2. Éthique et professionnalisme dans la presse et dans les services de presse
Aux yeux des principaux analystes des techniques de diffusion des informations, une différence essentielle entre l'information journalistique et les autres modalités repose sur des standards déontologiques. Le journalisme serait dépourvu de seconds intérêts - commercial, politique, etc. - et son plus grand engagement serait vis-à-vis du public lecteur/spectateur. D'un autre côté, les autres modalités informatives seraient chargées de promouvoir leurs produits, leurs idées, leurs images, etc. L'engagement du professionnel de presse serait envers la vérité des faits, alors que celui des professionnels liés au journalisme institutionnel serait subordonné aux intérêts des sources les employant 570 ( * ) .
Pour occuper efficacement ce territoire, il serait nécessaire d'exporter l'ethos journalistique existant dans les rédactions vers le milieu institutionnel. A cet effet, le mouvement syndical des journalistes a mis en oeuvre un grand travail d'organisation, de formation, de professionnalisation 571 ( * ) , d'introduction de concepts déontologiques et de perfectionnement technique et technologique des services assurés 572 ( * ) . L'apprentissage de la déontologie a pour objectif de permettre l'institutionnalisation des relations dans la pratique journalistique, de façon à préserver les destinataires de cette pratique, les lecteurs, les spectateurs, les auditeurs de radio, et également les sources 573 ( * ) .
La question éthique a été présente dans la majorité des colloques organisés pour ce segment professionnel (voir encadré 1.10). Dans leurs rencontres, les journalistes hors des rédactions ont insisté sur la nécessité d'inclure dans la formation académique l'activité de service de presse, d'actualiser en permanence le Manuel de Service de Presse et de divulguer l'interdiction éthique de la double casquette - l'exercice professionnel simultané dans le journalisme traditionnel et dans le journalisme institutionnel. Des décisions approuvées au cours de deux Enjai démontrent bien l'appropriation du territoire par les journalistes : en 1990, la réalisation d'une campagne, pour que les journalistes attachés de presse signent (de leur nom et du numéro de leur registre professionnel) leurs communiqués de presse, est approuvée ; en 1992, apparait la revendication du paiement de droits d'auteurs aux journalistes des services de presse, pour la réutilisation de leurs contenus par la presse traditionnelle.
Les documents syndicaux démontrent que l'action d'occupation du territoire du journalisme institutionnel n'a pas été une transformation se développant de manière naturelle. Au contraire, ce fut un processus encouragé, prémédité, planifié dans ses moindres détails et minutieusement exécuté.
Outre les dizaines de congrès et séminaires réalisés dans le but de promouvoir une véritable catéchèse, un nouveau code d'éthique a été élaboré 574 ( * ) , avec des règles valables pour les deux espaces. Dès le premier code, datant de 1949, le journaliste était vu comme un agent social 575 ( * ) . Une seconde version, qui est entrée en vigueur à partir de 1968 - dans les années dures de la dictature -, a renforcé les normes des relations entre le journaliste et ses sources, en condamnant tout type de soumissions à des forces empêchant l'utilisation de la vérité pour répondre à des intérêts cachés et contraires à la communauté 576 ( * ) .
ENCADRÉ 1.10
ACTIONS CORPORATIVES DES JOURNALISTES HORS DES RÉDACTIONS - THÈMES DES 10 PREMIÈRES ENJAI
Rencontre - date |
Lieu |
Principaux thèmes |
1ère ENJAI - du 31 août au 1er septembre 1984 |
Brasília (DF) |
• Recommander création du Manuel de Service de Presse, par la Fenaj ; • Recommander une campagne de sensibilisation sur l'importance du rôle de l'attaché de presse ; • Fixer comme prérogative du journaliste professionnel la fonction ou le poste de service de presse ; • Suggérer aux facultés de Communication la création de la chaire de Service de Presse, en exigeant que la discipline soit enseignée par un journaliste professionnel ; |
2e ENJAI - du 19 au 21 septembre 1985 |
Recife (PE) |
• Lancement du Manuel de Service de Presse - législation, droits et devoirs ; • Le rôle du journaliste attaché de presse dans la Nouvelle République ; • Plancher salarial et marché du travail. |
3e ENJAI - du 12 au 15 mai 1988 |
São Pedro (SP) |
