- État civil :
- Né le 6 septembre 1871
Décédé le 26 mars 1953 - Profession :
- Avocat
- Département :
- Rhône
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Ancien sénateur de la IIIe République
Elu du 3 mai 1931 au 13 janvier 1936
Réélu le 14 janvier 1936
Fin de mandat le 31 décembre 1944
1889-1940
BENDER (EMILE, JOSEPH, Louis), né le 6 septembre 1871 à Charentay (Rhône), mort le 26 mars 1953 à Nice (Alpes-Maritimes).
Député du Rhône de 1907 à 1919 et de 1924 à 1928.
Sénateur du Rhône de 1931 à 1944.
Fils d'un viticulteur, qui fut en même temps juge de paix à Lyon et qui mena une lutte mémorable pour la reconstitution du vignoble français détruit par le phylloxera, Emile Bender commença ses études à l'école laïque de son village pour les poursuivre au Lycée de Lyon. Il s'inscrivit ensuite à la Faculté de Droit de cette Université où il passa sa licence puis son doctorat avec une thèse sur : « Le salaire effectif, sa protection par la loi ».
Devenu peu après membre du barreau de Lyon il fut nommé premier secrétaire de la Conférence des avocats et consacra son discours de rentrée à la défense des intérêts pécuniaires de la femme mariée.
Il fut secrétaire, depuis sa fondation, de la Revue des questions pratiques de législation ouvrière et d'économie sociale, et auteur d'un Traité sur la législation des loyers (en collaboration avec Henry Chéron) d'un Code sur les boissons, et d'un Traité sur les conditions du travail pendant la guerre.
Viticulteur à Odenas (Rhône) il devint maire de cette commune en 1901, fut élu conseiller général du Rhône (canton de Belleville) en 1913 et président du conseil général du Rhône en 1920.
Elu député de la première circonscription de Villefranche, au premier tour de scrutin, à l'élection partielle du 8 décembre 1907, en remplacement de Justin Chabert, décédé, il siégea dans diverses Commissions et s'intéressa à la date d'appel des réservistes et des territoriaux (1908), à la nicotine titrée (1909), et à la circulation des vendanges. Il appartenait au groupe radical-socialiste. Il fut réélu par la même circonscription aux élections générales du 24 avril. 1910, au premier tour de scrutin. Membre de la Commission de la réforme judiciaire, il prit part à de nombreux débats sur : les contributions directes et les taxes y assimilées, le budget du Ministère de la justice, la loi de finances, la garantie d'origine des vins de Champagne, les délimitations régionales (1911) ; l'expropriation pour cause d'insalubrité publique (1912) ; il rapporta le projet de loi tendant à réduire l'effet des oppositions pratiquées entre les mains des comptables des départements, communes et autres établissements publics. Il s'intéressa également à l'enseignement professionnel agricole, au repos des femmes en couches et aux boissons apéritives autres qu'à base de vin (1914).
Il retrouva son siège, au premier tour de scrutin, aux élections générales du 26 avril 1914, et fut nommé membre des Commissions : du travail, de la réforme judiciaire et de la législation civile et criminelle ; de réparation des dommages causés par les faits de guerre ; de révision des lois constitutionnelles ; du budget ; d'examen des divers traités de paix. Il rapporta le projet et la proposition de loi relatifs au récolement et au séquestre de tous les biens austro-allemands, la proposition de loi relative à la saisie-arrêt sur les salaires et petits traitements des ouvriers et employés (1915) ; le projet de loi sur la déclaration des biens des sujets des puissances ennemies (1916) ; le projet de loi relatif aux modifications apportées aux baux à loyers par l'état de guerre il s'intéressa également aux dommages de guerre et en sa qualité de Vice-Président de la Commission de la législation civile et criminelle, à la protection de la propriété commerciale. Il rapporta enfin la proposition de loi sur l'emploi obligatoire des mutilés de guerre (1919).
Il se fit battre aux élections générales du 16 novembre 1919, qui eurent lieu au scrutin de liste. Il ne venait qu'en troisième position sur celle présentée par le parti républicani radical, qui n'eut que deux élus.
Mais il prit sa revanche aux élections générales du 11 mai 1924 en se faisant réélire Député du Rhône sur la liste du bloc des gauches qui passa tout entière Membre des Commissions : d'Alsace-Lorraine ; du travail ; des boissons ; et du Conseil supérieur du travail, il s'intéressa à la réorganisation du régime administratif des départements recouvrés (1925) ; aux rapports entre les bailleurs et locataires de locaux d'habitation, à l'enseignement ménager (1926) ; à la création d'une caisse d'avances aux communes, aux appellations d'origine des vins, à l'aménagement du Rhône, et aux Offices publics d'habitations à bon marché (1927).
Il échoua aux élections générales des 22 et 29 avril, qui se firent au scrutin uninominal, dans son ancienne circonscription de Villefranche. Mais trois ans plus tard, le 3 mai 1931, il entrait au Sénat, en remplacement de M. Lacroix décédé. Il devait être réélu aux élections du 20 octobre 1935, précédant le renouvellement du 14 janvier 1936.
Siégeant sur les bancs de la gauche démocratique, il entra à la Commission du Commerce dont il devint le Vice-Président en 1935. Il prit part à divers débats, parmi lesquels on peut citer ceux ayant trait : au régime fiscal des valeurs mobilières et des Sociétés (1932); an repos du dimanche des clercs, des officiers publics et ministériels, à l'acide carbonique liquide, aux loyers de locaux d'habitations, à la viticulture et au commerce des vins, au travail de nuit des enfants et des femmes (1933) ; à la protection de l'épargne et aux sociétés par actions, au repos hebdomadaire dans le commerce de détail (1934) ; aux magasins à prix unique, à la conciliation et à l'arbitrage des différends collectifs du travail, aux fonds de commerce (1935) ; à la convention collective du travail, aux administrateurs de sociétés faisant appel à l'épargne, à l'aide temporaire aux entreprises commerciales, industrielles et agricoles (1936) ; à la réglementation des boulangeries, à la licence pour les agences de voyage (1937) ; à la situation des concierges, aux procédures de conciliation et d'arbitrage, à l'âge d'admission des enfants aux travaux non industriels (1938) ; Il devint en 1939 Président de la Commission du commerce et en cette qualité se fit entendre sur la gestion du Ministère des P.T.T., sur le commerce des produits destinés à l'alimentation des animaux et sur la propriété commerciale (1938).
Le 10 juillet 1940, à Vichy, il fut parmi les 80 parlementaires qui s'opposèrent au projet de loi constitutionnelle présenté par le Maréchal Pétain.
Il vécut en retrait de la politique pendant la période d'occupation, ne fit plus acte de candidature et se retira à Nice où il mourut le 26 mars 1953.
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)
1940-1958
BENDER (Emile)
Né le 6 septembre 1871 à Charentay (Rhône)
Décédé le 26 mars 1953 à Nice (Alpes-Maritimes)
Député du Rhône de 1907 à 1919 et de 1924 à 1928
Sénateur du Rhône de 1931 à 1944
(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, pp. 531 et 532)
Emile Bender fait partie des quatre-vingts parlementaires qui refusent la réforme constitutionnelle du 10 juillet 1940.
Il se retire ensuite de la vie politique, et meurt en 1953.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Emile BENDER
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