- État civil :
- Né le 16 mars 1828
Décédé le 26 avril 1918 - Profession :
- Magistrat
- Département :
- Inamovible
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Ancien sénateur de la IIIe République
Elu le 28 février 1884
Fin de mandat le 26 avril 1918 ( Décédé )
avant 1889
MARCÈRE (EMILE-LOUIS-GUSTAVE DESHAYES DE) représentant en 1871, ministre, député de 1872 à 1884, membre du Sénat, né à Domfront (Orne) le 16 mars 1828, d'une ancienne famille de Normandie, étudia le droit à Caen, et fut un des lauréats de cette faculté. Attaché quelque temps au ministère de la Justice, il entra dans la magistrature sous l'Empire, et devint successivement substitut à Soissons (12 novembre 1853) et à Arras (1er janvier 1856), procureur à Saint-Pol (1861), président du tribunal d'Avesnes (1863) et conseiller à la cour impériale de Douai (1865 . En 1871, au moment des élections de l'Assemblée nationale, il publia une Lettre aux électeurs à l'occasion des élections pour la Constituante de 1871, qui le fit entrer dans la vie politique. Elu, le 8 février 1871, le 18e sur 28, par 204,588 voix (262,927 votants, 326,440 inscrits), représentant du Nord à l'Assemblée nationale, il se rallia à la forme républicaine, siégea au centre gauche, groupe dont il fut un des fondateurs, vota pour la paix, soutint la politique de Thiers, prit plusieurs fois la parole au nom de son groupe, se prononça contre la chute de Thiers au 24 mai, se montra attaché-aux idées de décentralisation, et, dans une brochure intitulée: La Répulique et les conservateurs, déclara que le maintien des institutions républicaines était indispensable au salut du pays. « Si les Français, écrivait-il, veulent conserver et reconstituer l'héritage d'honneur et de puissance que nos pères nous ont laissé, il faut qu'ils consentent à vivre sous l'empire des. institutions républicaines. 11 faut que le parti conservateur se donne tout entier, sans réserve, et qu'il consente à accepter jusqu'au nom de républicain, de telle sorte qu'il ne soit plus vrai de dire qu'on fonde la République sans républicains, ce que M. Gambetta appelait naguère une impertinente théorie politique. » On remarqua les discours prononcés par M. de Marcère, en 1871, sur les élections municipales, sur la mise à la retraite des magistrats, sur l'exercice du droit de grâce, sur l'organisation des conseils généraux, sur la fête des écoles à Lyon, sur l'absence des princes d'Orléans à l'Assemblée en 1872, sur le projet de loi qui interdit aux députés les fonctions salariées, sur l'organisation de la magistrature, sur la loi réprimant l'ivrognerie, sur le droit de réunion pour l'élection aux conseils généraux, sur le budget de l'instruction publique; en 1873 sur les conclusions de la commission des Trente, etc.. Le 27 février 1873, il fit une fois de plus, à la tribune, une formelle adhésion à la République, en disant: « Dans un pays de démocratie et ce suffrage universel, la République est seule possible. » Au mois de mai 1874, M. de Marcère fut chargé du rapport sur le projet de loi relatif à la prorogation des conseils municipaux et en attaqua habilement les dispositions : son rapport, imprimé aux frais des gauches, fut l'épandu à profusion dans les départements. Il vota contre le septennat, contre la loi des maires et contribua (mai 1874) au renversement du cabinet de Broglie. En juillet, il se prononça pour les propositions Périer et Maleville ; puis il vota (1875) l'amendement Wallon et l'ensemble des lois constitutionnelles. Il fut alors nommé membre de la troisième commission des Trente, chargée d'élaborer les lois constitutionnelles complémentaires. Peu après, il opina contre la loi sur l'enseignement supérieur ; puis il défendit avec talent le scrutin de liste, et prononça, lors de la discussion de cette loi, un remarquable discours.
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)
1889-1940
MARCÈRE (Louis, EMILE, GUSTAVE, DESHAYES DE), né le 16 mars 1828 à Domfront (Orne), mort le 26 avril 1918 à Messei (Orne).
Député du Nord de 1876 à 1884.
Sénateur inamovible du Nord de 1884 à 1918.
(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 256).
Après s'être intéressé, au début de sa carrière, aux divers régimes politiques qui se sont succédé et avoir participé d'une façon active à la vie nationale, il ne prend plus qu'une part secondaire aux discussions agricoles et budgétaires. Les affaires judiciaires retiennent un peu son attention.
Le 16 mars 1899, il dépose 765 pétitions portant 32.360 signatures de membres du syndicat économique agricole de France, au moment du dépôt du projet relatif aux banques régionales de crédit agricole mutuel.
En 1900, il s'occupe de la réorganisation de l'inspection générale et du conseil supérieur des prisons et prend la parole dans la discussion générale de la proposition de loi relative à - l'amnistie. En 1901, il refuse de voter l'adoption du budget par suite de l'introduction dans la loi de finances de dispositions fiscales concernant les droits de succession. En 1905, il rapporte le projet de loi concernant la séparation des Eglises et de l'Etat le 18 novembre, après s'être élevé véhémentement contre le gouvernement, qui avait déposé ce texte, il vote contre.
A partir de cette période, en raison de son grand âge, son activité parlementaire est des plus réduites. Il prend quelquefois la parole au moment des discussions budgétaires et siège au sein de plusieurs commissions.
Il meurt le 26 avril 1918 à Messei âgé de 90 ans.
Marcère est l'auteur d'études historiques : Le cardinal de Bonnechose et la société contemporaine, Entretiens et souvenirs politiques, etc... Il collabora à plusieurs revues littéraires, dont : La nouvelle revue, La revue bleue.
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Emile DESHAYES de MARCERE
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