certaines concessions de commerce connaissent des difficultés durables
ou se trouvent confrontées à des évolutions de trafic
(concurrence du tunnel transmanche, conséquences de la politique
agricole commune) qui perturbent leur équilibre.
Ainsi, le
port de Boulogne
subit les conséquences de la
disparition de l'essentiel du trafic transmanche.
Le
port de Caen
connaît des difficultés en raison de la
diminution du trafic sidérurgique et des exportations de
céréales. Son trafic a chuté de 35 % entre 1993 et 1994 et
a enregistré un nouveau recul en 1996 (-39 % pour le trafic
céréalier, - 20 % pour le trafic roulier, -13 % pour le trafic
passagers).
Le
port de Sète
a enregistré une régression de son
trafic de 5% en 1996 puis une nouvelle chute de 6 % en 1996.
Enfin, le
port de Dieppe
connaît un certain renouveau depuis 1993,
en partie en raison du développement de trafics fruitiers
générés par la réforme de la manutention portuaire.
En 1996, ces trafics ont ainsi enregistré une hausse de 14,7 % par
rapport à 1995.
3. Les ports d'outre-mer
Le trafic global des 3 principaux ports d'outre-mer diminue
de
3 % au premier semestre 1997, pour atteindre 4,1 millions de tonnes.
Le
port de Fort de France
en Martinique connaît une
régression de son trafic (-13,8%), le
port autonome de Guadeloupe
subit une légère baisse (-0,8%) alors que
le port de la
Réunion
enregistre une progression sensible de son activité
(+7,2%).