C. UNE PRÉSENCE CULTURELLE RENFORCÉE
Nos
échanges culturels se renforcent avec la Hongrie et nous nous en
félicitons. Nos souhaits d'approfondissement de ces relations
culturelles sont à la hauteur de nos efforts, la Hongrie
bénéficiant du
plus important engagement financier de la
France dans ce domaine en Europe centrale.
1992 : une politique culturelle active avec l'Institut
français de Budapest
Cet institut a inauguré ses nouveaux locaux en 1992. Depuis dix ans, il
mène une action culturelle diversifiée (théâtre,
danse, arts plastiques, musique), soutient la création francophone en
Hongrie, le développement de carrières de jeunes artistes et
participe aux grands festivals de musique hongrois. Il propose plus de 200
spectacles chaque année.
Afin de donner une ampleur supplémentaire à la coopération
culturelle entre nos deux pays, deux saisons culturelles ont été
organisées : d'abord hongroise en France en 2001
dénommée « Magy Art » - dont le bilan
s'est avéré très positif, et à laquelle le
Sénat a participé par le biais d'une exposition de cartes
géographiques anciennes de la bibliothèque
Széchényi - puis, à présent, française
en Hongrie : « Franciart », qui se déroulera
tout au long de l'année 2003.
2002 : l'inauguration du nouveau lycée français de
Budapest
Notre présence culturelle passe aussi par une action dans le domaine
linguistique et éducatif, d'autant que nos partenaires hongrois sont
demandeurs de formations d'excellence permettant d'assurer à terme une
meilleure adaptation de leurs élites à l'intégration de la
Hongrie dans l'Union européenne. La France a ainsi doublé en
trois ans le réseau de lycées bilingues francophones, et des
diplômes communs d'interprètes de conférence et de
traducteurs sont délivrés par des universités
françaises et hongroises. Le bilan de notre action est aujourd'hui
encourageant : le français est la
troisième langue
apprise
en Hongrie, bien que loin derrière l'anglais et l'allemand.
Dans ce contexte, la récente inauguration du nouveau lycée
français de Budapest était très attendue. La
délégation de notre groupe interparlementaire a pu visiter ses
superbes nouveaux locaux, qui lui ont permis d'accueillir plus de 500
élèves à la rentrée de septembre 2002 et pourront
en recevoir jusqu'à 700.
Cette implantation a nécessité beaucoup d'énergie de la
part des autorités françaises mais aussi des parents
d'élèves. Des difficultés, en particulier juridiques,
financières et fiscales, ont compliqué et retardé le
projet. Le Sénat a lui-même agi très activement en sa
faveur, en particulier grâce au Président Christian PONCELET
lui-même, mais aussi de MM. Robert Del PICCHIA et André
FERRAND, Sénateurs représentant les Français
établis hors de France, et de M. Gérard LARCHER, Président
du groupe interparlementaire.
Le lycée peut aujourd'hui se prévaloir d'accueillir - dans
des conditions financières d'ailleurs sensiblement plus avantageuses que
les lycées britanniques et américains - 22 %
d'élèves hongrois, 50 % de Français et 11 %
d'élèves binationaux.
Notre rencontre avec des représentants des parents
d'élèves comme les élèves nous a permis de mesurer
la très réelle satisfaction de tous dans ce nouveau lycée
français. Celui-ci sera en outre prochainement doté d'une salle
multimédia, qui sera un centre de ressources pour l'apprentissage des
langues et pour la recherche documentaire.
Une présence active dans le cinéma, mais insuffisante dans
les domaines de la musique, du livre et de l'audiovisuel
La présence française s'illustre avec plus d'un million et demi
de spectateurs par an, le cinéma français étant, en
Hongrie, populaire et vigoureux. En revanche, dans le domaine musical, comme
dans le domaine du livre, la présence de groupes français est
encore sporadique, surtout en comparaison de la Grande-Bretagne et de
l'Allemagne. De même, dans le domaine audiovisuel, on ne peut que
regretter qu'aucune chaîne de télévision ni de radio
française ne diffuse à ce jour en Hongrie.