• Conjoncture nationale ; • Éthique professionnelle - retour à la proposition d'une campagne de sensibilisation pour valoriser l'attaché de presse ; • Relation presse-service de presse ; • Mobilisation nationale à travers les syndicats pour garantir le maintien du diplôme pour l'exercice de la profession de journaliste ; • Nouvelles techniques, nouvelles tendances - informatisation des services de presse, spécialisation professionnelle et communiqué de presse électronique ; • Publications d'entreprise et les nouvelles voies - suggère que la Fenaj, en association avec les syndicats, développe une action pour inclure dans le cursus des écoles des disciplines de service de presse, journalisme d'entreprise, communication populaire et service syndical; • Presse syndicale et transition démocratique - respect de l'option politico-partisane dans la relation attaché/employeur, importance de la presse syndicale, journalisme vertical (avec participation des bases). |
4e ENJAI - du 25 au 28 septembre 1990 |
Canela (RS) |
• Crée la Commission Nationale des attachés de presse ; • Actualiser le Manuel de Service de Presse ; • Réaliser et publier un registre national des attachés de presse ; • Lancer la campagne "Signez votre communiqué" ; • Exiger que les supports de communication publiant les communiqués dans leur intégralité informent le public qu'il s'agit d'un produit de service de presse ; • Rediscuter les cursus, en incluant la discipline de Service de Communication, • Intégrer les domaines de publicité, relations publiques et journalisme, en gardant les spécificités des fonctions techniques de chacun ; • Réaliser des cours de spécialisation et de formation des professionnels du domaine. |
5e ENJAI - du 24 au 27 octobre 1991 |
Belém (PA) |
• Actualiser le Manuel de Service de Presse ; • Éthique professionnelle et conjoncture nationale ; • Réglementation professionnelle ; • Relation avec les universités et les rédactions ; • Réaliser le Séminaire "La Communication Sociale aujourd'hui et les voies pour le futur". |
6e ENJAI - du 10 au 13 septembre 1992 |
Rio de Janeiro (RJ) |
• Droits d'auteur des travaux produits par les attachés de presse ; • Service syndical : l'importance du travail de l'AI dans l'action des entités syndicales ; • Relation avec les médias : censure idéologique dans les entreprises de communication. • Difficulté de diffusion des informations, incompréhension des rédactions ; • Langage pamphlétaire dans les communiqués ; • Appui à la création d'un Conseil National de Politiques de Communication Sociale en Santé. |
7e ENJAI - du 7 au 10 octobre1993 |
Vitória (ES) |
• Réaliser des rencontres d'attachés au niveau des municipalités et des états ; • Promouvoir des événements qui visent à divulguer le journalisme scientifique ; • Recommander la republication par la Fenaj du code d'éthique journalistique • Divulgation de l'interdiction de l'exercice parallèle du service de presse et de la couverture journalistique dans un même secteur ; • Élaborer un contrat de travail standard pour le domaine de l'externalisation. |
8e ENJAI - du 10 au 14 août 1994 |
Brasília (DF) |
• L'éthique dans le traitement des sujets de santé ; • L'éthique dans les services de presse syndicaux et des entreprises ; • Mouvements populaires et grands médias ; • Stratégies de communication communautaire et alternative ; • Popularisation de la connaissance scientifique ; • Éthique dans les services de presse gouvernementaux et les grands médias : le pouvoir économique du communiqué ; • Éthique journalistique dans le Service Public : la fuite de l'information ; • Éthique et ethnie dans les moyens de communication ; • Service de presse et représentation diplomatique ; • Service de presse et droits d'auteurs ; • Accord collectif pour les professionnels de service de presse ; • Éthique dans le marketing politique. |
9e ENJAI - du 24 au 27 août 1995 |
Natal (RN) |
• Citoyenneté X Médiacratie • Journaliste au pouvoir • L'Attaché de presse est journaliste • Communication alternative dans le service de presse • Le rôle de l'attaché de presse dans le domaine de la santé • Service de presse et tourisme • Comment créer un service de presse - Sebrae |
10e ENJAI - du 6 au 9 juillet 1996 |
Campina Grande (PB) |
• La communication au troisième millénaire ; • L'attaché de presse sous l'impact des nouvelles technologies ; • Le chômage et le défi du recyclage • L'Enseignement du SP dans les universités. |
Source : encadré élaboré à partir de la Revista Fontes - Das Assessorias de Comunicação e de Impresa, ENJAI'S - dez encontros memoráveis. Glüer, Laura Maria, 2004, p.8. Le soulignement est de notre fait.
Dans les années 1980, avec l'ouverture politique, parallèlement à l'organisation des professionnels hors des rédactions, la Fenaj a entamé l'élaboration d'un nouveau code déontologique. Les principaux forums ont été les congrès professionnels réalisés à Brasília en 1980 et à Guarapari en 1982. Le texte, approuvé en 1985 577 ( * ) lors d'un troisième congrès réalisé à Rio de Janeiro, a été fortement influencé par les idées de promotion des droits de l'homme et le concept de communication pour le développement proposés par l'Unesco via le rapport Mac Bride.
