- Appartenance politique :
- Membre du Groupe Union Centriste
- État civil :
- Né le 11 avril 1915
Décédé le 13 juillet 1999 - Profession :
- Chef d'entreprise
- Département :
-
Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
WIRTH (Frédéric)
Né le 11 avril 1915 à Oberhoffen-sur-Moder (Bas-Rhin)
Décédé le 13 juillet 1999 à Bergisch-Gladbach (Allemagne)
Sénateur représentant les Français établis hors de France de 1977 à 1986
Fils d'un employé de bureau, Frédéric Wirth est diplômé d'études supérieures germaniques et licencié d'enseignement en allemand. Il devient officier de l'Armée de l'air en 1935. Il se distingue pendant la Seconde Guerre mondiale et obtient la Croix de guerre 39-45 et la médaille de la Résistance. De 1955 à 1960, il est attaché de l'air auprès de l'ambassade de France à Bonn. Il quitte alors l'armée avec le grade de colonel. Entre 1960 et 1980, il est associé-gérant de la société Europavia à Cologne, société déléguée de l'Office général de l'air à Paris dont il reste par la suite un des conseillers.
Résidant en République fédérale d'Allemagne (RFA), il est membre du Conseil supérieur des Français de l'étranger depuis 1967 et de son bureau permanent depuis 1972. Le 28 juin 1977, il est l'un des deux candidats désignés au siège de sénateur représentant les Français établis hors de France pour la section « Amérique, Europe, Levant, Asie, Océanie ». Sa candidature l'emporte au troisième tour à la majorité absolue des votants contre Edmond Sauvageot, sénateur sortant. Le vote est ratifié par la section concernée : Frédéric Wirth obtient 63 votes favorables sur les 90 exprimés. Il intègre le groupe sénatorial de l'Union des républicains et indépendants, puis à partir du 22 octobre 1983 celui de l'Union centriste. A son arrivée au Palais du Luxembourg en 1977, il est nommé membre de la commission des affaires culturelles dont il démissionne en juin 1978. De 1978 à 1986, il siège à la commission des affaires économiques et du plan.
Ses interventions au cours des débats parlementaires concernent essentiellement le commerce extérieur français. En 1978, il insiste sur les fragilités de certains secteurs comme l'agro-alimentaire et la filière du bois et sur le déficit de la balance commerciale avec d'autres pays industrialisés. Il insiste sur le rôle moteur des Français à l'étranger pour développer les exportations. Il établit des comparaisons avec le fonctionnement du commerce extérieur ouest-allemand. En 1981, il fait part de ses inquiétudes à l'occasion du vote du projet de loi de nationalisation de cinq grands groupes industriels largement implantés à l'étranger. Il en craint les conséquences sur le productivité et l'éventuelle bureaucratisation qui aurait des effets négatifs sur la clientèle allemande. En 1983, il évoque l'importance du commerce extérieur dans le redressement économique de la France.
Au cours des débats, il milite également auprès de ses collègues et du Gouvernement afin de prendre des mesures encourageant davantage les expatriations et soutenant les implantations françaises à l'étranger. En 1979, il intervient lors de la discussion pour expliquer les facteurs freinant l'installation de résidents français à l'extérieur : il critique notamment la double imposition et les retards occasionnés dans le déroulement d'une carrière par un départ à l'étranger. Il donne des exemples de mesures incitatives pour faciliter la mobilité internationale des Français : une meilleure information donnée au public, la possibilité de faire des stages de longue durée à l'étranger pour les jeunes en fin de formation.
Tout au long de son mandat, il défend les intérêts des Français expatriés. Il évoque ainsi à plusieurs reprises leurs conditions de vie et les lacunes dans le domaine de l'enseignement : lors de la discussion du projet de loi de finances pour 1979, il réclame la création de nouvelles écoles françaises à l'étranger. Il demande en 1985 un assouplissement fiscal pour les expatriés. Enfin, il déplore en 1984 le recul de la présence française à l'étranger : il dénonce la fermeture de certains consulats français, en prenant l'exemple de celui de Lausanne.
De 1983 à 1986, il est membre de la délégation parlementaire pour les Communautés européennes, de l'Assemblée consultative du Conseil de l'Europe et de l'Assemblée de l'Union de l'Europe occidentale. Frédéric Wirth oeuvre en particulier au rapprochement franco-allemand en occupant les fonctions de délégué général du Souvenir français en RFA, de vice-président de la section Allemagne des conseillers du Commerce extérieur de la France et de président de la fondation culturelle franco-allemande de Bonn. Il est également désigné président d'honneur de groupe sénatorial d'amitié France-RFA.
Il vote contre la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes (1980) et contre la loi portant abolition de la peine de mort (1981). Il vote la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions, ainsi que la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage (1982).
Il ne se représente pas aux élections sénatoriales du 28 septembre 1986. Cet ancien militaire, titulaire de la médaille de l'aéronautique et de la Croix du combattant, est élevé au grade d'officier de la Légion d'honneur, et de commandeur de l'ordre national du Mérite.
Il meurt le 13 juillet 1999 à l'âge de 84 ans.
Elu le 3 octobre 1977
Fin de mandat le 1er octobre 1986 (ne se représente pas)
Membre du Groupe Union Centriste
Membre de la délégation pour l'Union européenne
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Frédéric WIRTH
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