- Appartenance politique :
- Groupe Socialiste
- État civil :
- Né le 13 mai 1905
Décédé le 5 mai 1995 - Profession :
- Exploitant agricole
- Département :
- Pas-de-Calais
-
Ancien sénateur de la IVe République
Elu le 7 novembre 1948
Elu le 18 mai 1952
Elu le 8 juin 1958
Fin de mandat le 26 avril 1959 (Elu(e) sénateur de la cinquième République)
Ve République (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
1940-1958
DURIEUX (Emile)
Né le 13 mai 1905 à Bertincourt (Pas-de-Calais)
Sénateur du Pas-de-Calais de 1948 à 1958
La famille d'Emile Durieux exploite à Bertincourt une exploitation agricole depuis plusieurs générations : lui-même se consacre à la gestion du domaine familial sous la direction de son père, Georges, qui est également maire et conseiller général de Bertincourt.
Le décès de Georges Durieux coincide avec l'occupation du pays : Emile s'efforce de poursuivre sa tâche en direction de ses concitoyens, notamment en veillant à ce que le ravitaillement des citadins, et des personnes nécessiteuses, soit toujours correctement assuré.
Ce dévouement lui vaut l'estime de la population, qui le fait succéder à son père à la mairie, et au conseil général, en 1945. Il devient également vice-président de l'association des maires du Pas-de-Calais.
Il est aussi porté à la présidence de l'Office agricole départemental, et à celle de la Fédération départementale des exploitants agricoles, et siège au conseil d'administration de la Caisse de crédit agricole, et de la Mutualité agricole.
Cette forte implantation locale le conduit à se présenter, dans le Pas-de-Calais, le 7 novembre 1948, aux élections au Conseil de la République, en troisième position de la liste d'Union républicaine et socialiste, conduite par Bernard Chochoy.
Avec 1 192 voix sur 2 949 suffrage exprimés, cette liste remporte alors trois des six sièges à pourvoir.
Il est réélu le 18 mai 1952, toujours en troisième position sur la même liste qui, avec 1 302, voix sur 2 930 suffrages exprimés, conserve ses trois sièges.
Au Conseil de la République, il s'apparente au groupe socialiste, et siège à la Commission de l'agriculture et à la Commission des affaires économiques.
La plupart de ses interventions portent, naturellement, sur les problèmes agricoles : production agricole, congés payés des jeunes travailleurs agricoles, aménagements fiscaux en matière de bénéfices agricoles et de revenus fonciers (1949), carburant agricole à prix réduit, production de blé, disparité entre prix industriels et agricoles (1951), production des oléagineux métropolitains (1952), fabrication des pâtes alimentaires, et budget de l'agriculture pour 1954 (1953), organisation des marchés, et le régime de l'allocation vieillesse agricole (1954). Il s'exprime également sur la majoration de certaines prestations familiales, la composition et le fonctionnement du Conseil économique (1951), la circulation routière (1952), et le redressement économique et financier (1953).
Réélu maire de Bertincourt en 1953, il accède le 29 avril 1955 à la présidence du conseil général du Pas-de-Calais.
L'importance de ses fonctions locales absorbe à compter de cette date une part importante de son activité.
Emile Durieux intervient cependant sur le mode de paiement des fermages, la politique agricole du Gouvernement et les difficultés des usines productrices de lin (1956), ainsi que sur l'organisation de la production betteravière, les difficultés de l'industrie sucrière, le moratoire pour le paiement des fermages, et le marché de l'orge (1957).
En 1958, il intervient dans des débats consécutifs à plusieurs de ses questions orales sur les bases d'imposition agricole, l'augmentation du prix des carburants agricoles, la prime pour la recalcification des terres, les prix de stockage de l'orge, les taxes sur les véhicules agricoles, et les mesures de protection contre la fièvre aphteuse.
Les 2 et 3 juin 1958, il vote pour les pleins pouvoirs, et pour la révision constitutionnelle.
Le 8 juin 1958, les trois sénateurs socialistes sortants, dont Emile Durieux, sont réélus dans le Pas-de-Calais. La situation est identique le 26 avril 1959.
Ve République
DURIEUX (Émile)
Né le 13 mai 1905 à Bertincourt (Pas-de-Calais)
Décédé le 5 mai 1995 à Bertincourt (Pas-de-Calais)
Sénateur du Pas-de-Calais de 1948 à 1983
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome III, p. 447)
Représentant le Pas-de-Calais au Palais du Luxembourg depuis 1948, Émile Durieux se porte de nouveau candidat lors des premières élections sénatoriales de la Ve République le 26 avril 1959 : il est deuxième sur la liste d'Union républicaine et socialiste pour la défense de la démocratie que conduit le maire de Lumbres Bernard Chochoy, ancien secrétaire d'État à l'industrie puis à la reconstruction et au logement. Avec 1 386 des 3 132 suffrages exprimés, cette liste obtient trois des six sièges à pourvoir qui reviennent aux sénateurs socialistes sortants Bernard Chochoy, Émile Vanrullen et Émile Durieux.
