M. Juichi TAKAHARA, ministre plénipotentiaire de l'Ambassade du Japon en France
Monsieur David Assouline, sénateur et président du groupe d'amitié France-Japon, Monsieur Kôshirô Okamura, maire du Kawaguchi, Monsieur Yoshirô Hosomi, vice-maire de Kyoto, Monsieur l'Ambassadeur Jacques Valade, Monsieur Kenji Naruta, directeur général de CLAIR Paris, Mesdames et Messieurs, c'est un grand honneur pour moi d'être parmi vous aujourd'hui à l'occasion du colloque franco-japonais qui se déroule dans les locaux les plus prestigieux du Sénat. Je tiens tout d'abord à rendre hommage à CLAIR Paris pour tous les efforts qu'il a déployés dans l'organisation de ce colloque.
Au Japon comme en France, janvier est un mois où l'on fait des prévisions pour l'année qui vient et où l'on réaffirme sa détermination à affronter les enjeux de la période qui s'ouvre. Je pense qu'en 2010, la question environnementale sera encore et toujours au centre des débats. Quant à l'écologie en général, nous avons encore en mémoire le Sommet de Copenhague sur le changement climatique de décembre dernier où, malgré les efforts du Premier ministre japonais, Monsieur Hatoyama, et du Président de la République française, Monsieur Sarkozy, les négociations n'ont malheureusement pas abouti à un accord juridiquement contraignant.
En dépit du résultat récent, marquant certes un premier pas important mais qui n'a pas été vraiment bien perçu sur la scène internationale, nous ne devons pas épargner nos efforts dans nos propres pays pour encore mieux protéger la nature. Ainsi pourrions-nous, par exemple, insister particulièrement sur l'exploitation de voitures écologiques, la généralisation et l'utilisation durable des sources d'énergie renouvelable, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, le renforcement des réseaux de transport en commun et l'adoption de nouvelles pratiques quotidiennes pour économiser l'énergie. L'Etat, les entreprises privées et publiques, les collectivités territoriales et les individus ont chacun un rôle à jouer dans ce domaine. On se souvient du dicton « Pensez globalement, agissez localement » mais en matière d'écologie, il me semble qu'il faudrait dire désormais « Pensez, agissez et coopérez globalement et localement ». A cet effet, de nombreuses coopérations au niveau de l'Etat ou des entreprises privées sont déjà bien établies entre nos deux pays dans le domaine de l'environnement. Quant aux collectivités locales, depuis la signature du pacte d'amitié entre Paris et Kyoto en 1958, les villes françaises et japonaises ont élargi et renforcé les échanges et le dialogue sur des questions d'intérêt commun, comme ce fut le cas lors des premières Rencontres de la coopération décentralisée franco-japonaises de Nancy en 2008 et comme cela le sera à Kanazawa cette année. Il me semble que de forts gisements restent encore à exploiter dans certains secteurs comme celui du développement durable. Je souhaite que le colloque franco-japonais de ce jour permette aux représentants des collectivités locales et aux spécialistes ici présents d'échanger et de partager la théorie et la pratique dans ce domaine essentiel pour notre avenir et celui de nos enfants.
Pour terminer, je souhaiterais former le voeu que ce colloque remporte un grand succès et qu'un nouveau partenariat entre les collectivités territoriales de nos deux pays se développe dans le domaine du développement durable. Je vous remercie.