- Appartenance politique :
- Membre du Groupe des Républicains et Indépendants
- État civil :
- Né le 26 octobre 1920
Décédé le 8 novembre 2012 - Profession :
- Médecin
- Département :
- Manche
-
Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
TIZON (Jean-Pierre)
Né le 26 octobre 1920 à Ducey (Manche)
Décédé le 8 novembre 2012 à Ducey
Sénateur de la Manche de 1983 à 1996
Jean-Pierre Tizon voit le jour le 26 octobre 1920 à Ducey, petite commune située près de la baie du Mont-Saint-Michel, à laquelle il reste indéfectiblement attaché. Fils du maire et conseiller général de cette localité, René Tizon, il fréquente le collège de Saint-Malo et le lycée de Rennes avant de suivre des études de médecine à Rennes et à Paris. Docteur en médecine, il reprend le cabinet de médecine générale de son père à Ducey à partir de 1948. Il devient aussi médecin expert auprès des tribunaux.
Il suit également les traces de son père en s'engageant dans la vie politique de la Manche. Il lui succède ainsi dans le canton de Ducey à partir de 1951 et conserve ce mandat de conseiller général sans discontinuer jusqu'en 1994. Après avoir présidé la commission départementale de 1973 à 1982, il vice-préside le conseil général de la Manche de 1982 à 1988.
Il fait en outre son entrée au conseil municipal de Ducey en 1953. Adjoint au maire à partir de 1965, il est élu maire en 1983. Il administre sa commune natale jusqu'en 1989. Fondateur du syndicat intercommunal à vocations multiples de Ducey, il est aussi conseiller régional de Basse-Normandie à partir de 1983.
Bien implanté dans la vie politique de la Manche, il devient également à partir de 1974 suppléant du sénateur-maire d'Avranches Léon Jozeau-Marigné, élu depuis 1948 à la Haute Assemblée. Ainsi, lorsque le président du conseil général de la Manche est nommé membre du Conseil constitutionnel par le président du Sénat Alain Poher le 21 février 1983 en remplacement de Gaston Monnerville, Jean-Pierre Tizon est proclamé sénateur de la Manche le 4 mars suivant. Il cesse alors son activité de médecin afin de se consacrer pleinement à son nouveau mandat sénatorial.
Le premier magistrat de Ducey en sollicite ensuite le renouvellement lors du scrutin du 25 septembre 1983. Sous l'étiquette du Centre national des indépendants et paysans, il se présente sur la liste d'Union de l'opposition aux côtés des deux autres sortants, Jean-François Le Grand et René Travert. Avec 1 003 des 1 513 suffrages exprimés, il conserve aisément son siège sénatorial. Puis les grands électeurs de la Manche le reconduisent une deuxième fois à la Haute Assemblée le 27 septembre 1992. Candidat sur la liste d'Union de la droite, il doit cette fois passer par un second tour pour l'emporter face à plusieurs adversaires de droite : il est réélu avec 543 des 1 464 suffrages exprimés après avoir obtenu 558 des 1 533 suffrages exprimés au premier tour.
Au Palais du Luxembourg, ce membre du Parti républicain et de l'Union pour la démocratie française s'inscrit au groupe de l'Union des républicains et des indépendants. Il siège à la commission des lois où il succède à Léon Jozeau-Marigné. Juge suppléant de la Haute Cour de Justice de 1992 à 1996, il est aussi juge titulaire de la Cour de Justice de la République de 1993 à 1996. Il représente en outre le Sénat au sein de la commission supérieure de codification et de simplification des textes législatifs et réglementaires de 1983 à 1990, du Conseil national des services publics départementaux et communaux ainsi que de la délégation parlementaire pour l'Union européenne en 1995-1996.
Très assidu, Jean-Pierre Tizon a plusieurs domaines de prédilection à la Haute Assemblée, à commencer par les territoires d'outre-mer. Il est ainsi rapporteur, en 1984, de la commission de contrôle des services publics concernés par les événements intervenus en Nouvelle-Calédonie l'année précédente. La commission des lois le charge ensuite de rapporter de nombreux textes sur des sujets qui concernent les territoires d'outre-mer : le statut de l'archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon (1985), l'élection des députés des territoires d'outre-mer et des collectivités territoriales de Mayotte et de Saint-Pierre-et-Miquelon (1985), le régime électoral de Saint-Pierre-et-Miquelon (1986), le mode d'élection des conseillers municipaux en Nouvelle-Calédonie (1987), l'adaptation de la législation à Mayotte (1989 et 1992), l'organisation judiciaire en Nouvelle-Calédonie (1989), la suppression de la tutelle administrative et financière sur les communes de Nouvelle-Calédonie (1990) et l'extension aux territoires d'outre-mer et à Mayotte de dispositions électorales (1992).
Ce médecin consacre aussi une part importante de son action sénatoriale à la sécurité civile. Rapporteur pour avis du budget de cette dernière de 1988 à 1996, il rapporte aussi en 1995 et 1996 le projet de loi sur le développement du volontariat dans les corps de sapeurs-pompiers. Jean-Pierre Tizon connaît d'autant mieux cette question qu'il a lui-même été pendant quinze ans médecin-chef du service départemental d'incendie et de secours de la Manche. Il dépose par ailleurs en 1991 un amendement au projet de loi modifiant le code du service national afin de permettre aux appelés d'effectuer principalement le service de sécurité civile au sein des services d'incendie et de secours. En outre, il est nommé membre en 1992 de la commission d'enquête sur le système transfusionnel français, lui qui a participé à fonder le centre de transfusion sanguine de la Manche.
Plus largement, il se préoccupe de la sécurité sous toutes ses formes, qu'elle soit routière, maritime ou nucléaire. Il rapporte ainsi en 1989 des textes sur des sujets aussi divers que la sécurité routière, la pollution de la mer par les hydrocarbures et le contrôle des matières nucléaires. Puis il est rapporteur en 1990 du projet de loi sur la responsabilité civile dans le domaine de l'énergie nucléaire.
Le sénateur de la Manche se soucie également de l'agriculture, secteur qui occupe une place importante dans l'économie de son département et de la Basse-Normandie. Il intervient notamment à plusieurs reprises au sujet des quotas laitiers et de la politique agricole commune.
Il rapporte aussi le projet de loi sur la législation dans le domaine funéraire en 1992. Il vote par ailleurs la loi relative au revenu minimum d'insertion en 1988 et celle sur les pensions de retraite et la sauvegarde de la protection sociale en 1993. Il s'abstient en revanche sur la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » en 1992.
Treize ans après avoir fait son entrée à la Haute Assemblée, il décide de la quitter : il démissionne le 15 mai 1996 pour des raisons personnelles. Ayant déjà renoncé à se représenter aux élections cantonales de 1994, il se retire définitivement de la vie politique. Officier de la Légion d'honneur ainsi que de l'ordre national du Mérite et du Mérite agricole, il s'éteint sur sa terre natale de Ducey le 8 novembre 2012, à l'âge de quatre-vingt-douze ans.
Devenu Sénateur le 4 mars 1983 (en remplacement de M. Léon JOZEAU-MARIGNE,
nommé membre du Conseil Constitutionnel)
Elu le 25 septembre 1983
Réélu le 2 octobre 1992
Fin de mandat le 15 mai 1996 (démissionnaire)
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants
Membre de la délégation pour l'Union européenne
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Jean-Pierre TIZON
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