D'une certaine manière, les idées de l'Unesco ont inspiré non seulement le nouveau code, mais toute une génération du journalisme brésilien. Porté par un nouvel ordre mondial de l'information, les colloques ont défendu le droit du journaliste de participer activement à la formulation de la ligne éditoriale du support pour lequel il travaille et de dénoncer le rôle négatif des agences de propagande, en particulier celles basées hors du pays, qui s'appliquent à mettre l'information au service des intérêts transnationaux; la manipulation officielle dans la concession des stations de radio et des chaînes de TV, ainsi que les pressions gouvernementales permanentes, y compris économiques 578 ( * ) . L'objectif était de revaloriser le journalisme et, pour ce faire, il était nécessaire de restaurer l'intégrité de l'information. Des valeurs éthiques qui impliquaient la connotation sociale de l'importance des moyens de communication 579 ( * ) . Les lignes d'une nouvelle posture professionnelle ont été tracées dans ce climat.
Dans le secteur hors rédactions , les principes philosophiques de la profession devraient être intangibles. Tout comme le médecin prononce le serment d'Hippocrate et sa mission de sauver des vies indépendamment de l'employeur et des circonstances dans lesquelles il exerce la profession, le journaliste devrait assumer un engagement vis-à-vis de la vérité des faits. Un engagement qui devrait être tatoué dans la conscience professionnelle. Il devrait exister, comme le souligne DINES, un mode d'être journaliste qui se prolonge même en dehors de ses heures de travail, dans lequel l'engagement intransigeant vis-à-vis de la vérité ferait du journaliste un être têtu, inflexible et engagé dans la cause publique 580 ( * ) .
Le nouveau code a cherché à appliquer ce principe en définissant que ses normes s'appliqueraient à tous les détenteurs d'un registre professionnel, indépendamment de la nature de leurs liens contractuels 581 ( * ) . Dans l'article 6, il considère que l'exercice de la profession de journaliste est une activité de nature sociale et de finalité publique. Sans discriminer les journalistes qui travaillent dans ou hors des rédactions, il établit que:
Art. 7 - L'engagement fondamental du journaliste est envers la vérité des faits, et son travail est guidé par la vérification précise des événements et leur divulgation correcte ;
Art. 13 - Le journaliste doit éviter la divulgation des faits dans l'intérêt de favoriser des avantages personnels ou économiques 582 ( * ) ;
Quatre autres articles traitent de plus près de ceux qui travaillent dans le journalisme institutionnel, bien qu'ils ne les citent pas explicitement :
Art. 4 - La présentation d'informations par les institutions publiques, privées et personnelles, dont les activités produisent des effets sur la vie en société, est une obligation sociale ;
Art. 5 - L'obstruction directe ou indirecte à la libre divulgation de l'information et l'application de la censure ou de l'autocensure sont un délit contre la société ;
Art. 9 - Il est du devoir du journaliste : - De divulguer tous les faits qui sont d'intérêt public ;
Art. 10 - Le journaliste ne peut pas : - Se soumettre à des lignes directrices contraires à la divulgation correcte de l'information 583 ( * ) .
Comme les repères moraux de la profession sont les mêmes pour toute la corporation, au moins en théorie, la prestation de services à une entreprise ou à l'État ne devrait pas entraîner l'abandon des valeurs d'indépendance et d'autonomie journalistique. Le mot d'ordre, pour les services de presse, était de mettre de côté les techniques de diversion ou de camouflage des faits. Ils devraient jouer le rôle de facilitateur de la transparence des faits publics.
Puisque l'engagement de tout journaliste doit être envers l'information 584 ( * ) , quel que soit le côté de la nouvelle où il est placé, la vérité et la transparence des faits devraient être préservée. La réalité est néanmoins un peu différente. Tant dans les services de presse que dans la presse, il existe des dérives 585 ( * ) . Au quotidien, la tâche n'est pas simple, il devient très difficile pour un journaliste hors des rédactions d'exercer l'éthique. Un attaché de presse, étant journaliste, est éthiquement obligé de ne pas mentir à la société, qu'il continue à servir, mais il sera aussi obligé de ne pas porter préjudice à l'institution pour laquelle il travaille - explique CHAGAS 586 ( * ) .
