3. La place du français dans les organisations internationales
Lancé en 1997 à l'initiative de la France, au Sommet de la francophonie de Hanoi, « le Plan d'urgence pour la relance du français dans les organisations internationales » était destiné à renforcer la place de la langue française et à accroître le nombre de francophones, ressortissants des pays du Sud, très peu représentés dans ces instances. Le Plan de relance est géré par l'Agence intergouvernementale de la francophonie, sous l'autorité d'un comité de pilotage comprenant des représentants de toutes les grandes zones géographiques de l'espace francophone.
Le budget consacré à ce programme s'élève à plus de 5 millions d'euros pour la période 2004-2005. Le programme comprend plusieurs volets :
- un programme de formation à la fonction publique internationale destiné à améliorer la présence de francophones dans les organisations internationales ; le budget de ce programme géré par l'Agence internationale de la francophonie sous la coordination pédagogique de l'Ecole nationale d'administration (ENA) s'est élevé à 550 000 euros en 2005 ;
- le programme des jeunes experts francophones tend à la formation de ces derniers en vue de leur recrutement par les organisations internationales ; ce programme, d'une réelle efficacité (80 % des jeunes experts formés depuis 1999 ont été recrutés par les Nations Unies) s'avère cependant coûteux (environ 100 000 euros par an et par expert) et suscite à ce titre une réflexion au sein de l'Agence. Celle-ci envisage de le réorienter partiellement vers les organisations régionales de l'Afrique de l'Ouest et de l'Océan indien ; son budget global s'est élevé en 2005 à 2,75 millions d'euros ;
- un programme de soutien à l'environnement francophone reposant sur un fonds d'aide à la traduction et à l'interprétation ainsi que sur un fonds d'aide à la concertation francophone qui prévoit la prise en charge de délégués des pays francophones du sud pour leur permettre de participer à des réunions internationales.
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Le 21 mars 2006 sera consacré « journée de la francophonie », et votre rapporteur forme le souhait, qu'à l'occasion de cette célébration, le Gouvernement présente au Parlement un projet de loi autorisant la ratification de la convention de l'UNESCO sur la promotion de la diversité culturelle, et inscrit à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale la discussion de la proposition de loi relative à l'emploi de la langue française, adoptée en première lecture par le Sénat.