État civil :
Né le 28 septembre 1849
Décédé le 10 juillet 1918
Profession :
Viticulteur
Département :
Gard
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 7 janvier 1894
Elu le 4 janvier 1903
Elu le 7 janvier 1912
Fin de mandat le 10 juillet 1918 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

BONNEFOY - SIBOUR (GEORGES, AGUSTE), né Je 28 septembre 1849 à Pont-Saint-Esprit (Gard), mort le 10 juillet 1918 à Neuilly-sur-Seine.

Député du Gard de 1889 à 1893. Sénateur da Gard de 1894 à 1918.

Georges Bonnefoy-Sibour était issu d'une vieille famille républicaine qui donna à la Troisième République plusieurs administrateurs et hommes politiques.

Son père et son grand-père avaient été, avant lui, maires de Pont-Saint-Esprit et conseillers généraux du Gard. Son père Adrien Bonnefoy-Sibour était le neveu de Monseigneur Sibour, archevêque de Paris qui mourut assassiné en 1857. Il avait été autorisé par testament à porter son nom. Il avait précédé son fils au Sénat où il représentait le département du Gard en 1867 et avait constamment voté contre la majorité monarchiste. Georges Bonnefoy-Sibour était propriétaire viticulteur à Pont-Saint-Esprit et président de la Société de secours mutuels « l'Union ouvrière » fondée par son père. Il eut une brillante conduite pendant la guerre de 1870-1871 comme capitaine adjudant major des mobiles du Gard.

Il était déjà conseiller municipal et maire de sa commune natale lorsqu'il fut élu conseiller général du Gard en 1877. Il devait par la suite être secrétaire puis Président de l'assemblée départementale. Après deux échecs successifs aux élections législatives partielles des 2 février 1879 et 26 février 1889, il se présenta aux élections générales des 22 septembre et 16 octobre 1889 dans la circonscription d'Uzès et fut élu au second tour de scrutin, comme républicain, par 11.533 voix contre 8.762 obtenues par M. Pieyre, ancien député, monarchiste révisionniste.

Il fit partie de plusieurs commissions spéciales mais ne prit pas la parole en séance publique.

Il se représenta aux élections générales des 20 août et 3 septembre 1893, obtint 6.405 voix au premier tour de scrutin mais fut battu au second tour par M. Crémieux, radical, qu'il devait retrouver plus tard au Sénat.

Georges Bonnefoy-Sibour ayant pris goût à la vie publique se présenta aux élections sénatoriales du 7 janvier 1894. Il fut élu au second tour de scrutin par 575 voix sur 843 votants. Il fut réélu aux renouvellements des 4 janvier 1903 au premier tour de scrutin par 421 voix sur 827 votants et 7 janvier 1912 par 483 voix sur 831 votants, au deuxième tour. Inscrit au groupe de la Gauche démocratique, il fit partie de plusieurs commissions spéciales et fut secrétaire de la Commission de l'armée. 11 intervint fréquemment tant en commission qu'en séance publique. Fidèle à ses origines, il s'intéressa aux problèmes viticoles mais son activité s'étendit à d'autres domaines. On l'entendit à propos du recrutement de l'armée (1895), de l'achat de conserves de viandes destinées à l'armée (1895), des primes à la filature de la soie (1897), du budget de l'exercice 1900 (1899), de l'amnistie (1900) et de la fraude sur les vins (1906).

Rapporteur des projets de loi sur la réintégration du capitaine Dreyfus et du lieutenant colonel Picquart, il plaida avec émotion la cause des deux officiers le 13 juillet 1906.

Le 16 décembre de la même année, il vota la loi sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat et exprima sa confiance au gouvernement Briand le 17 mars 1910 dans l'affaire des liquidateurs des biens des congrégations.

Parlementaire assidu et laborieux Georges Bonnefoy-Sibour se vit confier à plusieurs reprises de hautes fonctions par ses collègues. Il fut secrétaire du bureau du Sénat de 1897 à 1899, secrétaire de l'Assemblée Nationale réunie pour l'élection du Président Loubet en 1899, questeur du Sénat de 1903 à 1911.. Il s'acquitta de son mandat de questeur avec sa conscience habituelle, s'intéressa à l'administration des services et à l'amélioration du Palais du Luxembourg. Réélu questeur en 1918, après une interruption réglementaire, il ne put cette fois donner sa mesure. Il mourut le 10 juillet 1918 après une courte maladie. Son éloge funèbre fut prononcé à la séance du 16 juillet 1918 par le Président Antonin Dubost qui retraça la carrière fructueuse du disparu : « Bonnefoy-Sibour, dit-il, était un laborieux. Pénétré de la conscience de ses devoirs de parlementaire, il les accomplissait avec une assiduité minutieuse et exemplaire... Dans ses fonctions de Questeur, son zèle ne s'est jamais ralenti et il prenait une part efficace à l'administration de nos services, comme à l'amélioration du Palais que nous occupons... Il jouissait de nombreuses amitiés, qui seront douloureusement atteintes par sa disparition, et de l'estime générale de tous ses collègues... ».

Georges Bonnefoy-Sibour était le père de Adrien Bonnefoy-Sibour qui succéda à Jean Chiappe en 1934 comme préfet de police.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Georges BONNEFOY-SIBOUR

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