Le code d'éthique a aussi traité du problème de la double casquette. Cependant, seul celui ayant une fonction rémunérée dans le cadre du journalisme institutionnel dans le même lieu où il exécute les activités de reporter commet une faute grave. Actuellement, ces cas sont devenus moins fréquents; mais - comme le note DIAFÉRIA - le double emploi continue d'être courant, dans lequel le journaliste travaille dans un organe public ou un service de presse et, parallèlement, pour une rubrique de journal dans le même domaine. Ce qui, évidemment, permet les contaminations les plus variées 587 ( * ) . Cette situation est encore plus accentuée quand le professionnel est indépendant, quand il travaille en tant que free lance, pigiste, et ne peut refuser une offre de travail fixe dans une structure de communication 588 ( * ) .
Le débat sur l'éthique - ou sur le manque d'éthique - concerne l'activité journalistique dans divers champs. Ce serait une méthode simpliste que de considérer a priori les professionnels des services de presse comme anti éthiques et comme moralement corrects uniquement ceux qui travaillent pour la presse traditionnelle 589 ( * ) . Des auteurs comme NASSAR estiment que le fait d'introduire des valeurs étiques communes au journalisme dans les services de presse a eu le résultat espéré. Cette nouvelle réalité du travail de communication dans des entreprises et des institutions n'a pas créé de nouvelles formes pour le travail journalistique, ni une éthique à part. Le travail journalistique pratiqué dans des entreprises et des institutions a les mêmes obligations et devoirs envers ses publics que le journalisme pratiqué dans les rédactions 590 ( * ) .
* 570 Parmi les auteurs qui défendent ces principes, citons BUCCI, Eugênio, 2006.
* 571 Nous employons ici le concept de professionnalisation pour faire référence à l'utilisation exclusive de professionnels légalement habilités, porteurs du registre de journaliste professionnel.
* 572 Les auteurs canadiens DAGENAIS et SAUVAGEAU (1995: 16.), dans un livre publié dix ans plus tard, ont présenté une interprétation coïncidant avec les objectifs alors proposés par la corporation journalistique brésilienne. Pour ces auteurs, les difficultés à convenir de règles acceptées par tous ne doivent pas être un obstacle pour une telle entreprise. Ils alertent sur le fait que face au manque de ces règles, les équivoques des actions de communication, dans la combinaison et la confusion des genres, et les abus commis laissent planer davantage d'incertitudes sur la libre circulation des idées et des informations et sur le contrôle des pouvoirs sociopolitiques.
* 573 SIMÉANT, Johanna, 1992, p. 39.
* 574 Les registres des actes de l'ABI indiquent qu'en 1911, les délits de presse et les incontinences verbales des journalistes brésiliens ont déjà fait l'objet de préoccupations dans les assemblées de l'entité. En 1921, Raul Pederneiras, président de l'entité, incluait dans son rapport annuel que l'éthique journalistique était propagée en théorie et méprisée dans la pratique. En 1926, l'entité a lutté, sans succès, pour la création d'un Tribunal de la Presse pour juger les excès journalistique, à l'instar de ceux qui existent encore dans certains pays latino-américains. Raul Pederneiras apud SEGISMUNDO, op.cit. p. 99.
* 575 Le code de 1949 a vu le jour à l'initiative de la Fenaj. Il a été approuvé par le IIe Congrès National des Journalistes, tenu à São Paulo. Il avait pour base le Code International d'Honneur des Journalistes et condamnait l'invasion de la vie privée et le sensationnalisme. Les critiques le considéraient comme un règlement long et prolixe. DE THOMAZ, Daniel, 2004, p. 107.
* 576 Bien qu'il ait été approuvé au cours d'un congrès national de la catégorie, selon les dirigeants de la Fenaj, le texte de 1968 a absorbé beaucoup de l'atmosphère locale, en transférant aux articles l'effervescence politique des rues et des rédactions (CHRISTOFOLETTI: 2006).Une curiosité: le code reconnaissait dès le départ sa fragilité, puisqu'il proposait à la classe journalistique et à ses entités représentatives d'obtenir les modifications de la législation qui puissent habiliter les professionnels à défendre et à suivre le Code d'Éthique dans l'exercice quotidien de leur profession. BARBOZA, Alexandre M., 2005, p. 57.
* 577 Une nouvelle version du Code est en cours d'élaboration. En 2006, la Fenaj a mis en place un groupe de travail pour organiser le processus de révision du Code d'Éthique des Journalistes Brésiliens. Il est composé de professeurs universitaires, spécialistes de la question, de la Commission Nationale d'Éthique, du Syndicat des Journalistes du District Fédéral, de la direction de la Fenaj et de l'ABI. Un nouveau texte devra être analysé en août 2007, lors d'un Congrès National extraordinaire des journalistes, convoqué spécialement à Vitória (ES) pour délibérer sur le thème.
