2. Des taux de réussite et d'insertion très favorables
Les résultats aux examens , en amélioration régulière ces dernières années, sont très satisfaisants :
- ils sont bien supérieurs aux résultats observés dans l'enseignement professionnel relevant de l'éducation nationale pour le niveau V (respectivement 85 % et 82 % de réussite au CAPA 5 ( * ) et au BEPA 6 ( * ) à la session 2004, contre environ 74 % pour le CAP et le BEP) ; le même constat vaut aux niveaux supérieurs (79 % et 82 % respectivement pour le BTA 7 ( * ) et le baccalauréat professionnel agricole, contre 76,4 % à la session 2004 pour le baccalauréat professionnel ; la différence est de l'ordre de 10 points au niveau du BTS (73 % de réussite au BTSA 8 ( * ) à la session 2004) ;
- les résultats obtenus dans l'enseignement agricole pour les baccalauréats scientifiques et technologiques avoisinent la moyenne nationale (respectivement 82,9 et 76,2 % à la session 2004, contre 83 et 77,1 % au niveau de l'éducation nationale).
En outre, les taux d'insertion des élèves de l'enseignement technique agricole sont globalement très favorables et en constante progression.
En effet, comme le rappelle l'Observatoire national de l'enseignement agricole (ONEA) dans son rapport-bilan, « grâce aux liens multiples tissés entre l'établissement et son environnement social et professionnel » , il existe une « forte articulation des formations avec les lieux de travail (territoires, exploitations, PME-PMI, etc.) [qui] facilite la transition école-entreprise et en ce sens est un élément prépondérant d'aide à l'insertion professionnelle et sociale ».
De fait, les enquêtes que réalise depuis 1993 la Direction générale de l'enseignement et de la recherche (DGER) sur le devenir professionnel des diplômés de l'enseignement agricole, quatre ans après la fin de la scolarité, traduisent des résultats très favorables , supérieurs, à niveau équivalents, à ceux constatés pour les diplômés de l'éducation nationale 9 ( * ) .
Pour mieux mettre en lumière ces données, votre rapporteur rappellera que le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans est de plus de 20 % en 2003.
En outre, la réussite de l'enseignement agricole et son rôle de remédiation scolaire auprès des jeunes en voie de déscolarisation sont indéniables. Il permet bien souvent, en effet, de donner une seconde chance à des élèves qui peinent à s'adapter dans l'enseignement général, et pour lesquels l'enseignement agricole, par sa pédagogie originale et la place de l'alternance, offre les conditions d'un réel épanouissement.
Cet apport dans l'élévation du niveau de qualification des jeunes est à souligner quand on considère que 160 000 jeunes sortent chaque année du système éducatif sans diplôme ni qualification, près de 60 % d'entre eux étant au chômage ou inactifs 7 mois plus tard.
RÉSULTATS DE L'ENQUÊTE 2003 ET RAPPEL DE L'ENQUÊTE 2002
Diplôme |
Année |
|
Insertion
|
Chômage
|
CAPA |
2003 |
élèves |
65,5 |
25,5 |
apprentis |
86,1 |
9,2 |
||
BEPA |
2002 |
élèves |
80 |
10,9 |
apprentis |
88,9 |
6,9 |
||
BTA |
2003 |
élèves |
83,6 |
7,8 |
apprentis |
82 |
5,7 |
||
BAC PRO |
2003 |
élèves |
93,3 |
3,4 |
apprentis |
94,4 |
2,7 |
||
BTSA |
2002 |
élèves |
92,7 |
4,3 |
apprentis |
95,1 |
3,4 |
Source : DGER
En outre, l'ONEA ajoute, en motifs de satisfaction « pour ce qui est de la persévérance et de la performance des diplômés dans le système et de l'insertion professionnelle » :
- l'amélioration des performances des diplômés de CAPA, BEPA et BTSA dans leurs poursuites d'études ultérieures ; près de 84 % des diplômés de BEPA en 1998 ont poursuivi leurs études (contre 79 % en 1994) et plus de 74 % d'entre eux ont obtenu un diplôme de niveau IV en 2002 (contre 63 % en 1998) ;
- l'amélioration des situations d'insertion des jeunes, pour les BEPA (taux d'insertion de 71 % lors de l'enquête 1994) et les BTSA notamment ;
- des emplois généralement liés au niveau de qualification ;
- un lien avec le monde agricole et rural qui reste fortement maintenu pour la plupart des diplômés.
* 5 Certificat d'aptitude professionnelle agricole.
* 6 Brevet d'études professionnelles agricoles.
* 7 Brevet de technicien agricole.
* 8 Brevet de technicien supérieur agricole.
* 9 Selon les résultats des enquêtes sur l'insertion professionnelle des jeunes dans la vie active (IVA) réalisées par la direction de l'évaluation et de la prospective (DEP) du ministère de l'éducation nationale, 7 mois après la sortie du lycée (voir note d'information n° 04-21 d'août 2004), le taux d'emploi des sortants est, en 2003, de 55 % pour les diplômés de CAP et BEP, de 68 % pour les bacheliers professionnels, 71 % pour les bacheliers technologiques, et 74 % pour les titulaires de BTS.,