B. L'ÉVOLUTION SECTORIELLE
L'évolution des soldes par branche en 1998 est
opposée
à celle observée un an plus tôt. En effet, le
déficit énergétique s'allège fortement en 1998,
alors qu'il se creusait en 1997, et le solde des autres branches recule, alors
qu'il progressait très nettement en 1997. Mais l'opposition entre les
deux années s'arrête là.
Qu'il s'agisse de l'équipement professionnel, de la branche
" automobile et transports terrestres " ou de l'agro-alimentaire, le
retrait du solde par rapport à l'année dernière est faible
et l'excédent de ces trois branches reste supérieur aux niveaux
atteints avant 1997. S'agissant des biens intermédiaires, la baisse des
cours des produits de base n'a pas permis l'allégement du
déficit. Quant aux biens de consommation courante, la reprise de la
consommation des ménages, qui a dynamisé les importations, est
à l'origine du creusement du déficit.
1. Maintien d'un excédent élevé du solde agro-alimentaire
La
branche agro-alimentaire enregistre en 1998 un excédent de
58 milliards de francs. Si celui-ci accuse une baisse importante par
rapport à 1997 (64,7 milliards de francs), il constitue
néanmoins le deuxième plus fort excédent de la branche
depuis dix ans. Deux phénomènes s'opposent : d'un
côté, l'excédent agricole s'accroît dans un contexte
d'atonie des échanges ; de l'autre, le solde des industries
agro-alimentaires se réduit fortement, du fait de la progression des
achats extérieurs et du recul des ventes à l'étranger.
Produits agricoles : dépassement du record établi pour
les ventes de vin
Les exportations de vins dépassent en 1998 le montant record atteint en
1997 : en progression de 11 %, elles s'élèvent à
24,9 milliards de francs. C'est vers le Japon que l'évolution des
ventes est la plus remarquable, malgré l'environnement économique
peu favorable dans ce pays en 1998. Elle explique, en effet, 72 % de la
progression enregistrée vers les pays de l'OCDE hors Union
européenne.
Un autre poste présente une amélioration sensible de son
solde : sous l'effet, essentiellement, de la baisse des cours du
café, le déficit des produits tropicaux se contracte par rapport
à 1997 et s'établit à 9,3 Milliards de francs cette
année.
AGRO-ALIMENTAIRE : LES ZONES PARTENAIRES EN 1998
(données CAF-FAB, hors matériel militaire, en millions de
francs)
|
Importations |
Exportations |
Solde |
||||
Total |
178 316 |
3 % |
236 330 |
-1 % |
58 015 |
||
Union européenne |
120 676 |
3 % |
170 252 |
0 % |
49 576 |
||
OCDE Hors UE |
14 896 |
2 % |
28 308 |
10 % |
13 412 |
||
Moyen-Orient |
15 686 |
9 % |
13 928 |
7 % |
-1 759 |
||
Afrique |
16 486 |
-3 % |
5 128 |
11 % |
-11 358 |
||
Pays de l'Est |
5 297 |
0% |
5 582 |
-29 % |
286 |
||
Reste du monde |
3 521 |
4 % |
6 507 |
-16 % |
2986 |
||
Asie en développement rapide |
1 754 |
1 % |
6 626 |
-18 % |
4 872 |
Source : Douanes
A l'opposé, l'excédent enregistré dans les échanges
de céréales diminue fortement cette année du fait de la
baisse des exportations (- 9,2 %). De même, le déficit
des produits de la pêche se creuse, atteignant 5,7 milliards de francs,
contre 5 milliards de francs en 1997 : les exportations ont peu
progressé (+ 1,9 %), alors que les importations sont en hausse (+
9 %).
Le déficit des fruits et légumes s'élève à
4,9 milliards de francs en 1998, niveau proche de celui enregistré en
1997 (- 4,4 milliards de francs).
