B. LA DÉMARCHE DE SIMPLIFICATION DE LA RECHERCHE
Début 2024, le ministère a engagé un processus d'expérimentation de mesures de simplification sur 17 sites pilotes, sous la responsabilité des universités cheffes de file de leur territoire. Ces sites ont eu carte blanche pour proposer et mettre en oeuvre des sujets de simplification, avec la seule contrainte de ne pas toucher aux statuts des personnels. Au total, 180 projets ont été accompagnés par le ministère et sont, à l'heure actuelle, toujours en cours de déploiement. Cette phase 1 d'expérimentation arrivera à échéance mi-2025 et donnera sans doute lieu à un point d'étape, conformément au souhait du nouveau ministre.
En parallèle des projets émanant du terrain, un autre volet de la démarche de simplification a été ouvert avec des projets nationaux portés par la direction générale pour la recherche et l'innovation (DGRI). L'un d'entre eux s'est, par exemple, concrétisé par la publication du décret du 6 juillet 2024 qui simplifie, entre autres, les modalités de remboursement des frais de repas pour les personnels de l'enseignement supérieur et de la recherche, lesquelles généraient chaque année la production par les intéressés de centaines de milliers de pièces justificatives.
En septembre dernier, une phase 2 de la simplification a été lancée pour relier les 180 projets portés territorialement aux projets nationaux, l'idée étant de nourrir ces derniers avec les réponses trouvées au niveau des sites expérimentateurs.
Très favorables à cette démarche de simplification, les ONR rappellent néanmoins ne pas avoir attendu cette initiative ministérielle pour s'emparer, chacun à leur échelle, de cette problématique et mettre en place des actions concrètes pour faciliter la vie de leurs chercheurs. L'ANR s'est dite elle aussi très concernée par l'enjeu de la simplification : les dernières années ont notamment été marquées par une simplification de la documentation scientifique de l'agence, l'allègement des dossiers de candidatures aux appels à projets, le passage automatique en étape 2 des projets classés en liste complémentaire, l'extension de la durée des projets à cinq ans. Certains acteurs ont par ailleurs mis en avant le fait que ce qui paraît être « simplifiant » pour les uns ne l'est pas forcément pour d'autres, d'où l'intérêt qu'il y aurait à mettre en place un baromètre national de la simplification.
Considérant qu'il devient urgent de redonner du temps et du sens à la recherche, la rapporteure appelle à poursuivre voire à amplifier ce chantier de la simplification.