II. RETOUR À LA NORMALE AU CNC
A. UN RETOUR À L'ÉQUILIBRE AU PRIX DE L'UTILISATION DES RÉSERVES
Après avoir assuré la gestion de la crise avec des moyens décuplés, le Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC) devait en 2023 reprendre une activité que l'on pouvait espérer « normale », avant le choc inflationniste et ses conséquences en chaîne qui bouleversent toute l'économie.
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Exécution 2022 |
Budget initial 2023 |
Reprévisions 2023 |
Prévisions 2024 |
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Ressources nettes |
756,7 |
711,2 |
736,9 |
747,3 |
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dont taxes affectées |
714,3 |
716,4 |
712,7 |
746,3 |
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dont dotations exceptionnelles |
42,8 |
0 |
0 |
0 |
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dont utilisation des réserves |
0,3 |
15 |
30,1 |
21,8 |
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Dépenses liées à la crise |
58,3 |
28,3 |
28,3 |
0 |
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Dépenses de soutien |
691,8 |
711,2 |
736,9 |
747,3 |
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Dépenses totales |
750,1 |
716,7 |
765,2 |
747,3 |
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Équilibre |
+ 6,6 |
-28,3 |
-28,3 |
0 |
Le budget pour 2023 prévoyait encore près de 30 millions d'euros de dépenses exceptionnelles liées à la crise pandémique, prises en charge par les dotations exceptionnelles des années antérieures.
Cependant (voir infra), un montant de recettes inférieur au prévisionnel joint à des dépenses plus importantes que prévu en matière de soutien à la production audiovisuelle ont contraint le Centre à doubler le montant prévu d'utilisation de ses réserves, prélèvement passé donc de 15 à 30 millions d'euros.
Dans son rapport précité, la Cour des comptes a critiqué la pratique du Centre en matière de réserves et de constitution de provisions. Elle note ainsi qu' « une nouvelle réserve a été créée fin 2022 `pour tendanciel budgétaire' à hauteur de 74,2 M€ constituée à partir des reports élevés de 2021 notamment de crédits budgétaires au titre de l'urgence et de la relance ».
Cette réserve est de nouveau sollicitée en 2024, à hauteur de 21,8 millions d'euros, ce qui devrait permettre au Centre de parvenir à l'équilibre budgétaire pour la première fois depuis 2018, année où un excédent de 7,2 millions d'euros avait été enregistré. Pour autant, et au rythme de son utilisation actuelle, cette réserve sera épuisée à l'horizon 2026, ce qui pourrait handicaper le CNC dans la construction de son budget.
La prévision d'équilibre, toute souhaitable qu'elle puisse être, repose cependant sur des hypothèses légèrement optimistes notamment en matière de rendement des taxes affectées.