3. A terme, seule une intervention de l'Union européenne permettrait de répondre efficacement à ce phénomène
Alors que l'Union européenne a développé ces dernières années une politique commune d'asile et d'immigration, force est de reconnaître que, jusqu'à présent, les institutions européennes se sont peu préoccupées de la situation des mineurs étrangers isolés.
Ainsi, le seul document adopté sur ce sujet semble avoir été la résolution du Conseil de l'Union européenne du 26 juin 1997, qui est dépourvue de toute valeur juridiquement contraignante.
La plupart des instruments juridiques adoptés par l'Union européenne en matière d'asile et d'immigration ne prennent pas en compte la situation spécifique des mineurs isolés.
Or, dans un espace de libre circulation des personnes, tel que l'Union européenne, une protection efficace des enfants étrangers isolés, notamment contre les réseaux qui les exploitent, ne peut passer que par une intervention à l'échelle européenne.
Cela concerne en particulier les jeunes roms, qui représentent une véritable difficulté et un défi pour l'Europe entière, et dont il n'est pas certain que la Roumanie, qui n'est pas, loin s'en faut, le seul pays concerné, comme votre Rapporteur a pu le constater lors d'un déplacement en Albanie, les 3 et 4 décembre dernier, soit mieux armée que la France pour faire face à ce phénomène. D'après certaines estimations il y aurait environ 100 000 enfants non accompagnés sur le territoire des vingt sept Etats membres.
Votre rapporteur juge donc indispensable une forte implication de l'Union européenne sur la question des mineurs étrangers isolés en général et des jeunes roms en particulier.