B. LA PROBLÉMATIQUE SPÉCIFIQUE DE L'ORPAILLAGE CLANDESTIN

15 000 clandestins s'adonneraient à l'orpaillage à l'intérieur du département guyanais et 25 000 seraient présents sur le littoral. En comparaison, 900 personnes seulement travaillent sur des sites d'orpaillage légaux, qui font l'objet d'une concession.

Ce trafic, dont la valeur est estimée entre 100 millions et 200 millions d'euros par an, est essentiellement le fait de chercheurs venus du Nord-Est du Brésil.

Les chercheurs d'or eux-mêmes sont souvent les victimes de trafics et de réseaux organisés. Appelés « garimpeiros », ils sont souvent issus des régions les plus pauvres du Brésil et travaillent dans des conditions indignes.

Cette activité clandestine alimente l'insécurité, la pollution, les risques sanitaires, dans un département d'outre-mer qui connaît, par ailleurs, des difficultés sociales et économiques importantes. L'orpaillage illégal est responsable, selon certaines estimations, de 50 % de la criminalité sur le département guyanais.

L'orpaillage clandestin détruit la forêt primaire amazonienne et nuit à la biodiversité. Il met en danger la santé des habitants, par l'utilisation de mercure qui pollue les eaux, et transforme les habitudes alimentaires des populations amérindiennes et bushinenge traditionnellement tournées vers la pêche.

Depuis le 1er janvier 2006, l'utilisation du mercure est interdite mais difficile à contrôler concrètement.

Devant ce pillage des ressources, très néfaste pour les structures de la société et l'environnement, les moyens de lutte contre la criminalité ont été renforcés.

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