C. RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE DU COMMERCE EXTÉRIEUR FRANÇAIS
Après une année 1997 durant laquelle les
échanges internationaux s'étaient intensifiés, la demande
mondiale a fortement ralenti en 1998, conséquence de la crise en Asie et
de ses répercussions sur les autres marchés émergents.
D'une part, la crise a provoqué la contraction des
débouchés en Asie. D'autre part, le repli des cours mondiaux des
produits de base a pénalisé la croissance des pays exportateurs,
induisant souvent la réduction de leurs importations. En outre, la crise
russe du mois d'août 1998 a également pesé sur la demande
mondiale.
Alors que les achats aux pays de l'Union européenne sont dynamiques
(+ 8,7 %), la décélération des importations
françaises en 1998 est généralisée avec les autres
zones.
La baisse des coûts des matières premières importées
explique en grande partie l'important recul des achats au pays du Moyen-Orient
(- 14 %) et la stabilité des importations originaires
d'Afrique. Le net ralentissement des achats français aux pays d'Asie
à économie en développement rapide (+ 6 % en
1998, contre + 20 % en 1997) est plus inattendu mais résulte
des ajustements, monétaires et économiques, qui s'opèrent
dans ces pays.
La diminution du taux de croissance des exportations, plus prononcée que
celle des importations, est en premier lieu le résultat du recul des
ventes aux pays d'Asie à économie en développement rapide
(- 15 %). Par ailleurs, la croissance des ventes ralentit de
près de moitié vers les pays de l'OCDE (y compris l'Union
européenne) et plus fortement encore vers les pays d'Europe centrale. A
l'opposé, les exportations sont dynamiques vers l'Afrique
(+ 15,5 %) et vers l'Amérique Latine. L'impact
défavorable du retour à un déficit très important
avec les pays d'Asie à économie en développement rapide
(18,5 milliards de francs), ainsi que du tassement du solde avec l'Union
européenne, est limité par la progression de l'excédent,
forte avec l'Afrique et le Moyen-Orient, plus modérée avec les
pays de l'Est, ainsi que par la réduction notable du
déséquilibre avec les pays de l'OCDE hors Union européenne.
LE
COMMERCE EXTÉRIEUR DE LA FRANCE PAR ZONE GÉO-ÉCONOMIQUE
EN 1998
|
Année 1998 |
Evolution 1998/1997 (en %) |
Taux de couverture |
|||
|
IMPORT |
EXPORT |
SOLDE |
IMPORT |
EXPORT |
|
Union européenne |
1 051,0 |
1 117,7 |
66,7 |
8,7 |
6,6 |
106,3 |
Dont :
|
130,2 |
137,2 |
7,0 |
2,8 |
1,3 |
105,4 |
Pays-Bas |
85,3 |
81,6 |
-3,8 |
7,2 |
4,2 |
95,6 |
Allemagne |
290,6 |
282,8 |
-7,8 |
11,2 |
6,7 |
97,3 |
Italie |
167,2 |
161,9 |
-5,2 |
8,1 |
4,8 |
96,9 |
Royaume-Uni |
141,3 |
177,3 |
36,0 |
5,8 |
5,3 |
125,4 |
Espagne |
119,7 |
154,3 |
34,6 |
13,7 |
15,2 |
128,9 |
OCDE hors Union européenne |
299,5 |
274,3 |
-25,2 |
6,2 |
8,9 |
91,6 |
Dont :
|
149,3 |
131,1 |
-18,2 |
9,1 |
18,9 |
87,8 |
Japon |
56,0 |
27,5 |
-28,6 |
7,2 |
-3,7 |
49,0 |
Suisse |
41,5 |
60,8 |
19,3 |
12,4 |
5,1 |
146,5 |
Pays de l'Est |
54,2 |
66,7 |
12,6 |
7,7 |
8,1 |
123,2 |
dont :
|
164 |
11,1 |
-5,3 |
-19,4 |
-24,9 |
67,7 |
Pays d'Asie en développement rapide |
111,4 |
92,9 |
-18,5 |
6,0 |
-15,3 |
83,4 |
Dont :
|
42,5 |
19,5 |
-23,0 |
9,4 |
-1,4 |
45,8 |
Moyen-Orient |
29,0 |
42,0 |
13,0 |
-14,0 |
-1,5 |
144,9 |
Afrique |
67,6 |
101,1 |
33,5 |
0,4 |
15,5 |
149,5 |
Reste du monde |
71,8 |
74,9 |
3,2 |
2,3 |
15,4 |
104,4 |
Total CAF/FAB hors matériel militaire |
1684,4 |
1,769,6 |
85,2 |
6,9 |
6,2 |
105,1 |
Source : Douanes
1. En dépit d'une croissance soutenue des achats aux pays de l'Union européenne, le solde des échanges commerciaux se maintient à un haut niveau
En 1998,
les échanges commerciaux avec l'Union européenne apparaissent
relativement dynamiques, notamment avec les pays de la zone euro. La croissance
des importations s'est à nouveau accélérée en 1998.