* 578 O papel negativo das agências de propaganda, em especial as sediadas fora do país, aplicadas em colocar a informação a serviço dos interesses transnacionais; a manipulação oficial na concessão de canais de rádio e TV, além das pressões governamentais permanentes, inclusive as econômicas. Cf. Déclaration des Journalistes Professionnels Brésiliens sur le Nouvel Ordre Mondial de l'Information et de la Communication, apud SEGISMUNDO, op.cit. p. 101.
* 579 Ces références qui guident les journalistes brésiliens dans les années 1980 sont les mêmes que celles rapportées par MATHIEN (1992: 303), en 1992, lorsqu'il analyse les journalistes et le système médiatique français.
* 580 DINES, Alberto, 1974, p. 123.
* 581 L'ABI a condamné le code parce qu'elle estimait qu'il est impossible pour les travailleurs de la presse, selon la législation qui les assiste, de dicter des normes de conduite à leurs employeurs. Il n'est pas accepté non plus par les propriétaires des moyens de communication qui possèdent leurs codes corporatifs ou d'entreprise.
* 582 Art. 7° - O compromisso fundamental do jornalista é com a verdade dos fatos, e seu trabalho se pauta pela precisa apuração dos acontecimentos e sua correta divulgação.
Art. 13 - O jornalista deve evitar a divulgação dos fatos com interesse de favorecimento pessoal ou vantagens econômicas;
* 583 Art. 4° - A apresentação de informações pelas instituições públicas, privadas e particulares, cujas atividades produzam efeito na vida em sociedade, é uma obrigação social.
Art. 5° - A obstrução direta ou indireta à livre divulgação da informação e a aplicação de censura ou autocensura são um delito contra a sociedade.
Art. 9° - É dever do jornalista: - Divulgar todos os fatos que sejam de interesse público;
Art. 10 - O jornalista não pode: - Submeter-se a diretrizes contrárias à divulgação correta da informação;
* 584 DINES, op. cit. p. 140.
* 585 Dans les informations sportives, les athlètes sont couverts d'éloges pour que les montants de leurs contrats soient augmentés. Il est difficile de distinguer celui qui est journaliste sportif - rapporte KFOURI (1997: 55) -, de celui qui est vendeur de plaques (pour la fixation des annonces dans les stades), agent d'athlète, organisateur d'événements, garçon publicitaire, attaché de presse ou détenteur de droits de transmission. On vit en promiscuité permanente avec le cartolagem, ce qui ne fait que contribuer à ce que le citoyen soit désinformé et soit victime de la propagande trompeuse.
* 586 Um assessor de imprensa, sendo jornalista, está eticamente obrigado a não mentir para a sociedade a que continua servindo, mas também estará obrigado a não prejudicar a instituição onde trabalha. CHAGAS, Carlos, 2002, p. 211.
* 587 Comme DAGENAIS et SAUVAGEAU (1995: 7) l'ont constaté en France, on trouve aussi au Brésil des journalistes qui cherchent à camoufler leur double condition et qui, pour une plus grande sécurité, reçoivent leurs clients sous la forme d'un service de conseil. Des clients qui pourront être le thème de futurs reportages de ces mêmes journalistes. DIAFÉRIA, Lourenço, apud RIBEIRO, op. cit. p.198.
* 588 À titre d'illustration, au Canada, l'étude Impact-Recherche indique qu'en 1988, quatre journalistes sur dix complétaient leur revenu avec des activités dans le champ de la publicité ou des relations publiques. (DAGENAIS, idem.)
* 589 Bien que la notion déontologique soit associée au concept de crédibilité, présenter un comportement éthique dans la presse brésilienne est une entreprise difficile et, dans certains cas, sujette à l'opposition patronale, et qui peut même entraîner la perte de l'emploi, comme le signale RIBEIRO (1994: 209) : la discussion de l'éthique doit se tourner vers les rapports de travail dans la presse, marqués par l'autoritarisme et l'absolutisme des raisons de l'entreprise. Evidemment, de nombreux professionnels succombent en incorporant le pouvoir à l'attitude des propriétaires, convaincus qu'ils ont le droit de dépasser les limites de l'éthique.
* 590 Essa nova realidade do trabalho de comunicação dentro de empresas e instituições não criou novas formas para o trabalho jornalístico e nem uma ética à parte. O trabalho jornalístico feito em empresas e instituições tem as mesmas obrigações e deveres com os seus públicos que o Jornalismo feito em redações. NASSAR, Paulo, 1998, p. 93.