- Appartenance politique :
- Membre du Groupe Union Centriste
- État civil :
- Né le 2 avril 1926
Décédé le 9 janvier 1989 - Profession :
- Ingénieur
- Département :
- Val-d'Oise
-
Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
SALVI (Pierre)
Né le 2 avril 1926 à Paris
Décédé le 9 janvier 1989 à Suresnes (Hauts-de-Seine)
Sénateur du Val-d'Oise de 1977 à 1989
Né le 2 avril 1926 à Paris, fils de commerçants, Pierre Salvi étudie successivement au collège des Salésiens, à la faculté des sciences de Paris, à l'école supérieure d'ingénieurs en génie électrique et à l'école d'ingénieurs de la marine nationale. Ingénieur en génie électrique, il débute sa carrière au sein de la société Tractil en 1949 avant d'être successivement employé par Bompard, Sitec et Thomselle.
Parallèlement à ses activités professionnelles, Pierre Salvi s'engage dans la vie publique. Installé à Viarmes, petite commune alors située dans le département de Seine-et-Oise, près de l'abbaye de Royaumont, il en devient conseiller municipal en 1957. L'année suivante, il en est élu maire. Plus de trente ans durant, il préside aux destinées de Viarmes, qui voit sa population passer de quelque 2 000 à près de 4 000 habitants. Il est également nommé président de l'union des maires du Val-d'Oise en 1977.
Il est en outre élu conseiller général du canton de Viarmes sous l'étiquette du Centre démocrate en 1967. Constamment reconduit, il conserve ce mandat jusqu'à son décès. Premier vice-président du Conseil général du Val-d'Oise de 1967 à 1976, il devient président de l'assemblée départementale en 1976 à la suite du maire centriste de Pontoise Adolphe Chauvin, l'année même où il fait son entrée au conseil régional d'Ile-de-France. À la tête du Val-d'Oise durant treize ans, Pierre Salvi s'emploie surtout à développer l'emploi dans ce jeune département créé en 1968. Il agit aussi en faveur de l'éducation à travers l'installation de l'Institut catholique de Paris à Cergy-Pontoise et la modernisation de soixante-quinze collèges. Il oeuvre également pour la sauvegarde du patrimoine culturel départemental : il fait restaurer les abbayes cisterciennes de Maubuisson et de Royaumont - il est vice-président de la fondation pour le progrès des sciences de l'homme, qui siège dans cette dernière - et acheter le château d'Auvers-sur-Oise pour y installer un musée dédié aux impressionnistes.
Il sollicite en outre un mandat parlementaire dès 1968 : ce centriste se présente aux élections sénatoriales du 22 septembre en troisième position sur la liste d'Union républicaine et démocratique conduite par le sénateur sortant Adolphe Chauvin. Mais avec 504 des 1 199 suffrages exprimés, cette liste n'obtient que deux sièges et Pierre Salvi n'est pas élu. Il devient toutefois sénateur du Val-d'Oise le 25 septembre 1977 : alors deuxième sur la liste d'union des démocrates pour la défense des collectivités locales, des institutions et des libertés qui, avec 695 des 1 501 suffrages exprimés, remporte deux sièges, le maire de Viarmes est élu aux côtés d'Adolphe Chauvin. Lors du scrutin sénatorial suivant, le 28 septembre 1986, Pierre Salvi dirige la liste d'Union de la majorité départementale et nationale, qui réunit l'Union pour la démocratie française et le Rassemblement pour la République du Val-d'Oise. Cette liste recueillant 809 voix sur 1 871 suffrages exprimés, il est réélu en compagnie de l'ancienne député RPR Hélène Missoffe.
Membre du Centre des démocrates sociaux dès la création du parti en 1976, président de la fédération du Val-d'Oise de l'UDF à partir de 1978 et membre de l'état-major de Valéry Giscard d'Estaing, candidat à sa réélection à la présidence de la République en 1981, il siège au sein du groupe sénatorial de l'Union centriste des démocrates de progrès.
Bien que le Val-d'Oise demeure son souci dominant, Pierre Salvi est un sénateur très actif. Membre de la commission des lois dès 1977, il en est secrétaire pendant tout son mandat. Il rapporte de nombreux textes, tels que le projet de loi modifiant le statut des agglomérations nouvelles en 1983 et celui tendant à limiter le cumul des mandats électoraux et des fonctions électives par les parlementaires en 1985.
Rapporteur pour avis du budget de l'Intérieur à partir de 1980, il fait part de ses observations aussi bien au sujet des tribunaux administratifs et de l'évolution des effectifs de la police nationale que du corps préfectoral et de la lutte contre la délinquance et le terrorisme. Il rapporte en outre les projets de loi sur la modernisation de la police nationale en 1985 et sur les contrôles et vérifications d'identité en 1986.
Le président du Conseil général du Val-d'Oise, porté à la présidence de l'assemblée des présidents des conseils généraux de France en 1983, à la suite du sénateur de la Manche Léon Jozeau-Marigné, participe surtout aux débats sur les collectivités locales et la décentralisation qui ont lieu à la Haute Assemblée. Il intervient plus particulièrement lors des discussions du projet de loi sur le développement des responsabilités des collectivités locales en 1979 et du projet de loi Deferre relatif aux droits et libertés des communes, départements et régions en 1981. Bien que jugeant ce dernier texte « imparfait » et regrettant notamment l'absence de consultation des élus locaux à la base, il se prononce en sa faveur en 1982. Il s'exprime aussi régulièrement au sujet de la fonction publique territoriale. Il est par ailleurs membre titulaire de la commission nationale d'accès aux documents administratifs à partir de 1982.
Président du groupe sénatorial d'amitié France-Suisse, Pierre Salvi s'intéresse également aux questions étrangères : il intervient au sujet de l'intervention soviétique en Afghanistan en 1980, du déploiement des forces françaises au Liban en 1983, ou du rôle joué par la Libye dans le terrorisme international en 1984.
Absent lors du scrutin sur la loi portant abolition de la peine de mort en 1981, le sénateur centriste vote la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes en 1980, la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage en 1982, et la loi relative au revenu minimum d'insertion en 1988.
Chevalier de la Légion d'honneur, des Palmes académiques et du Mérite agricole, Pierre Salvi décède en pleine activité : victime d'un malaise cardiaque dans sa voiture, il s'éteint le 9 janvier 1989 à l'âge de soixante-deux ans à l'hôpital Foch de Suresnes où il avait été transporté. Il est remplacé au Sénat par son suivant de liste, l'ancien ministre Michel Poniatowski, maire de l'Isle-Adam et député européen.
Elu le 25 septembre 1977
Réélu le 28 septembre 1986
Fin de mandat le 9 janvier 1989 (décédé)
Secrétaire du Sénat
Secrétaire de la commission des lois constitutionnelles, de législation, du
suffrage universel, du Règlement et d'administration générale
Membre du Groupe Union Centriste
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Pierre SALVI
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