B. DES RELATIONS COMMERCIALES DYNAMIQUES
La
France est le 6
ème
fournisseur et le 3
ème
client de la Hongrie
Les échanges commerciaux entre la France et la Hongrie ont
été multipliés par plus de 6 en neuf ans, pour atteindre
3,8 milliards d'euros en 2001. Les exportations françaises vers la
Hongrie (1,83 milliards d'euros) ont progressé de 14,1 % en 2001,
tandis que nos importations (1,98 milliards d'euros) baissaient de 3,3 %.
Notre déficit commercial est ainsi passé d'un pic de 440 millions
d'euros en 2000 à 146 millions d'euros en 2001. Cette tendance s'est
poursuivie en 2002.
Avec une
part de marché de 5,2 %
(contre 4,7 % en 2001 et 2
% en 1991), notre pays est désormais le 6
ème
fournisseur de la Hongrie, derrière l'Allemagne (23 %), l'Autriche
(7,4 %), l'Italie (7,1 %), la Russie (5,8 %) et la Chine
(5,4 %).
Représentant 6 % des exportations de la Hongrie, nous sommes son
troisième client.
Reflet des transformations industrielles du pays, exportations et importations
incorporent de plus en plus de valeur ajoutée : les biens
industriels représentent 95 % des échanges commerciaux
(contre 78 % en 1992). Par ailleurs, la concentration sectorielle de nos
échanges bilatéraux s'est confirmée ces deux
dernières années : l'industrie automobile, la pharmacie et
les biens de consommation constituent l'essentiel de nos exportations, tandis
que les équipements électroniques représentent près
de la moitié de nos importations et sont les secteurs les plus fortement
excédentaires pour la Hongrie. Elles sont largement le fait de
multinationales utilisant ce pays comme base de production pour l'ensemble du
marché européen.
L'agroalimentaire ne représente qu'une faible part relative de nos
échanges avec la Hongrie (4 %), mais nos exportations dans ce
secteur sont les plus dynamiques (+ 40 % en 2001).
La progression de nos échanges commerciaux avec la Hongrie se
poursuivra-t-elle au sein de l'Europe élargie ? Avec les
opportunités liées à l'effet de rattrapage, on peut le
supposer. Il faut cependant être également conscient que le
commerce intra-PECO, à nouveau dynamique depuis 1994 - après
une chute brutale au début des années 1990 - devrait
s'accentuer. Une récente étude de la Direction des relations
économiques extérieures (DREE) du ministère des Affaires
étrangères prévoit jusqu'à un triplement du
commerce intra-PECO dans les dix prochaines années.
Il appartient donc à nos entreprises, au premier rang desquelles nos
PME, à développer leur présence sur le marché
hongrois.
La France est le 3ème investisseur étranger en Hongrie
Plus de
40 % des investissements français en Europe centrale
sont réalisés en Hongrie, où ils représentent
10 % du stock d'investissements directs étrangers. La France se
trouve à cet égard ex æquo avec l'Autriche, derrière
l'Allemagne (environ 1/3 du total) et les États-Unis (25 %).
Les investissements français restent
concentrés
sur
quelques secteurs, cinq d'entre eux représentant les 2/3 du chiffre
d'affaires et 50 % des effectifs :
l'énergie (EDF, GDF et Suez) ;
l'automobile (Citroën, Peugeot et Renault) ;
la grande distribution (Auchan et Cora) ;
la chimie-pharmacie (Sanofi, Synthélabo et Servier) ;
l'agroalimentaire.
Au total, en 2001, 240 filiales françaises étaient
implantées en Hongrie, employant 50.300 employés (dont seulement
327 expatriés français) et réalisant un chiffre d'affaires
de 5,4 milliards d'euros.