II. DÉCARBONER EFFICACEMENT LE TRANSPORT AÉRIEN ET FINANCER LA LUTTE CONTRE LES NUISANCES SONORES AÉRIENNES ET AÉROPORTUAIRES
A. LA DÉCARBONATION DU TRANSPORT AÉRIEN, UN IMPÉRATIF
De nombreux secteurs économiques ont amorcé leur transition écologique, de manière à inscrire leur développement en conformité avec les objectifs climatiques que s'est fixés notre pays. Le transport aérien a tardé à entreprendre son verdissement.
Si les perspectives de croissance sont pour l'heure remises en cause, il est cependant probable que ce mode de transport retrouvera - à plus ou moins long terme, selon l'évolution de la situation sanitaire - le chemin d'un développement soutenu. Les initiatives pour verdir le transport aérien amorcées doivent donc être poursuivies et accrues pour assurer le respect de nos engagements climatiques .
- Des économies de consommation grâce au renouvellement des flottes et l'incorporation de biocarburants sont un premier pas immédiat vers la décarbonation de l'aérien .
- L'avion à hydrogène , dont le rayon d'action se limitera probablement au court/moyen-courrier, ne se profile qu'à l' horizon 2030-2035 .
- Dans le plan d'investissement « France 2030 » de 30 Md€, présenté en octobre 2021, 4 Md€ sont fléchés sur les « transports du futur » dont un tiers pour l'aérien. Cependant, alors que l'urgence climatique est réelle, les financements de « France 2030 » concernent à 90 % l'après 2022 , dans l'enveloppe de 34 Md€ en autorisations d'engagement et 3,5 Md€ en crédits de paiement proposée par les députés ( amendement au PLF 2022, mission « investissements d'avenir » rebaptisée « Investir pour la France de 2030 »). Ainsi, 150 M€ sont prévus en 2022 pour le « premier avion bas carbone ». Celui-ci est également concerné par 2 Md€ prévus dans les 7 Md€ de la stratégie hydrogène présentés en septembre 2020.
- Au-delà même de la problématique de la fabrication d' hydrogène liquide, le défi technologique est considérable. Le Gouvernement souhaite donc une mise en circulation vers 2030 , les experts pour leur part maintiennent plutôt l'échéance 2035 .
Ces solutions doivent continuer à être soutenues par les pouvoirs publics, pour autant elles ne suffiront pas à elles seules à relever le défi climatique posé au secteur.
- La nécessité d'une régulation environnementale plus affirmée.
Ces dispositions devront nécessairement être prolongées par un approfondissement de la régulation européenne et internationale dans deux directions .