Produits des industries agro-alimentaires : les exportations
pénalisées par les crises asiatique et russe
Du fait du poids de la Russie (huitième client de la France pour les
produits des industries agro-alimentaires en 1997), la crise financière
que connaît ce pays depuis le mois d'août 1998 a un impact
significatif sur les exportations françaises de la branche. En effet,
les ventes à la Russie ont reculé de 27,1 % par rapport à
l'année dernière, occasionnant une perte de plus de 1 milliard de
francs. De même, la crise en Asie, région dont les pays
constituent les principaux destinataires de cognac en 1997, se traduit par une
chute de 38,7 % des exportations à destination des pays de l'Asie
émergente, pour le poste des boissons, alcools et tabacs. Le Japon,
deuxième client de la France pour le cognac, a en outre diminué
ses achats de 24 % en 1998. Malgré tout, les exportations globales du
poste progressent (+ 31 %), ce qui permet à l'excédent de se
maintenir à un niveau supérieur à 10 milliards de francs
en 1998.
Le solde des échanges commerciaux se dégrade pour l'ensemble des
autres postes de la branche, à l'exception du sucre et des corps gras
alimentaires dont les importations diminuent sensiblement. Le commerce des
viandes et de leurs conserves est en recul (- 8,2 % à l'exportation, -
4,6 % à l'importation), de même que celui des produits à
base de céréales (- 0,5 % à l'exportation, - 0,1 %
à l'importation). Le dynamisme des achats extérieurs de lait et
produits laitiers (+ 11,7 %) ainsi que le recul des ventes (- 1,8 %) ont pour
conséquence une baisse sensible de l'excédent du poste.
2. Effondrement de la facture énergétique
Sous
l'effet essentiellement de l'effondrement des cours du pétrole, la
facture énergétique diminue fortement et retrouve son niveau de
1995, soit 60,9 milliards de francs. Le gain par rapport à
l'année dernière est proche de 25 milliards de francs. Les
importations ont en effet diminué de 22,7 %, ce qui
représente la plus forte baisse enregistrée en dix ans. Mais les
exportations françaises ont également été
pénalisées, et ont diminué de 9,2 % en 1998. Les
ventes d'électricité se maintiennent à un niveau
élevé malgré des circonstances exceptionnelles.
Une facture énergétique réduite grâce à
la baisse des importations
La chute des cours mondiaux du brut en 1998 a entraîné une forte
baisse des importations de pétrole en valeur : le montant des
achats de brut a diminué de 29 % cette année, alors que les
quantités importées progressaient de 5,1 %. En effet, en
l'espace d'un an, le prix du baril exprimé en dollars a perdu 33 %,
passant de 19,14 dollars par baril en 1997 à 12,75 dollars par
baril en 1998. La baisse des achats aux pays étrangers de produits
pétroliers raffinés (-24,7 % en 1998) est proche de celle
observée pour le brut. La diminution des importations de gaz naturel
contribue également à la réduction de la facture
énergétique, mais dans une moindre mesure.
Le maintien des ventes d'électricité
Les ventes d'électricité atteignent, en 1998, un niveau presque
aussi élevé (18,1 milliards de francs) que l'année
dernière (18,6 milliards de francs). Ce résultat est
particulièrement satisfaisant dans la mesure où EDF a dû
faire face à des circonstances exceptionnelles cette année. En
effet, l'indisponibilité de cinq tranches nucléaires pendant deux
mois entiers en 1998 s'est traduit par une forte baisse de la production qui a
pesé sur les capacités d'exportation et
généré des besoins d'importation accrus.
3. Un creusement du déficit des échanges de produits malgré la baisse des cours des produits de base
Rompant
avec la tendance à l'amélioration entamée depuis 1996, le
déficit des biens intermédiaires se creuse sensiblement en 1998
et atteint 17,3 milliards de francs. Les importations se sont accrues de
5,5 %, malgré la baisse des cours mondiaux des produits de base,
très affectés par la crise asiatique.
