- Appartenance politique :
- Membre du Groupe du Rassemblement pour la République
- État civil :
- Né le 24 avril 1924
Décédé le 18 mars 2000 - Profession :
- Président Directeur Général
- Département :
- Essonne
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Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
ROBERT (Jean-Jacques)
Né le 24 avril 1924 à Marseille (Bouches-du-Rhône)
Décédé le 18 mars 2000 à Évry (Essonne)
Sénateur de l'Essonne de 1988 à 2000
Né à Marseille le 24 avril 1924, Jean-Jacques Robert effectue ses études au collège d'Antibes, puis aux lycées Saint-Paul à Cannes et Masséna à Nice. Il n'a que dix-huit ans lorsqu'il doit travailler comme employé à la préfecture du Cantal à Aurillac. Engagé volontaire en juillet 1944, alors que les combats pour la libération de la France font rage en Normandie, il reste sous les drapeaux jusqu'en décembre 1945. Il fonde ensuite une entreprise de confection textile qu'il installe en 1949 à Mennecy, en Seine-et-Oise. Vingt ans plus tard, il y crée une entreprise de fabrication de matériel de camping. C'est également à Mennecy, en 1953, qu'il s'engage dans la vie politique : il devient conseiller municipal de cette commune du sud-est parisien. En 1965, il en est élu maire. Constamment reconduit par ses administrés, il préside aux destinées de la ville durant vingt-cinq années. Au cours de son mandat, la population de Mennecy, comme celle de la plupart des communes de la banlieue parisienne, connaît une très forte croissance, passant de quelque 2 000 à 12 000 âmes. Jean-Jacques Robert laisse son fauteuil majoral en 1990 à son premier adjoint, Xavier Dugoin, mais continue de siéger au conseil municipal jusqu'à son décès. Il est en outre élu conseiller général de Mennecy en 1967, lorsque le Conseil général de l'Essonne voit le jour. Membre de l'assemblée départementale jusqu'en 1988, date à laquelle il ne se représente pas, il la vice-préside de 1977 à 1988. Il oeuvre plus particulièrement au développement de la ville nouvelle d'Évry. Il est par ailleurs conseiller régional d'Ile-de-France de 1984 à 1988.
Jean-Jacques Robert sollicite également un mandat parlementaire à plusieurs reprises. Il se porte ainsi candidat sous l'étiquette du Rassemblement pour la République (RPR) aux élections législatives des 14 et 21 juin 1981 dans la deuxième circonscription de l'Essonne. Avec 30 080 des 113 049 suffrages exprimés, il est devancé par le candidat du Parti socialiste, Jacques Guyard, qui obtient 40 317 voix lors du premier tour. Puis il est nettement battu au second tour : Jacques Guyard recueille 68 383 des 118 739 suffrages exprimés contre seulement 50 356 pour le maire de Mennecy. Jean-Jacques Robert se présente ensuite aux élections législatives du 16 mars 1986. Troisième sur la liste RPR conduite dans l'Essonne par le député sortant de Paris, Jean de Préaumont, qui n'obtient que 95 203 des 462 700 suffrages exprimés et deux sièges, il n'est pas élu. Il échoue de nouveau aux élections sénatoriales du 28 septembre 1986 : avec 509 voix sur 1 978 suffrages exprimés, la liste de la majorité de droite dirigée par le sénateur sortant Jean Colin sur laquelle Jean-Jacques Robert est candidat ne remporte qu'un seul siège.
Ce n'est qu'en 1988 qu'il devient parlementaire : il est proclamé sénateur de l'Essonne le 14 mai 1988, en remplacement de Jean Colin, démissionnaire pour raisons de santé. Il voit ensuite son mandat renouvelé aux élections sénatoriales du 24 septembre 1995. La liste RPR qu'il conduit recueille en effet 641 des 2 194 suffrages exprimés et obtient deux sièges. Au Palais du Luxembourg, inscrit au groupe du RPR, il est membre de son bureau à partir d'octobre 1995. Il appartient par ailleurs à la commission des affaires économiques.
Jean-Jacques Robert se montre très actif pendant toute la durée de son séjour sénatorial. Ce chef d'entreprise suit en particulier l'examen des questions relatives au commerce. Il exerce ainsi à partir de 1989 les fonctions de rapporteur pour avis du budget du commerce et de l'artisanat mais aussi des petites et moyennes entreprises à partir de 1995. Il rapporte également les projets de loi sur le renforcement de la protection des consommateurs en 1991, le code de la consommation en 1993 et la loyauté et l'équilibre des relations commerciales en 1996. Membre de l'Observatoire national d'équipement commercial de 1995 à 1998, du conseil d'administration de l'Établissement public national d'aménagement et de restructuration des espaces commerciaux et artisanaux à partir de 1997 et de l'Observatoire national du commerce à partir de 1999, il intervient dans la discussion de deux projets de loi sur le développement du commerce et de l'artisanat, en 1989 puis en 1996. Il dépose en outre, en 2000, une proposition de loi tendant à protéger le patrimoine des artisans et commerçants.
Fervent défenseur de la liberté d'entreprendre, il s'intéresse à l'ensemble des sujets qui concernent les entreprises. Il rapporte ainsi le projet de loi sur les délais de paiement entre les entreprises en 1992, celui sur l'initiative et l'entreprise individuelle en 1994 de même qu'une proposition de loi sur la prévention et le traitement des difficultés des entreprises en 1994. Il s'exprime, en outre, sur la prévention de la corruption et la transparence de la vie économique et des procédures publiques (1992), l'emploi et la formation professionnelle (1993) et la réduction du temps de travail (1998).
Ses autres interventions au Sénat témoignent de la grande diversité de ses préoccupations : transports collectifs, recherche, postes et télécommunications, éducation ou immigration. Il se préoccupe aussi beaucoup des questions qui concernent la justice, qu'il s'agisse de la surpopulation carcérale (1989), de la réforme de certaines professions judiciaires (1990) ou du Conseil supérieur de la magistrature (1993). Intervenant régulièrement à propos de l'insécurité, il dépose en 1990 une proposition de loi visant à rétablir la peine de mort pour les crimes commis contre les mineurs. Il est par ailleurs membre de la délégation parlementaire du Sénat pour la planification de 1990 à 1998 et président du groupe d'amitié France-Yémen.
Il vote la loi relative au revenu minimum d'insertion en 1988, la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993, la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail en 1998, et la loi constitutionnelle relative à l'égalité entre les femmes et les hommes en 1999. Il se prononce en revanche contre la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » en 1992, et contre la loi relative au pacte civil de solidarité en 1999.
L'ensemble des ses activités politiques et professionnelles lui vaut de recevoir la croix de chevalier de la Légion d'honneur et celle de l'ordre national du Mérite, la médaille d'or de la Jeunesse et des Sports et le ruban d'officier des Palmes académiques.
Victime d'une longue maladie, il s'éteint le 18 mars 2000 dans une clinique à Évry, à l'âge de soixante- quinze ans.
Devenu Sénateur le 14 mai 1988 (en remplacement de M.Jean COLIN,
démissionnaire)
Elu le 24 septembre 1995
Fin de mandat le 18 mars 2000 (décédé)
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Jean-Jacques ROBERT
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