Elle a atteint 8,7 % avec l'ensemble des Etats membres de l'Union (contre
6,3 % en 1997 et 1,4 % en 1996) et même 9,5 % avec la zone
euro. En revanche, le taux de croissance des exportations vers l'Union
européenne est presque moitié moindre (+ 6,6% contre
+ 12,2 % en 1997), mais il est légèrement
supérieur à la hausse globale des exportations
(+ 6,1 %). Bien qu'en diminution de 14,4 milliards de francs,
l'excédent commercial avec les pays de l'Union européenne demeure
très important à 66,7 milliards de francs, soit un taux de
couverture des échanges de 106 %.
Les achats sont soutenus auprès de l'Allemagne (+ 11%), de l'Italie
(+ 8 %), de l'Espagne (+ 14 %) et de l'Irlande
(+ 25 %), particulièrement pour le produits de la
filière automobile et pour les biens d'équipement professionnel.
La décélération des exportations s'observe notamment vers
le Royaume-Uni, en raison du ralentissement économique précoce,
puis vers l'Italie et les pays du Benelux. En revanche, les ventes sont plus
dynamiques en 1998 vers l'Allemagne et progressent toujours fortement vers
l'Espagne (+ 15 %).
La nouvelle progression de l'excédent avec le Royaume-Uni
(36 milliards de francs) et surtout avec l'Espagne (34,6 milliards de
francs) ne peut compenser l'évolution défavorable de la balance
commerciale avec l'Allemagne, les pays du Bénélux, l'Italie et
l'Irlande. L'excédent par rapport à la zone euro se réduit
de moitié, passant de 32,2 milliards de francs en 1997 à
14,7 milliards de francs en 1998.
2. Un repli important du déficit commercial avec les pays de l'OCDE hors Union européenne
Le
déficit commercial avec les pays de l'OCDE hors Union européenne
atteint 25,2 milliards de francs en 1998, soit 5 milliards de francs de
moins qu'en 1997. Ce montant est le plus faible depuis dix ans, le taux de
couverture des échanges avec les pays de cette zone (92 %)
étant en outre le meilleur sur cette période. L'évolution
favorable du solde avec les pays de l'OCDE hors Union européenne se
réalise dans un contexte de ralentissement sensible des flux
commerciaux, qui avaient connu un taux de croissance très
élevé en 1997.
Les importations ont progressé de 6,2 % contre 15,5% en 1997 :
les achats aux Etats-Unis et au Japon progressent deux fois moins vite qu'en
1997 alors que la diminution des importations originaires de la Norvège
(produits énergétiques) atteint 17 %. Les exportations vers
l'ensemble des pays de la zone augmentent de 8,9 % après une hausse
de 17,4 % en 1997. Elles sont encore très dynamiques vers les pays
de l'ALENA (+ 17 %) : les ventes françaises augmentent en
particulier de 18,9% vers les Etats-Unis en raison des importantes livraisons
dans l'aéronautique. En revanche, les exportations sont moins bien
orientées vers les autres pays, notamment vers le Japon
(- 3,7 %), malgré la poussée des exportations de vins,
et vers la Norvège (- 9,5 %). Au total, le déficit
commercial avec les Etats-Unis diminue de 8,4 milliards de francs pour
atteindre 18,2 milliards de francs, son plus bas niveau depuis dix ans.
L'amélioration de la balance commerciale avec la Norvège est
également notable. A l'opposé, le solde avec le Japon
(- 28,6 %) se dégrade, constituant ainsi le plus important
déficit bilatéral de la France en 1998.
3. Un net ralentissement des exportations vers les pays de l'Est en raison de la crise en Russie
L'évolution des échanges avec les pays de l'Est
pâtit de la crise russe. Toutefois, une distinction doit être faite
entre les pays d'Europe centrale et orientale
9(
*
)
(PECO), dont l'économie est
désormais plus liée à la conjoncture en Europe
occidentale, et les pays de la CEI.
Les importations originaires des pays de l'Est progressent
légèrement moins vite en 1998 (+ 7,7 %) qu'en 1997
(+ 8,2 %) : la forte hausse des achats aux PECO
(+ 28 %), en particulier pour les automobiles et les véhicules
utilitaires, est atténuée par l'importante diminution des
approvisionnements énergétiques auprès de la Russie.
