PREMIÈRE PARTIE -

LES PRINCIPALES ORIENTATIONS BUDGÉTAIRES EN MATIÈRE D'ENVIRONNEMENT

I. PRÉSENTATION GÉNÉRALE DES CRÉDITS

PRÉSENTATION GÉNÉRALE DES CRÉDITS PAR AGRÉGAT

(dépenses ordinaires - crédits de paiement - autorisations de programme)

(millions de francs)

 

DO + CP

AP

 

LF 98

PLF 99

%

LF 98

PLF 99

%

Administration générale

574,6

644,6

12,8

23,00

49,68

116

Connaissance de l'environnement et coopération internationale

82,7

110,6

33,74

18,40

27,48

49,35

Protection de l'eau et des milieux aquatiques

229,8

265

15,32

192,68

204,20

5,96

Prévention des pollutions et des risques

386,6

2 192,3

467,07

168,35

1 827,60

985,61

- hors conséquences de la TGAP

 

757,3

95,89

 
 
 

- hors conséquences de la TGAP et MEER (*)

 

424,3

9,75

192,6

204,2

6

Protection de la nature sites et paysages

536,3

654,5

22,04

327,43

364,53

11,33

Recherche

75,5

80,7

6,89

70,00

66,00

-5,71

TOTAL

1 885,5

3 947,7

109,37

799,87

2 539,50

297,49

Total hors conséquence de la TGAP

1 885,5

2 512,7

33,26

 
 
 

Total hors conséquence de la TGAP et MEER (*)

1 885,5

2 179,7

15,60

 
 
 

(*) MEER : Dotation pour la maîtrise de l'énergie et le développement.

Source : Ministère de l'aménagement du territoire et de l'environnement

Dans le projet de loi de finances pour 1999, les crédits demandés au titre de l'environnement s'établissent à 3,95 milliards de francs (dépenses ordinaires et crédits de paiements), soit une progression d'environnement 110 % par rapport à 1998. Les autorisations de programme enregistrent une hausse de 217,49 % pour s'établir à 2,53 milliards de francs.

Cette très forte progression résulte de trois paramètres qu'il convient de rappeler ici :

- à périmètre constant , le budget de l'environnement augmente de 15,60 % , ce qui traduit la volonté du Gouvernement d'en faire un ministère de plein exercice ;

- une dotation nouvelle de 500 millions de francs, dont 333 millions versés par le ministère en charge de l'environnement, est affectée à l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) pour relancer la politique menée en matière de maîtrise de l'énergie et de développement des énergies renouvelables. En tenant compte de cette dotation le budget augmente de 33 % ;

- enfin, le ministère bénéficie à hauteur de 1,43 milliard de francs d'une dotation nouvelle, qui est la conséquence budgétaire de la mise en place de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) et de la suppression par voie de conséquence des taxes affectées directement à l'ADEME.

Compte tenu de ce troisième paramètre, les crédits consacrés à l'environnement dans le projet de loi de finances pour 1999 progressent de 110 %. Avec 3,94 milliards de francs, ils représentent désormais 0,3 % du budget civil de l'Etat au lieu de 0,14 % depuis 1991 .

Cette progression traduit la volonté du Premier ministre de faire de l'environnement une véritable priorité gouvernementale et de donner des moyens suffisants au ministère en charge de l'environnement. En effet, conçu à l'origine sur le modèle d'une administration de mission, force est de reconnaître que le champ d'actions et de compétences du ministère s'est considérablement développé depuis 25 ans.

Il s'agit désormais d'un ministère de gestion, qui négocie des directives de plus en plus nombreuses en matière d'environnement, prépare les lois et les règlements, veille à leur exécution, exerce des missions de police et de contrôle, met en oeuvre des politiques de prévention et de réparation des pollutions et dommages commis en ce domaine, mais en aucun cas l'environnement ne doit être considéré comme une activité régalienne relevant de la compétence exclusive de l'Etat.

Compte tenu de ces nouveaux moyens, trois grandes priorités se dessinent dans le projet de loi de finances pour 1999 :

- un accroissement important des effectifs du ministère et des moyens des services ainsi que le renforcement des effectifs des établissements publics sous tutelle ;

- le développement des moyens de communication et de soutien aux associations ainsi que le renforcement de la présence de la France dans les négociations communautaires et internationales ;

- le renforcement des politiques menées dans les domaines de la gestion des espaces naturels, des milieux aquatiques et de prévention des risques naturels.

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