CHAPITRE VII -

LES CONTRATS DE PLAN ETAT-RÉGIONS

A. BILAN DE LA GÉNÉRATION DE CONTRATS DE PLAN 1994-1999

Le bilan effectué à la fin du premier semestre 2000 montre qu'au 31 décembre 1999, les ministères avaient délégué aux préfets 92,47 % du montant total des contrats.

Douze ministères ou secteurs ont enregistré un taux de délégation égal ou proche de 100 % tels que l'emploi et de la formation professionnelle, le FNADT, la ville, la justice, la délégation aux rapatriés, la consommation et la défense.

L'enseignement supérieur ont atteint 96,33 %, la recherche 95,92 %, l'environnement 96,50 %, l'artisanat 95,98 %, le commerce 98,09 %.

Six ministères ou secteurs ont observé des taux de délégation entre 90 et 95 % : le commerce extérieur, l'enseignement scolaire, le secrétariat d'Etat à l'outre-mer, l'agriculture, la jeunesse et les sports et l'industrie.

Huit ministères ou secteurs se sont situés en dessous de 90 % : la culture, l'équipement, la santé sociale (84,26 %), commissariat général du plan (82,52 %), affaires étrangères et la coopération.

Les bilans établis par les préfets, au cours du premier semestre 2000, montrent que les taux d'engagement de la part Etat, par région, au 31 décembre1999 sont retracés dans le tableau ci-après.


Alsace

86,5 % en crédits engagés

Aquitaine

78 % en crédits engagés

Auvergne

94,25 % en crédits engagés et subdélégués

Bourgogne

94,9 % en crédits attribués

Bretagne

77,60 % en crédits affectés

Centre

84,64 % en crédits engagés, subdélégués et affectés

Champagne-Ardennes

80,59 % en crédits engagés

Corse

79 % en crédits engagés

Franche-Comté

90,02 % en crédits affectés

Ile-de-France

95 % en crédits affectés

Languedoc-Roussillon

84,28 % en crédits engagés

Limousin

85 % en crédits engagés

Lorraine

89,21 % en crédits engagés

Midi-Pyrénées

93,56 % en crédits délégués et affectés

Nord-Pas-de-Calais

85,5% en crédits engagés

Basse-Normandie

83,56 % en crédits engagés

Haute-Normandie

76 % en crédits engagés

Pays de la Loire

84,1 % en crédits engagés

Picardie

91,80 % en crédits affectés ou engagés

Poitou-Charentes

90,17 % en crédits engagés

Provence Alpes Côte d'Azur

88 % en crédits engagés

Rhône-Alpes

91,6 % en crédits engagés et affectés

Le taux moyen d'engagement en métropole a donc atteint 86,49 %

Les chiffres définitifs des montants engagés par les régions seront recueillis à la fin de l'année 2001 lors du bilan ultime de l'exécution des contrats de plan Etat-régions 1994-1999.

B. LES CONTRATS DE PLAN ETAT-RÉGIONS 2000/2006

Votre commission ne reviendra pas sur les conditions d'élaboration de la nouvelle génération de contrats de plan. Il renvoie sur ce point à l'avis qu'il a présenté l'année dernière.

On rappellera seulement que le CIADT du 23 juillet 1999 a réparti une première enveloppe de 13,87 milliards d'euros (91 milliards de francs) et qu'un second CIADT du 22 novembre de la même année a arrêté une autre enveloppe de 2,94 milliards d'euros (19,3 milliards de francs).

Le Gouvernement souligne la diminution des crédits affectés aux infrastructures routières et la place croissante des mesures en faveur de l'emploi et de la solidarité.

On relève, en effet, que les « crédits routiers » n'augmentent quasiment pas en valeur absolue (+0,55 %) et que leur part relative, qui atteignait 32,5 % dans la précédente génération de contrats de plan, diminue d'environ 10% pour se fixer à 23,9 %. La part relative des autres modes de transport atteint près de 15 % des contrats.

La part relative du ministère de l'équipement passe de 46 % à 40,8 % tandis que les crédits du ministère de l'environnement augmentent de 146 %.

La part relative des crédits de la ville passe de 4 à 7 % ; leur montant augmente, ainsi, de plus de 130 %.

Les dépenses du secteur santé augmentent de 16 %, celles de l'emploi et de la formation de plus de 35 %.

Les crédits de la jeunesse et des sports augmentent de 430 %.

On signalera encore que les aides aux petites entreprises voient leur dotation progresser de 124 %, que la dotation affectée au tourisme progresse de 171 %.

Les crédits et l'industrie progressent de 17 %, ceux du commerce extérieur de 75 %.

Le Gouvernement considère manifestement comme un succès le fait d'avoir baissé de près de dix points la part relative des crédits routiers dans la nouvelle génération de contrats de plan. Il n'est pas question de revenir sur la priorité accordée à l'intermodalité de même qu'à des objectifs aussi légitimes que l'environnement, l'emploi, la solidarité ou la politique de la ville.

Il reste que les dépenses effectuées dans le cadre de ces contrats répondent à des besoins exprimés par des régions et sont d'ailleurs financées pour moitié par l'Etat et pour moitié par ces collectivités.

En conséquence, les orientations stratégiques de l'Etat doivent être conciliées avec les demandes légitimes des régions.

A cet égard, on ne peut que rappeler la place importante que le développement d'infrastructures nouvelles, de même que l'entretien du patrimoine routier existant, occupent dans les préoccupations des collectivités territoriales.

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