Le net ralentissement des exportations vers l'ensemble des pays de l'Est est
imputable à l'effondrement des ventes vers la Russie (- 25 %)
consécutif à la crise d'août. En revanche, les ventes vers
les PECO progressent encore fortement (+ 19 %), en particulier vers
la Pologne (+ 20 %), qui devient en 1998 le premier client de la
France en Europe de l'Est.
Le solde avec les pays de l'Est est excédentaire. En
légère hausse, il atteint 12,6 milliards de francs,
essentiellement du fait de la progression de l'excédent avec la Pologne.
Ce dernier s'élève à 8,2 milliards de francs,
représentant le sixième excédent bilatéral de la
France en 1998.
4. Un retour du solde commercial déficitaire avec les pays d'Asie à économie en développement rapide
Ressenti
dès le dernier trimestre de 1997, l'impact de la crise en Asie sur les
échanges commerciaux de la France s'est soldé par une forte
contraction des ventes vers les pays d'Asie à économie en
développement rapide en 1998 (- 15,3 %). Les effets de la
crise sont également visibles sur les importations originaires des pays
de la zone en raison des ajustements économiques qui s'opèrent
dans la région : après une hausse de près de
20 % en 1997, elles progressent de 6 %, soit le taux de croissance le
plus faible sur les cinq dernières années.
Au total, le solde avec les pays d'Asie à économie en
développement rapide, excédentaire de 4,6 milliards de
francs en 1997, atteint - 18,5 milliards de francs : il
constitue le plus important déficit enregistré avec la zone au
cours des dix dernières années. Enfin, l'évolution des
exportations à partir de mai 1998 laisse entrevoir au moins une
stabilisation.
L'importante diminution des exportations s'explique par l'effondrement de la
demande des pays en crise aussi bien pour les biens de consommation (alcools et
parfums) que pour l'équipement professionnel. En particulier, le recul
atteint plus d'un milliard de francs pour les ventes de cognac : les pays
d'Aise à économie en développement rapide étaient
destinataires de 30 % des exportations totales de ce produit en 1997,
contre seulement 20 % en 1998. En revanche, le niveau des " grands
contrats " est en légère hausse pour passer le seuil de
30 milliards de francs : les ventes d'Airbus sont même
supérieures en 1998 au précédent record de 1997
(26 milliards de francs contre 24 milliards de francs).
Le recul des ventes est important vers les pays le plus durement touchés
par la crise, soit ceux appartenant à l'ASEAN
10(
*
)
(31 %), notamment
l'Indonésie, la Malaisie, les Philippines et Singapour, ainsi que la
Corée du Sud (11 %). Le repli des exportations est également
sensible vers Taiwan -dont l'économie a pourtant mieux
résisté- mais reste limité vers la Chine. La balance
commerciale se dégrade avec la plupart des pays de la zone, notamment
avec l'Indonésie, les Philippines et la Chine. Le solde avec cette
dernière atteint un record de - 23 milliards de francs ce qui
constitue le deuxième déficit bilatéral de la France en
1998.
5. Une forte progression de l'excédent avec le Moyen-Orient et l'Afrique
La forte
baisse des prix du pétrole brut importé explique le recul
important des achats au Moyen-Orient en 1998 (- 14%), dont le niveau est
l'un des plus faibles depuis dix ans. Les importations originaires d'Arabie
Saoudite et d'Iran, les principaux fournisseurs de pétrole brut de la
zone, reculent respectivement de 31 % et de 21 %. Le léger
repli des exportations vers les pays de cette zone (- 1,5 %)
résulte de la faiblesse des livraisons d'Airbus (267 millions de
francs en 1998 contre 2,1 milliards de francs en 1997) : hors Airbus,
les ventes augmentent en effet de près de 3 %. L'excédent
commercial avec les pays du Moyen-Orient s'élève à
13 milliards de francs, en progression de 4,1 milliards de francs par
rapport à 1997. Le taux de couverture des échanges avec cette
zone atteint 145 %, son niveau le plus haut depuis dix ans.
