État civil :
Né le 13 janvier 1845
Décédé le 22 septembre 1915
Profession :
Journaliste
Département :
Cher
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 15 mai 1887
Elu le 7 janvier 1894
Elu le 4 janvier 1903
Elu le 7 janvier 1912
Fin de mandat le 22 septembre 1915 ( Décédé )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)
1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

avant 1889

PAULIAT (LOUIS), membre du Sénat, né à Sancerre (Cher) le 13 janvier 1845, fit son droit à Paris, collabora au journal de Paris (1868-1869), et y publia sur la question monétaire, le libre-échange, le projet de code rural, des articles remarqués. Après la guerre, il traita les questions ouvrières dans le Rappel, le Peuple souverain, la Tribune, publia, en 1873, un volume : Associations et chambres syndicales ouvrières, qui eut du succès, et fut, en 1876, un des organisateurs du premier Congrès national ouvrier de France à Paris. Après quelques années de repos nécessité par l'état de sa santé, M. Pauliat donna à la Nouvelle Revue et à la Revue politique et littéraire des études de politique et d'histoire littéraire ou sociale, suivies d'articles sur la situation politique, sur Madagascar, sur la politique coloniale sous l'ancien régime, etc. Il fut aussi chargé par le ministre des Affaires étrangères de plusieurs missions à la suite desquelles il fut décoré. Le 15 mai 1887, les électeurs du Cher l'élurent sénateur, au 3e tour de scrutin, par 348 voix sur 715 votants, contre 334 à M. de Vogüé, et 33 à divers; ce département avait été désigné par le sort, pour pourvoir au remplacement de M. Corne, sénateur inamovible décédé. M. Pauliat a pris place à l'extrême-gauche de la Chambre haute, a soutenu la politique des ministères républicains, et s'est prononcé, en dernier lieu, pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889), pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, pour la procédure à suivre devant le Sénat contre le général Boulanger.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

1889-1940

PAULIAT (LOUIS), né le 13 janvier 1845 à Sancerre (Cher), mort le 22 septembre 1915 à Paris.

Sénateur du Cher de 1887 à 1915.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 561.)

Les débuts au Sénat de Louis Pauliat furent modestes : quelques rapports sur des questions d'intérêt local. Il est membre, en 1888, d'une commission chargée d'examiner le projet de loi portant création de syndicats de défense des vignes contre le phylloxéra (il représente la région de Sancerre) ; en 1889 il est secrétaire et rapporteur d'une commission chargée d'examiner le projet de loi relatif aux trésoriers-payeurs généraux. Enfin, en 1890, il est nommé rapporteur du budget de l'Algérie : ce rôle devait le passionner et lui valoir une réputation incontestée de compétence. Dès 1891, son interpellation sur « la situation faite à l'Algérie » a un tel retentissement qu'elle provoque la nomination d'une commission sénatoriale sur l'organisation administrative de l'Algérie, présidée par Jules Ferry. Il est un de ses membres, évidemment, et des plus actifs : en 1892, il sera envoyé en mission en Tunisie afin de comparer les méthodes d'administration des indigènes, ce qui ne l'empêchera pas d'ailleurs, la même année, d'être le secrétaire de la commission chargée d'examiner le projet de loi relatif à la reconstruction de l'Opéra-Comique 1 Après sa réélection, le 7 janvier 1894, au second tour de scrutin, par 420 voix sur 728 inscrits, et 715 suffrages exprimés, il interpelle sur la concession irrégulière des phosphates de chaux de Tébessa et démontre l'immense avantage qu'aurait l'agriculture française à les utiliser plutôt que d'en importer. Le gouvernement général de l'Algérie est conduit à prendre des mesures et on a pu écrire que Louis Pauliat était à l'origine de la « charte » des phosphates algériens.

En 1896, il est nommé secrétaire et rapporteur de la commission chargée d'examiner une proposition de loi relative à la constitution de compagnies privilégiées de colonisation ; il est aussi secrétaire de la commission chargée d'examiner le projet de loi déclarant Madagascar et les îles qui en dépendent colonie française. Il est nommé, et de nouveau en 1898, secrétaire de la commission chargée d'examiner « « tous les projets de loi relatifs à l'armée ». En 1898 également, il est secrétaire de la commission chargée d'examiner le projet de loi relatif à la pêche fluviale ; en 1899, secrétaire de la commission chargée d'examiner le projet de loi relatif à certains actes d'état civil et aux testaments faits aux armées. En 1901, il rapporte le budget des colonies.

Il est réélu le 4 janvier 1903, au premier tour, par 447 voix sur 717 inscrits et 713 suffrages exprimés. Son activité se ralentit. Il rapporte pendant plusieurs années, au nom de la commission des finances, les propositions de résolution portant fixation du budget du Sénat et celles portant règlement du compte des recettes et dépenses. Il est réélu à nouveau le 7 janvier 1912, au second tour, par 384 voix sur 700 inscrits et 698 suffrages exprimés. Il dépose des propositions de loi sur le vote obligatoire lors des élections législatives et sur l'élection des députés.

Il meurt à Paris le 22 septembre 1915, âgé de 70 ans.

Sa curiosité d'esprit s'était manifestée, non seulement par l'abondance de son oeuvre journalistique, mais aussi par la variété des sujets auxquels il consacra des livres : Le Mandat impératif (1871), Les Associations et chambres syndicales ouvrières (1873), Les Prud'hommes, Code et manuel (1874), La Conférence monétaire de 1881 (1881), Madagascar (1884), Madagascar sous Louis XIV (1886), La politique coloniale sous l'Ancien Régime (1887), et enfin La Société au temps d'Homère (1880), ouvrage qui lui valut les félicitations de Gladstone.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Louis PAULIAT

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