Demi-produits non métalliques : retour au déficit
L'excédent enregistré en 1997 pour le commerce des demi-produits
non métalliques a été une exception. En effet, le solde de
la branche redevient déficitaire cette année (-7,4 milliards
de francs). La situation s'est dégradée pour la
quasi-totalité des postes de la branche. En particulier,
l'excédent des produits chimiques de base (poste le plus important)
régresse de 7 milliards de francs en 1997 à seulement
1,7 milliard de francs cette année. Les exportations ont
stagné (-0,6%), tandis que les importations ont progressé de
3,7 %. Le papier-carton présente également un solde en
aggravation avec un déficit qui se creuse à 12 milliards de
francs contre 10,5 milliards de francs en 1997. Les importations
(+6,6 %) ont été nettement plus vigoureuses que les
exportations (+4,1 %). Le solde du caoutchouc et des matières
plastiques pâtit également de l'évolution des flux :
les achats à l'étranger augmentent de 9,1 %, les ventes de
7 ,8 % et l'excédent se contracte à 3,1 milliards
de francs.
Métaux et produits de leur travail : une situation plus
contrastée
Après deux années présentant un solde à
l'équilibre, la branche des métaux et du produit de leur travail
est déficitaire de 3,5 milliards de francs en 1998. La situation de
la branche est cependant plus contrastée que pour les demi-produits non
métalliques. En effet, sur les quatre postes de la branche, seuls deux
postes présentent un solde en dégradation. Sous l'effet de la
forte hausse des importations de produits sidérurgiques (+17,9 %),
l'excédent du poste recule à 23 milliards de francs en 1998,
contre 6,8 milliards de francs en 1997. S'agissant des métaux et
des demi-produits non ferreux, le recul des échanges (-4 % à
l'importation, -7,3 % à l'exportation) s'accompagne d'une
aggravation du déficit. A l'opposé, les produits de la fonderie
et du travail des métaux ainsi que ceux de la première
transformation de l'acier présentent des flux d'échanges
très dynamiques, en liaison avec la bonne conjoncture de l'automobile,
de l'aéronautique et du bâtiment.
4. Une forte reprise des importations d'automobiles et de transports
L'excédent enregistré dans les échanges
d'automobiles et de matériel de transport terrestre s'établit en
1998 à 59,8 milliards de francs. S'il est inférieur au
résultat de l'année dernière (63,8 milliards de
francs), il n'en demeure pas moins remarquable. Il intervient dans un contexte
de très forte reprise des importations. Celles-ci progressent en effet
de 21,1 %, après la baisse de 1997 (-5,5 %). Mais les
exportations augmentent de 13,3 % en 1998. Le solde enregistré en
1998 atteste la performance française : avec un taux de couverture
qui reste supérieur à 130 % pour la deuxième
année, la branche figure désormais aux premiers rangs du
palmarès des points forts nationaux.
Le commerce au sein de la branche " automobile et transports
terrestres " est particulièrement concentré sur les Etats
membres de l'Union européenne. Ces derniers sont en effet destinataires
de 80 % des importations. Cette prédominance communautaire explique
les liens étroits qui existent entre la bonne santé du
marché automobile européen et l'essor actuel des échanges
français au sein de la branche. Les exportations ont d'ailleurs
progressé de 13,4 % à destination de l'Union
européenne, les importations originaires de cette zone connaissant une
hausse de 18,8 % en 1998.
Maintien de l'excédent automobile à un très haut
niveau
L'excédent de la branche " équipement automobile des
ménages " est inférieur de 3,5 milliards de francs au
record atteint en 1997. Il s'élève, malgré tout, à
29,6 milliards de francs, soit un niveau quatre fois supérieur aux
excédents traditionnellement enregistrés dans la branche. Les
importations, dynamisées par la nette reprise des immatriculations en
France, progressent de 22,9 % après le recul notable
enregistré en 1997 (-12,9 %). Les exportations, quant à
elles, restent très vigoureuses, favorisées par la bonne
santé du marché automobile européen : elles
progressent de 13,2 % en 1998 (+23,1 % en 1997).
