B. DES FREINS AUX NOUVELLES IMPLANTATIONS BIEN IDENTIFIÉS
Le modèle de mondialisation ouverte qui semblait triompher est aujourd'hui remis en question. Dans une compétition mondiale accrue, marquée par le soutien décomplexé de nos compétiteurs à leur industrie, un changement des règles du jeu est indispensable pour soutenir plus efficacement l'implantation de nouvelles industries.
Les deux freins majeurs à l'accélération d'implantations industrielles en France sont bien identifiés : la limitation des disponibilités foncières, d'une part, a été renforcée par les stricts objectifs de réduction de l'artificialisation des sols posés par la loi Climat-résilience. Pour faire remonter de 2 points la part de l'industrie dans le PIB français, on estime que pas moins de 20 000 hectares seront nécessaires.
La France manque en particulier de très grands sites industriels « prêts à l'emploi ». Si la plupart des projets nécessitent des terrains de petite taille (moins de 5 ha), le secteur stratégique des batteries, appelé à se développer dans les années à venir, nécessite fréquemment des tènements d'une centaine d'hectares.
D'autre part, les délais nécessaires pour obtenir les autorisations administratives à l'ouverture d'une usine sont, en France, excessivement longs, par rapport à nos voisins : le délai réel moyen est estimé à 17 mois, contre 4 mois en Allemagne.