Appartenance politique :
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants
État civil :
Né le 29 juin 1922
Décédé le 27 janvier 2002
Profession :
Vétérinaire
Département :
Haute-Saône
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

LOUVOT (Pierre)

Né le 29 juin 1922 à Dampierre-sur-Salon (Haute-Saône)

Décédé le 27 janvier 2002 à Gray (Haute-Saône)

Sénateur de la Haute-Saône de 1977 à 1995

Pierre Louvot naît le 29 juin 1922 à Dampierre-sur-Salon, petite commune de la Haute-Saône, non loin de Vesoul et de Besançon. Après avoir fréquenté le lycée Gérôme de Vesoul et obtenu son baccalauréat en 1941, il est admis à l'Ecole vétérinaire d'Alfort et en sort docteur. Comme son grand-père et son père, il exerce dans sa commune natale à partir de 1946. Il s'investit par la suite au sein du syndicat des vétérinaires et du syndicat des éleveurs de chevaux. Ces activités lui vaudront d'être décoré de l'ordre national du Mérite et du Mérite agricole.

Sa carrière politique débute en 1953 : il est alors élu conseiller général du canton dont sa commune est le chef-lieu et dont son père était jusqu'alors le représentant à Vesoul. C'est le début d'une longue carrière départementale car ses électeurs lui renouvellent leur confiance, souvent dès le 1er tour, jusqu'en 1992, date à laquelle il décide de ne pas briguer un nouveau mandat. Vice-président de l'assemblée départementale dès 1976, il est le « père » des débuts de l'intercommunalité dans son canton par l'intermédiaire de l'Association du pays dampierrois et fresnois. Au titre de ses responsabilités départementales, il est également conseiller de la région Franche-Comté jusqu'en 1986.

En 1968, Pierre Louvot est le suppléant du sénateur Michel Miroudot, alors représentant de la Haute-Saône au Palais du Luxembourg avec Henri Prêtre. Lorsque ce dernier décide de ne pas se représenter en 1977 après 19 ans de mandat, Pierre Louvot parvient à lui succéder en réunissant sur son nom près de 54% des voix dès le 1er tour. En 1986, il se représente avec l'étiquette UDF-RPR et est réélu encore plus confortablement en devançant dès le 1er scrutin son adversaire radical de gauche, Jean Hertz, de 273 voix recueillant ainsi 61,53% des suffrages. Au Sénat, il se rattache d'abord administrativement au groupe de l'Union des républicains et indépendants (URI) dont il fait ensuite pleinement partie à partir de 1980. Durant ses deux mandats, il siège à la commission des affaires sociales ainsi qu'à la délégation parlementaire pour les problèmes démographiques (1980-1995), à la délégation parlementaire du Sénat pour la planification (1982-1995), à la commission de contrôle sur les établissements chargés d'accueillir les personnes âgées (1982-1983). Il représente en outre le Sénat au Conseil supérieur des prestations sociales agricoles (1987-1995) et au Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale (1993-1995). Lors de l'examen des projets de loi de finances, Pierre Louvot rapporte le budget des prestations sociales agricoles de 1986 à 1990.

Sénateur très actif, Pierre Louvot dépose ou cosigne plusieurs dizaines de propositions de loi et pose plus de 150 questions au Gouvernement sur des sujets variés mais qui rejoignent les thèmes dans lesquels il s'est spécialisé. Outre l'agriculture, cet élu d'un département rural se passionne pour l'aménagement du territoire. Aussi dépose-t-il avec Michel Miroudot, en janvier 1979, une proposition de loi tendant à revitaliser des villages par la création de zones d'intervention en agglomération rurale. Les questions de santé occupent également une bonne part de son travail parlementaire aussi bien dans leur aspect vétérinaire comme lors de l'épisode de la fièvre aphteuse (1991) qu'en matière de santé humaine (sécurité sociale en 1981 et 1994, études médicales et de pharmacie en 1982, service public hospitalier en 1983, usage de certaines substances en 1984).

Au sein de sa commission ou dans l'hémicycle, il intervient également dans les discussions sur l'emploi (code travail en 1978, formation professionnelle en 1980 et 1984, emploi des accidentés en 1980, formation syndicale en 1985, chômage de longue durée en 1987) ou sur des questions de société (IVG en 1979, abolition de la peine de mort en 1981, égalité entre hommes et femmes en 1983, famille en 1986 et 1994, RMI en 1988, droit de la nationalité en 1993).

L'élu franc-comtois s'investit parallèlement au sein de plusieurs groupes d'étude, qu'il s'agisse du groupe d'étude sénatorial sur l'avenir de l'industrie automobile (1980-1995) ou du groupe d'étude sur le quart-monde (1987-1995) dont il assure la présidence.

Pierre Louvot apporte son soutien à la loi Peyrefitte sur la sécurité et la liberté des personnes et, quelques mois plus tard, s'oppose à l'abolition de la peine de mort (1981). Il soutient la loi Defferre sur la décentralisation et la loi réformant les prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage (1982). L'élu centriste est également favorable à l'institution du revenu minimum d'insertion (1988), à la réforme de la Constitution en vue de la ratification du traité de Maastricht (1992), et à la réforme des retraites et de la protection sociale (1993).

En septembre 1995, il décide de ne pas se représenter aux élections sénatoriales. Pierre Louvot s'éteint au centre hospitalier de Gray, commune voisine de Dampierre-sur-Salon, le 27 janvier 2002.

Elu le 25 septembre 1977
Réélu le 28 septembre 1986
Fin de mandat le 1er octobre 1995 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires sociales
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants
Membre de la délégation pour la planification
Membre de la délégation parlementaire pour les problèmes démographiques

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Pierre LOUVOT

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