État civil :
Né le 5 avril 1836
Décédé le 7 avril 1914
Profession :
Avoué
Département :
Savoie
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 28 janvier 1900
Elu le 3 janvier 1909
Fin de mandat le 7 avril 1914 ( Décédé )


Ancien Vice-président du Sénat

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

PERRIER (ANTOINE), né le 15 avril 1836 à La Rochette (Savoie), mort le 7 avril 1914 à Chambéry (Savoie).

Député de la Savoie de 1889 à 1900.

Sénateur de la Savoie de 1901 à 1914.

Garde des Sceaux, Ministre de la Justice du 2 mars au 23 juin 1911.

Natif de la Savoie, Antoine Perrier exerça d'abord la profession d'avoué à Chambéry avant d'en devenir le maire en 1884. Il signala son administration par l'exécution d'importants travaux d'utilité publique. On lui doit la création du lycée de jeunes filles, la reconstruction du lycée de garçons, la construction d'un musée, bibliothèque, halle aux grains et l'alimentation en eau potable.

Conseiller général puis président du Conseil général de la Savoie, il se présenta aux élections de 1889 et fut élu au premier tour de scrutin par 7.288 voix contre 6.365 au monarchiste Ferney de Mongex. Républicain progressiste, il réclame un gouvernement capable d'entreprendre des réformes et assez fort pour les faire aboutir sans recourir à la révision de la constitution. Partisan de la paix religieuse, il est opposé à la séparation de l'Eglise et de l'Etat et pense qu'il faut seulement appliquer les principes du Concordat. Il demande l'amélioration du sort des populations rurales par d'utiles et pratiques réformes ainsi que la protection du commerce et de l'industrie.

Membre de nombreuses commissions, Antoine Perrier rapporte en particulier une proposition de loi relative à la suppression de l'ordre des avocats, prend part à la discussion de la loi portant extension de la compétence des juges de paix et de la loi sur le traitement et le classement des instituteurs et défend le privilège des bouilleurs de cru. Réélu en 1893 et en 1898, Antoine Perrier continue de participer activement aux travaux de la Chambre, s'intéressant particulièrement aux questions juridiques et agricoles. Il est également l'auteur d'un rapport remarqué sur le rattachement à la Guerre des services de la télégraphie militaire.

Le 28 janvier 1900, il est élu sénateur en remplacement de feu Albert Grévy, inamovible, et donne sa démission de député.

Sénateur laborieux et appliqué, il remplit avec une régularité et un soin scrupuleux tous les devoirs de sa charge. Membre de nombreuses commissions, rapporteur d'importants budgets dont celui de la Justice plusieurs années de suite et de projets de loi, il est aussi président du groupe de l'union républicaine. Réélu en 1909, il devient l'année suivante vice-président du Sénat.

Vers la fin de sa carrière, il lui est demandé - suprême honneur - d'entrer au cabinet Monis comme garde des Sceaux. Il a 75 ans. Malgré son âge, il supportera avec aisance le poids de cette haute fonction du 2 mars au 23 juin 1911. Puis il reprendra sa place au Sénat où il fait encore entendre ses avis compétents pendant quatre années.

Il s'éteint en cours de mandat, le 7 avril 1914, à l'âge de 78 ans, à Chambéry, chez son neveu, préfet de la Savoie. Il était chevalier de la Légion d'honneur.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Antoine PERRIER

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