Le recul des achats énergétiques a également pesé
sur les importations originaires d'Afrique, qui sont stables en 1998 : les
approvisionnements en pétrole brut diminuent et ceux en pétrole
raffiné se sont fortement réduits. A l'opposé, les ventes
vers les partenaires africains ont été très dynamiques
(+ 15,5%), dépassant le seuil des 100 milliards de
francs : l'Afrique redevient en 1998 la troisième destination des
produits français après l'Union européenne et les autres
pays de l'OCDE. La hausse notable des ventes vers les pays d'Afrique du Nord
(Maroc, Algérie et Tunisie), vers l'Afrique du Sud ainsi que vers les
pays de la zone franc CFA, est renforcée par la livraison de trois
paquebots au Libéria pour une valeur de 4 milliards de francs. De ce
fait, l'excédent avec l'Afrique enregistre une hausse spectaculaire de
plus de 13 milliards de francs pour atteindre 33,5 milliards de
francs.
6. Les échanges avec la zone Reste du Monde marqués par la consolidation du solde avec l'Amérique latine, mais une aggravation avec l'Asie
Le solde
avec la zone " reste du Monde " connaît une nouvelle et
importante variation : après l'excédent de 1996 et le retour
au déficit en 1997, la balance commerciale avec cette zone est à
nouveau positive en 1998 (+ 2,3 %), alors que les exportations ont
augmenté de 15,4 %.
Les achats de la France aux pays d'Amérique latine
11(
*
)
diminuent de près de
4 %. En revanche, les exportations vers ces pays évoluent
très favorablement (+ 17,5 %) : vers le Mercosur et vers
le Chili, la hausse des ventes atteint respectivement 24 % et 32,5%.
L'excédent avec les pays d'Amérique latine augmente fortement
pour s'élever à 11 milliards de francs : les soldes
avec le Brésil et le Chili s'équilibrent, alors que
l'excédent avec l'Argentine progresse.
Le solde avec les pays d'Asie et d'Océanie
12(
*
)
se dégrade à nouveau
en 1998, le déficit passant de 4,6 milliards de francs en 1997
à 7 milliards de francs. Les achats originaires de la région
ont progressé de 9%, soit moitié moins vite qu'en 1997.
Après un repli de 19 % en 1997, les ventes reculent encore de
9 % en 1998, notamment vers l'Inde et le Viêt-Nam.
Enfin, l'enregistrement d'importantes opérations d'exportation relatives
à l'activité de la base spatiale de Kourou (13,2 milliards
de francs en 1998, contre 9 milliards de francs en 1997) concourt à
l'amélioration du solde commercial avec la zone Reste du Monde.
7. Le palmarès des pays partenaires
En 1998,
la hiérarchie des principaux fournisseurs de la France est
affectée par le repli des achats aux pays exportateurs de produits
énergétiques. La contraction des exportations vers les pays
d'Asie et vers la Russie explique leur recul dans le classement, après
la progression de l'an passé. Les excédents avec le Royaume-Uni
et l'Espagne s'amplifient, tandis que les échanges avec le Japon
enregistrent le plus fort déficit bilatéral de la France en 1998.
Le palmarès des fournisseurs est affecté par le repli des
achats énergétiques
Le palmarès des dix premiers fournisseurs de la France est
remarquablement stable en 1998. La part des trois principaux fournisseurs
(Allemagne, Italie et Etats-Unis) dans le total des importations de la France
s'est accrue, passant de 35 % à 36 %, en raison du dynamisme
relatif des achats auprès de ces pays. Au-delà des dix
premières places, les modifications les plus substantielles concernent
le repli dans le classement des pays fournisseurs de produits
énergétiques, et parmi ceux-ci la Norvège, la Russie,
l'Arabie Saoudite, l'Algérie et l'Iran.
Recul notable des pays d'Asie et de la Russie dans le palmarès des
clients de la France
Peu de modifications affectent le palmarès des dix principaux
marchés extérieurs de la France. Toujours élevée,
la vigueur des ventes vers l'Espagne et, dans une moindre mesure, vers le
Portugal permet à ces deux pays de progresser d'une place pour devenir
respectivement les 4
ème
et
10
ème
clients en 1998.
Dans la suite du palmarès, la progression des pays du Maghreb et de la
plupart des pays de l'Est est notable : en particulier, la Pologne devient
le 16
ème
client en 1998 (23
ème
en
1997). Ce pays devient le premier marché pour la France en Europe de
l'Est au détriment de la Russie : celle-ci n'est plus que le
27
ème
client en 1998 (17
ème
en 1997).
La contraction des exportations vers les pays d'Asie explique que, après
avoir significativement progressé dans le classement, nombre de ces pays
rétrogradent. L'évolution est particulièrement
marquée pour l'Indonésie, les Philippines, la Malaisie et
Singapour.
