B. UN ACCORD IMPORTANT POUR LE DÉVELOPPEMENT TOURISTIQUE DU MAROC
Le Maroc, pour sa part, accorde une très haute importance à cet accord sur les services aériens.
En effet, l' amélioration de la desserte aérienne est l'un des volets clefs d'une politique volontariste de développement touristique. Formulé en 2001, ce plan ambitieux baptisé « vision 2010 » se fixe les objectifs chiffrés suivants : en matière d'arrivées touristiques, atteindre les 10 millions de touristes (contre 5,5 millions en 2005) ; porter la capacité hôtelière à 230 000 lits (110 000 lits en 2003) ; créer 600 000 emplois nouveaux (soit un quasi-doublement par rapport à 2003) ; renforcer la contribution du tourisme au PIB pour la porter à près de 20 % en 2010.
Pour atteindre cet objectif, les autorités marocaines ont déjà entrepris depuis 2004 une libéralisation du trafic aérien, car malgré la création de deux compagnies « low cost » marocaines, Atlas blue et Jet4you, seule l'arrivée de nouveaux opérateurs étrangers peut permettre cette augmentation souhaitée du trafic, notamment grâce à des vols sans escale desservant directement les principales destinations touristiques comme Marrakech, Agadir ou Fès.
Ainsi, depuis 2004, le nombre de compagnies étrangères assurant des vols réguliers vers le Maroc est passé de 22 à 44. Le trafic aérien a augmenté de manière spectaculaire puisque le nombre de passagers internationaux, qui s'était stabilisé à 5 millions de passagers par an de 2000 à 2003, atteignait plus de 7 millions de passagers en 2005 et devait dépasser les 8 millions de passagers en 2006. Grâce à l'accord euro-méditerranéen sur les services aériens, le Maroc espère pouvoir créer chaque année environ une centaine de nouvelles fréquences hebdomadaires et atteindre son objectif de 15 millions de passagers internationaux d'ici 2010.