Les grands électeurs du Pas-de-Calais réélisent ensuite encore deux fois ce dernier à la Haute assemblée. Le 26 septembre 1965, la liste d'Union républicaine et socialiste dirigée par Bernard Chochoy, sur laquelle il se présente toujours en deuxième position, obtient en effet 1 682 des 3 304 suffrages exprimés et trois sièges, le troisième étant conquis par l'adjoint au maire d'Arras, Michel Darras. Le 22 septembre 1974, la liste du Parti socialiste confirme sa domination dans le Pas-de-Calais en recueillant 1 584 des 3 382 suffrages exprimés et en obtenant de nouveau trois sièges.
Parallèlement à sa carrière parlementaire, Émile Durieux continue de jouer un rôle essentiel dans la vie politique de son département : maire depuis 1945 de Bertincourt, petit village situé en bordure orientale du Pas-de-Calais, également à la tête de l'association des maires du département de 1951 à 1966, il préside en outre le Conseil général du Pas-de-Calais à partir de 1954. En 1966, il démissionne pour raisons de santé de cette présidence, à laquelle lui succède Bernard Chochoy. Il continue néanmoins de siéger comme conseiller général.
Au Palais du Luxembourg, il s'inscrit au groupe socialiste et siège à la commission des affaires économiques.
Comme précédemment au Conseil de la République, il consacre la plus grande part de son action aux questions agricoles. Lui-même propriétaire d'une grande exploitation à Bertincourt, à la tête de laquelle il a succédé à son père Georges, et militant syndicaliste très actif dans le Pas-de-Calais, il interpelle très fréquemment le Gouvernement par des questions orales sur la situation de l'agriculture française et départementale. Il prend également souvent la parole en séance publique sur de nombreux sujets, qu'il s'agisse de la production de la betterave sucrière, des calamités agricoles, des revenus des paysans, des prix agricoles et plus généralement de la politique agricole gouvernementale. Par exemple, en 1967, il déplore la pratique des cotisations parafiscales que doivent verser les agriculteurs. Membre du groupe d'études sénatorial pour l'aménagement rural, le premier magistrat de Bertincourt intervient aussi lors des discussions des projets de loi sur les groupements fonciers agricoles et sur le bail rural à long terme en 1970.
Plus largement, il se préoccupe des problèmes économiques de son territoire natal et électif. Aussi s'exprime-t-il à plusieurs reprises à propos des grandes difficultés que connaissent les houillères du bassin du Nord et du Pas-de-Calais. De même intervient-il sur la suppression de la taxe d'encouragement aux productions textiles en 1965 et sur l'institution d'un droit sur la bière en 1968. Il s'insurge aussi en 1969 contre la mauvaise qualité des infrastructures de transport dans le Nord et le Pas-de-Calais, et notamment l'état du réseau routier dans la région de Cambrai.
Il s'intéresse également à des sujets très divers : l'emploi des enfants dans le spectacle (1963), la réforme du code des pensions civiles et militaires de retraite (1964), l'augmentation des droits de succession (1968), la politique sociale du logement (1969) ou le droit de pêche dans certains étangs du littoral méditerranéen (1970).
Il vote la loi autorisant le Gouvernement à prendre, par application de l'article 38 de la Constitution, certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'État, à la pacification et à l'administration de l'Algérie en 1960, la loi portant réforme des régimes matrimoniaux en 1965, la loi dite Neuwirth relative à la régulation des naissances en 1967, la loi fixant à dix-huit ans l'âge de la majorité en 1974, la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse en 1974, la loi portant réforme du divorce en 1975, la loi portant abolition de la peine de mort en 1981 et la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage en 1982.
L'élu du Pas-de-Calais se prononce en revanche contre la loi portant création et organisation des régions en 1972 et contre la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes en 1980. Il s'abstient sur la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat en 1973 et sur la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions en 1982.
Trente-cinq ans après avoir fait son entrée au Palais du Luxembourg, Émile Durieux décide de ne pas se représenter aux élections sénatoriales du 25 septembre 1983. Il avait déjà renoncé à solliciter le renouvellement des deux mandats locaux qu'il détenait sans interruption depuis la Libération : celui de conseiller général de Bertincourt, qu'il abandonne dès mars 1982, et celui de maire de sa commune natale, qu'il laisse en mars 1983.
Chevalier de la Légion d'honneur et officier du Mérite agricole, il se retire chez lui, à Bertincourt. C'est là qu'il s'éteint le 5 mai 1995, à quelques jours de son quatre-vingt-dixième anniversaire.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Emile DURIEUX
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