D. LES FABRICATIONS ANNEXES
Comme en 1996, les recettes prévisionnelles doivent atteindre 5 millions de francs.
En 1996, un dossier important s'est concrétisé ; il s'agit d'un marché avec l'Algérie concernant 210 poinçons de garantie et de 143 petites bigornes gravées.
Pour 1997, la création des nouveaux poinçons de 375°/00 (9K), 585°/00 (14K), fabriqués en 1996, devrait continuer d'améliorer le volume de commandes émanant de la Direction Nationale de la Garantie, qui est sous tutelle de la Direction des Douanes et des Droits Indirects.
E. LE CHIFFRE D'A FFAIRES A L'EXPORTATION
Le tableau ci-après retrace l'évolution du chiffre d'affaires à l'exportation des différents secteurs du budget annexe. Après l'effondrement dû à la crise du Golfe, la Monnaie de Paris retrouve peu à peu un niveau satisfaisant d'exportations. Aujourd'hui, le chiffre d'affaires à l'exportation dépasse les ventes nationales ; dans un marché très concurrentiel, ceci démontre le succès des efforts entrepris pour l'amélioration de la compétitivité de l'outil de production de la Monnaie.
Ventilation du chiffre d'affaires à l'exportation
La fabrication des monnaies étrangères a produit au 30 juin 1996 une recette de 33,4 millions de francs pour une précision inscrite au budget de 40 millions de francs.
Les pièces correspondant au solde d'une commande de Madagascar seront délivrées en octobre.
Un contrat signé avec la Syrie devrait, lui, s'échelonner sur 1996-1997-1998.
Dans une conjoncture difficile et aux prises avec une concurrence très vive, constituée par la Royal Mint britannique, la Royal Canadian Mint, les métallurgistes allemands et coréens, la Direction des Monnaies et médailles développe ses efforts de prospection et de rationalisation dans la perspective d'une meilleure compétitivité. C'est la raison pour laquelle elle s'est dotée, en 1996, d'un département spécialement chargé de répondre aux appels d'offres internationaux lancés par de nombreux pays. Sa mission consiste d'une part, à recueillir des informations sur les commandes qui pourraient se profiler dans les mois à venir et, d'autre part, à élaborer, en liaison avec d'autres services, les réponses aux appels d'offre internationaux.
Les principaux clients étrangers de la Monnaie de Paris sont notamment :
- En Afrique : États de l'Afrique de l'Ouest, États de l'Afrique centrale, Tunisie, Maroc, République de Djibouti, Comores et Madagascar.
- En Amérique : Uruguay, Equateur, Argentine et Mexique.
- En Europe : Norvège, Monaco, Chypre, Géorgie et Portugal.
- En Asie. : Emirats Arabes unis, Syrie, Cambodge, Vietnam, Thaïlande
Pour 1997, la prospection des nouveaux clients a permis la signature de contrats avec des pays désireux de modifier leur système monétaire.
Depuis l'éclatement de l'URSS, des contacts ont été établis avec les pays de l'Europe de l'Est : ils se sont concrétisés avec la Géorgie et se poursuivent avec d'autres pays tels que le Kazakhstan, l'Ukraine ou encore l'Albanie.
Des clients traditionnels sont en passe de renouveler leurs commandes ; il s'agit de la BEAC, de la BCEAO et de MONACO. Concernant la BCEAO, l'adhésion de la Guinée Bissau à l'Union Ouest africaine est prometteuse de besoins monétaires importants l'an prochain.
Des clients occasionnels -comme Chypre, la Tunisie, l'Uruguay et la Norvège- son devenus des clients fidèles, notamment en ce qui concerne les émissions de pièces commémoratives.
La prospection au Moyen-Orient, qui a permis la signature d'un contrat avec le Yemen en 1993 a eu comme prolongement, en 1995 une nouvelle commande de 40 millions de pièces, et l'activité dans cette région devrait se poursuivre dans les années à venir.
En ce qui concerne le continent américain, la Monnaie de Paris a de très bons espoirs de travailler avec de nouveaux pays, alors que l'Argentine reste un client potentiel important pour les monnaies trimétalliques, sur le modèle de la pièce de 20 francs française