8. Les opérateurs des échanges extérieurs français
En 1998,
le nombre d'entreprises actrices des échanges extérieurs
français de marchandises est en hausse sensible. Cette progression est
plus forte pour les importateurs que pour les exportateurs. Malgré cette
augmentation du nombre d'opérateurs, la valeur moyenne des
échanges par entreprise augmente sensiblement, mais les échanges
restent concentrés sur un faible nombre d'entreprises.
Les PME-PMI constituent des opérateurs importants
en contribuant
notablement aux montants échangés.
Elles représentent
en effet plus du tiers des entreprises opératrices en 1998 et sont
à l'origine de plus du quart des échanges opérés
sur les onze premiers mois de l'année 1998
.
Le nombre d'entreprises ayant réalisé des échanges
commerciaux avec l'étranger en 1998 s'élève à
168.600, contre 164.200 en 1997, ce qui représente une progression de
2,7 %. Cette évolution est légèrement plus rapide
pour les importateurs que pour les exportateurs, ce qui permet aux deux groupes
d'atteindre des effectifs rigoureusement identiques. La valeur
échangée par chaque entreprise a malgré tout
augmenté de façon significative et atteint des montants
importants. En 1998, les moyennes s'élèvent en effet à
13,7 millions de francs d'achats à l'étranger par entreprise
importatrice (12,9 millions de francs en 1997) et à
14,4 millions de francs de vente par entreprise exportatrice
(13,7 millions de francs en 19997).
Cette moyenne masque toutefois des disparités très sensibles, le
commerce extérieur restant concentré sur une faible nombre
d'entreprises. Plus de la moitié des importateurs (59 % d'entre
eux) s'approvisionne à l'étranger pour un montant annuel moyen
inférieur au million de francs en 1998. Leur contribution aux
importations atteint ainsi à peine 1,1 % des achats à
l'étranger. A l'opposé, 4.000 importateurs réalisent
78 % des importations.
La concentration des échanges est encore plus forte à
l'exportation. Les entreprises réalisant des ventes à
l'étranger pour un montant inférieur au million de francs sont
près de 80.000, ce qui représente 71 % de l'ensemble des
exportateurs, et le total de leurs exportations ne constituent que 1 % du
total. Dans le même temps, 3.600 entreprises à peine ont une
contribution de 85 % aux exportations.
CROISSANCE DU NOMBRE D'OPÉRATEURS EN 1998
|
Importateurs purs |
Exportateurs purs |
Flux mixtes |
Total importateurs |
Total exportateurs |
Total opérateurs |
1998 |
55 900 |
55 900 |
56 800 |
112 700 |
112 700 |
168 600 |
1997 |
54 600 |
54 900 |
54 800 |
109 400 |
109 700 |
164 200 |
Evolution en % |
+ 2,4 % |
+ 1,9 % |
+ 3,7 % |
+ 3,1 % |
+ 2,8 % |
+ 2,7 % |
Source : Douanes
UNE FORTE CONCENTRATION DU COMMERCE EXTÉRIEUR (MILLIONS DE FRANCS)
|
Importations |
Exportations |
||||||
Valeur échangée en 1998 |
Nombre importateurs |
En % |
Valeur importée |
En % |
Nombre exportateurs |
En % |
Valeur exportée |
En % |
Moins de 1 million de francs |
66 500 |
59 % |
17 425 |
1 % |
79 800 |
71 % |
14 524 |
1 % |
De 1 à 5 millions de francs |
24 900 |
22 % |
58 379 |
4 % |
17 400 |
15 % |
40 835 |
2 % |
De 5 à 50 millions de francs |
17 300 |
15 % |
267 826 |
17 % |
12 000 |
11 % |
189 846 |
12 % |
50 millions de francs et plus |
4 000 |
4 % |
1 196 119 |
78 % |
3 600 |
3 % |
1 374 381 |
85 % |
TOTAL |
112 700 |
100 % |
1 539 749 |
100 % |
112 700 |
100 % |
1 619 586 |
100 % |
Source : Douanes
UNE
CONTRIBUTION AUX ÉCHANGES PLUTÔT STABLE
(part de chaque type
d'entreprise dans les valeurs échangées)
|
Importations |
Exportations |
||
|
1998 |
1997 |
1998 |
1997 |
PMI |
22,0 % |
21,5 % |
29,0 % |
29,1 % |
Grandes industries |
32,2 % |
33,4 % |
46,9 % |
47,3 % |
Tertiaire |
43,9 % |
43,0 % |
22,4 % |
21,3 % |
Type non déterminé |
2,0 % |
2,1 % |
1,7 % |
2,3 % |
TOTAL |
100,0 % |
100,0 % |
100,0 % |
100,0 % |
Source : Douanes, répertoire SIRENE