4. L'association internationale des maires francophones décentralise la Francophonie
L'AIMF, qui regroupe les maires et responsables de 166 villes, capitales et métropoles, de 46 pays partiellement ou entièrement francophones, a pour objectif de resserrer les partenariats entre la société civile et la Francophonie . A ce titre, elle est un opérateur direct de la Francophonie spécialisée dans la promotion de la coopération décentralisée institutionnelle, grâce :
- à la mise en place d'un réseau de villes francophones qui échangent des informations ;
- et au financement de projets concrets sur le renforcement de la démocratie locale, l'amélioration du bien-être des populations et la modernisation de la gestion municipale, en particulier en matière de tenue de l'état civil.
La dernière assemblée générale annuelle a eu lieu du 24 au 27 octobre dernier à Hué, sur les thèmes, « bonne gouvernance locale et financements internationaux » et « villes, patrimoine et développement ».
Le budget de l'année 2007 s'élève à 5,4 millions d'euros. La France est depuis 1994 le principal bailleur de fonds de l'AIMF dont le budget comporte deux sections :
- la première correspond au fonctionnement de l'association, financé pour l'essentiel par les cotisations et droits d'entrée des membres (320 000 euros selon le budget 2007), une subvention d'équilibre de la Mairie de Paris (800 000 euros en 2007) et une rémunération mandataire (411 560 euros pour 2007) correspondant à 20 % de la subvention accordée par le ministère des affaires étrangères pour les opérations de coopération ;
- la seconde est relative aux actions de coopération décentralisée. Elle comprend un fonds de coopération, d'un montant de 1,5 million d'euros pour 2007, une aide versée par le ministère de l'éducation nationale (457 300 euros) et une subvention du ministère des affaires étrangères et européennes de 1,8 million d'euros, compte tenu de la réserve légale de 5 %. Cette dernière subvention est versée à travers le Fonds multilatéral unique de la Francophonie.
Une dotation spécifique est accordée par la Ville de Paris, qui met en outre à la disposition de l'AIMF des experts et personnels qualifiés.
Les actions en matière de coopération décentralisée ont cette spécificité qu'elles permettent, via la mise en place d'organisations institutionnelles similaires dans les pays concernés, d'améliorer la qualité des relations entre les décideurs locaux, et donc de consolider le sentiment de cohésion du monde francophone . Elle a donc un rôle très intéressant en matière de culture francophone et son action ne doit, à ce titre, pas être négligée. L'effet de levier de l'investissement opéré par l'État est au demeurant très intéressant.