Forte reprise pour les poids lourds
Après deux années consécutives de baisse à
l'importation comme à l'exportation, les échanges de
véhicules utilitaires renouent avec la croissance en 1998 : les
achats extérieurs et les ventes à l'étranger augmentent
d'un peu plus de 19 %. Le déficit (900 millions de francs) est
stable par rapport à 1997, mais le taux de couverture poursuit sa
progression et il est supérieur à 97 %, alors qu'il
était sous la barre des 80 % en 1994.
En liaison avec le dynamisme de la filière automobile, les
échanges de pièces et équipements de véhicules se
révèlent également très vigoureux en 1998 :
les importations augmentent de 20,3 % et les exportations de 11,2 %.
Du fait du dynamisme des importations, l'excédent se contracte à
28,2 milliards de francs, contre 29,7 milliards de francs en 1997.
AUTOMOBILE ET TRANSPORTS TERRESTRES :
LES
ÉCHANGES EN 1998 PAR POSTE
(données CAF-FAB, hors matériel militaire, en millions de
francs)
|
Importations |
Exportations |
Solde |
|||
|
Valeurs 1998 |
1998/1997 |
Valeurs 1998 |
1998/1997 |
1998 |
|
Automobile et transports terrestres |
193 887 |
21 % |
253 680 |
13 % |
59 793 |
|
Equipement automobile des ménages |
100 051 |
23 % |
129 610 |
13 % |
29 559 |
|
Pièces détachées et matériel utilitaire |
93 836 |
19 % |
124 070 |
13 % |
30 234 |
Source : Douanes
5. Maintien à un haut niveau de l'excédent des échanges d'équipements professionnels
L'excédent enregistré dans le secteur des
équipements professionnels se maintient en 1998 à un niveau
supérieur à 60 milliards de francs. Le résultat est
très proche de celui obtenu en 1997, année record. Pour la
cinquième année consécutive, les échanges de la
branche sont nettement plus dynamiques que la moyenne : les importations
progressent de 12,3 %. La forte progression des exportations
d'équipements professionnels en 1998 est particulièrement
remarquable car elle a lieu dans un contexte économique international
peu favorable. C'est en effet pour cette branche que la part de l'Union
européenne dans les exportations françaises est la plus faible
(seulement 48 %) et que celle des pays d'Asie émergente,
touchés par la crise depuis plus d'un an, est la plus forte (11 %).
Matériel électrique et machines de bureau : niveaux
historiques des exportations et importations
Rompant avec l'amélioration continue qui le caractérisait depuis
huit ans, le solde des machines et appareils mécaniques se
dégrade sensiblement en 1998 : il perd 2,7 milliards de francs
et n'atteint plus que 10,6 milliards de francs. Les échanges de
matériel électrique continuent de croître vivement en 1998
(+9,5 % à l'importation, +9,4 % à l'exportation). La
même évolution est observée pour le poste des machines de
bureau et du matériel électronique professionnel : forte
croissance des importations et des exportations (respectivement +11,6 % et
+11,9 %), mais à un rythme moins soutenu qu'en 1997 (respectivement
+20,9 % et +24,7 %).
Instruments et matériels de précision : creusement
sensible du déficit
La croissance de 1997, année au cours de laquelle les exportations
d'instruments et matériels de précisions s'étaient
révélées particulièrement dynamiques (hausse de
15,1 %), n'a pas été reconduite en 1998. Les ventes à
l'étranger ont en effet connu un rythme de croissance peu rapide en 1998
(+3,5 %). A l'opposé, si les achats extérieurs s'accroissent
également moins vite que l'année dernière, leur hausse est
cependant très nette (+7,9 %). De ce fait, le déficit
progresse et atteint 3,6 milliards de francs.
Construction aéronautique et navale : une année
1998 exceptionnelle
L'excédent de la branche aéronautique et navale s'établit
en 1998 à 50,4 milliards de francs. Ce résultat record est
d'autant plus remarquable qu'il intervient dans un contexte peu propice puisque
les pays de l'Asie émergente sont les premiers clients de la France dans
ce secteur.
