HUGUET Auguste

avant 1889

HUGUET (AUGUSTE-VICTOIR), membre du Sénat, né à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) le 21 décembre 1822, fils d'un libraire-éditeur, dut à ses opinions libérales sa nomination, après le 4 septembre 1870, d'adjoint au maire, puis de maire (1871) de sa ville natale. Pendant la guerre franco-allemande, il s'occupa activement des ambulances et de l'organisation des mobilisés, Le gouvernement du 24 mai 1873, après l'avoir révoqué de ses fonctions municipales, fut obligé de l'y maintenir en fait, n'ayant pu lui trouver un successeur. Candidat républicain conservateur aux élections sénatoriales du 30 janvier 1876, il fut élu sénateur du Pas-de-Calais, le 4^e et dernier, par 521 voix (1,004 votants), les trois premiers élus appartenaient à l'opinion conservatrice. M. Huguet s'inscrivit au centre gauche, vota (juin 1877) contre la dissolution de la Chambre des députés, pour le ministère Dufaure, pour l'article 7 de la loi sur l'enseignement supérieur, pour les lois nouvelles sur la presse et le droit de réunion, fut réélu sénateur le 8 janvier 1882, par 532 voix (1,001 votants), et continua d'opiner avec la majorité républicaine : pour la réforme du personnel judiciaire, pour le divorce, pour les crédits de l'expédition du Tonkin, pour la politique opportuniste, pour la nouvelle loi militaire et, en dernier lieu, pour le l'établissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889), pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, pour la procédure à suivre devant le Sénat contre le général Boulanger.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

1889-1940

HUGUET (AUGUSTE, VICTOR), né le 20 décembre 1822 à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), mort le 18 janvier 1919 à Boulogne-sur-Mer.

Sénateur du Pas-de-Calais de 1876 à 1919.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 372.)

Auguste Huguet est réélu sénateur le 4 janvier 1891, au premier tour, par 1.267 voix sur 1.762 votants ; le 28 janvier 1900, au premier tour, par 1.123 voix sur 1.732 votants, enfin le 3 janvier 1909, toujours au premier tour, par 1.428 voix sur 1.924 votants.

De tendance centre gauche, il est inscrit au groupe de la gauche démocratique. Membre de nombreuses commissions sénatoriales : marine, initiative parlementaire - qu'il préside en 1889 - débits et boissons, commission de la vente des objets abandonnés, etc..., il s'intéresse tout particulièrement aux questions maritimes et aux problèmes de la pêche, ainsi qu'aux problèmes douaniers et aux chemins de fer.

C'est ainsi qu'il intervient à plusieurs reprises au cours des débats sur le budget de la marine et présente différents rapports sur les tarifs de douane. En 1894, il fait partie de la commission extraparlementaire chargée d'étudier l'administration des ports et l'organisation des services administratifs de la marine. Il est membre du conseil supérieur de la marine marchande, du comité consultatif des chemins de fer et de la commission supérieure des établissements des invalides de la marine (1906).

Au cours de ses cinq mandats successifs, il dépose de nombreuses pétitions au nom de ses électeurs.

Il meurt le 18 janvier 1919, à l'âge de 97 ans, au terme de quarante-trois années d'activité parlementaire. Il est alors doyen d'âge du Sénat depuis le 9 janvier 1912 et le seul survivant, avec Freycinet, du Sénat issu des premières élections sénatoriales.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)