Les échanges de la branche aéronautique progressent cette
année à un rythme encore très rapide (importations :
+22,1 %, exportations : +14 %). La vigueur des exportations est
le résultat à la fois de ventes d'Airbus exceptionnelles et d'un
nombre de lancements spatiaux particulièrement élevé.
Le consortium Airbus termine l'année avec un bilan remarquable :
136 appareils exportés depuis la France en 1998 pour une valeur
globale de 53,5 milliards de francs, en hausse de 15 % par rapport
à 1997. Tous les records de ventes sont battus, en nombre d'appareils
comme en valeur exportée. Par rapport à l'année
dernière, les livraisons s'accroissent notablement à destination
de toutes les zones à l'exception du Moyen-Orient et de l'Afrique.
LES ZONES CLIENTES POUR LES AIRBUS EN 1997 ET 1998
|
Valeur des appareils |
Nombre d'appareils |
||
|
1997 |
1998 |
1997 |
1998 |
TOTAL |
46 518 |
53 541 |
107 |
136 |
Asie en développement rapide |
23 968 |
25 970 |
48 |
57 |
OCDE hors UE |
9 625 |
13 687 |
25 |
42 |
Union européenne |
6 976 |
9 504 |
17 |
23 |
Pays de l'Est |
0 |
405 |
0 |
1 |
Moyen-Orient |
2 054 |
267 |
5 |
1 |
Afrique |
1 410 |
267 |
2 |
1 |
Reste du monde |
2 487 |
3 440 |
10 |
11 |
Source : Douanes
Les enregistrements de lancements spatiaux sont eux aussi en forte croissance
cette année. En effet, 16 fusées et 19 satellites ont
été déclarés en orbite en 1998, contre seulement
9 fusées et 14 satellites en 1997. Les variations en valeur
sont importantes, les exportations s'étant élevées
à 13,2 milliards de francs en 1998 contre 9 milliards de
francs seulement en 1997, soit une hausse de 47 %.
La construction navale contribue au bon niveau de l'excédent de la
branche. En effet, le solde des échanges dans ce secteur progresse
très nettement à 4,1 milliards de francs en 1998 contre
2,8 milliards de francs en 1997.
6. Biens de consommation
Le
déficit des biens de consommation s'élève à
16,8 milliards de francs en 1998, en hausse par rapport à 1997
(11,3 milliards de francs). Les échanges peuvent néanmoins
être qualifiés d'équilibrés, dans la mesure
où le taux de couverture est de 94,8 %. Le commerce a
été dynamique, la progression étant de 8,4 % pour les
importations et de 6,8 % pour les exportations. Les plus fortes
progressions s'observent pour les produits de la parachimie, les bois et
meubles, les produits textiles ainsi que le matériel électronique
ménager.
Excédent record pour la parachimie
Les échanges de produits de la parachimie et de la pharmacie
enregistrent en 1998 un excédent record de 49,5 milliards de
francs. L'ensemble des postes de la branche participe à cette
évolution. Les échanges de produits pharmaceutiques ont
été particulièrement vigoureux, la hausse par rapport
à 1997 atteignant 26,4 % à l'importation et 18,65 %
à l'exportation. Le commerce de la parfumerie et des produits
d'entretien a lui aussi progressé sensiblement.
Les importations de matériel électronique ménager en
augmentation
Pour la première fois depuis 10 ans, l'évolution des flux
d'électroménager électronique grand public joue en
défaveur de la France : après s'être
allégé de plus de 11 milliards de francs de façon
continue depuis 1988, le déficit de la branche se creuse et atteint
8,2 milliards de francs en 1998. La forte hausse des importations
(+ 9,4 %) en est responsable. Le matériel électronique
ménager est le plus vigoureux des deux postes de la branche : sous
l'impulsion de la coupe du Monde de football, les achats à
l'étranger augmentent de 11,6 % (ce qui correspond à la plus
forte hausse depuis dix ans) tandis que les exportations progressent de
11,4 %. Le bilan de l'équipement ménager (produits blancs)
est cependant nettement moins favorable.