Mme la présidente. La parole est à M. Jean-Claude Requier.
M. Jean-Claude Requier. Madame la présidente, monsieur le ministre – nous sommes heureux de vous retrouver ! –, mes chers collègues, l’examen de ce quatrième et – espérons-le – dernier collectif budgétaire pour 2020 fut des plus resserrés. Entre son dépôt, le 4 novembre dernier à l’Assemblée nationale, et l’examen, aujourd’hui, de ses conclusions se seront écoulées trois courtes semaines, déjà bien occupées par le début de la discussion du PLF et par d’autres textes importants.
Malgré cela, le nombre d’amendements en première lecture aura été relativement important, pour des sujets qui parfois relevaient davantage de 2021…
La commission mixte paritaire est néanmoins parvenue à un accord, ce qui est un bon signe envoyé à nos concitoyens, dont certains ont besoin que les mesures contenues dans ce texte entrent en vigueur le plus rapidement possible.
Si la situation sanitaire semble s’être légèrement améliorée par rapport à la semaine dernière, cette évolution est très progressive, irrégulière et incertaine au regard des risques de réémergence à tout moment de foyers épidémiques. L’exécutif réserve probablement ses principales annonces pour l’allocution de ce soir… Le Gouvernement peut-il néanmoins d’ores et déjà suggérer quelques orientations ?
On l’a dit : la chute de l’activité lors du premier confinement a été complètement inédite depuis au moins la dernière guerre. L’activité a toutefois connu, pendant l’été, un fort rebond, mais dont on sait désormais que le prix à payer sont les mesures de reconfinement et les nouvelles restrictions de cet automne.
Nous ne sous-estimons pas la gravité de la situation : la tentation est forte d’opposer au risque sanitaire, qui est majeur, les dégâts socioéconomiques que cette situation et les décisions des pouvoirs publics engendrent déjà dans la population.
Force est de constater, jusqu’à présent, de véritables difficultés dans la capacité à contrôler cette situation sanitaire et à en limiter les effets sur le reste de la sphère sociale. Si l’on cherche à se rassurer, il faut noter que nombre de nos voisins ne paraissent pas nécessairement mieux maîtriser la situation que nous. En outre, la seconde vague semble déjà plus vaste que la première, par le nombre de milieux sociaux et de pays touchés.
Au regard de ce sombre diagnostic, il faut saluer les mesures contenues dans ce PLFR, et le consensus auquel sont parvenus les parlementaires des deux chambres. Si des déceptions existent – je citerai la non-prise en compte de certains secteurs comme celui des loisirs, ou l’insuffisance tant du soutien accordé aux collectivités et aux élus locaux que de la coopération avec eux pour faire adopter les mesures –, il faut aussi reconnaître le volontarisme du Gouvernement ; le rechargement des crédits du plan d’urgence permettra d’aider une partie de nos concitoyens à affronter la fin de l’année.
Le temps viendra de faire les comptes de cette année en tous points exceptionnelle et de veiller, en particulier, à la résorption de l’endettement, désormais colossal. De ce point de vue, les négociations actuellement en cours à Bruxelles entre partenaires européens sont décisives ; comme souvent, elles sont un test de la résistance de la communauté européenne en période de crise.
Voilà les quelques remarques que je souhaitais formuler sur ces conclusions avant de reprendre le cours de notre discussion sur le projet de loi de finances pour 2021. Les membres du groupe du RDSE se prononceront, sans surprise, pour leur adoption.
Mme la présidente. La parole est à M. Éric Bocquet.
M. Éric Bocquet. Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, dans les quatre minutes qui nous sont imparties, nous ferons quelques observations rapides sur les données de ce quatrième collectif budgétaire de l’année, dont le moins que l’on puisse dire est que les modifications qu’il contient ne sont, au fond, que très marginales.
Pour autant, notons tout d’abord que les membres de la CMP ont pu se mettre d’accord sur un texte commun, qui consiste à supprimer beaucoup des apports de la première partie. J’en veux pour exemple l’amendement visant à créer une taxe sur les services numériques, qui, une nouvelle fois, est passé à la moulinette de la CMP. Adopté pour la troisième fois dans cet hémicycle il y a encore quelques jours, dans le PLF en cours d’examen, son vote définitif permettrait de faire contribuer les acteurs du numérique au plus proche du niveau de leurs activités réelles sur le territoire français. Il renforcerait la taxe sur les services numériques dite « GAFA », que d’aucuns considèrent comme largement insuffisante, et pallierait l’impunité de ces entreprises qui ne connaissent pas la crise économique.
Le déficit s’envole pour soutenir les entreprises, soit, mais ne profite nullement à la demande. Nous réitérons ce que nous vous avons dit : les pauvres sont les grands oubliés de ce projet de loi finances rectificative, qui n’a de rectificative que le nom.
Quels sont, au fond, les ajustements effectués ? Les plus démunis se voient accorder 150 euros : autrement dit, 220 milliards d’euros pour les entreprises, 1,1 milliard pour les plus démunis, le jour même de l’ouverture des Restos du cœur et à l’avant-veille de la publication du rapport de l’Observatoire des inégalités, comme si urgence économique et urgence sociale ne devaient pas aller de pair ; comme si aider massivement les entreprises à passer la crise sanitaire pouvait suffire à résoudre la crise sociale, qui est déjà bien présente ; comme si l’une n’était pas fonction de l’autre !
Je ne peux ici que constater, entre nous, une divergence profonde et manifeste.
Nos débats semblent parfois, voire trop souvent, complètement déconnectés de ce que nos concitoyens et concitoyennes vivent dans cette période très exceptionnelle.
De mars à fin septembre, l’État a ainsi engagé 25 milliards d’euros dans le plan d’urgence, dont 22 ont été accordés aux entreprises, notamment pour financer l’activité partielle. Celle-ci a au tiers été supportée par l’Unédic, par le biais de sa dette garantie par l’État, tandis que la sécurité sociale a dû consentir à plus de 44 milliards d’euros d’exonérations totales ou de reports de cotisations. Parallèlement, les collectivités locales, elles, n’ont pu que constater des pertes de recettes non totalement compensées.
Pour ce qui est des prêts garantis par l’État, ils partirent 300 mais arrivèrent 120 – je parle en milliards d’euros –, permettant aux banques de transformer des crédits de court terme en prêts de moyen voire de long terme, plus juteux en intérêts encourus ! Vous avez négocié les taux d’intérêt, mais ils peuvent tout de même atteindre 2,5 %. Parmi les entreprises concernées, nombres d’entre elles, quoi qu’on en ait dit, n’ont pu se voir prêter la somme qu’elles avaient demandée.
C’est, pour le reste, comme à l’accoutumée : ouverture de crédits pour compenser les insuffisances initiales, notamment en matière d’action sociale de l’État – mais c’est là une habitude ancienne. La vérité est que ce collectif tourne le dos aux maux qui minent notre société et notre économie.
Il aura suffi d’un terrible virus pour supprimer plus de 800 000 emplois dans ce pays et révéler, en quelques jours, les ravages de la précarité du travail encouragée depuis trop longtemps par les politiques de l’emploi et les réformes du code du travail successives. Il aura suffi de ce terrible virus, aussi, pour prouver combien les politiques de « maîtrise des dépenses publiques » ont privé notre pays, puissance économique de référence dans le monde en matière de santé publique, de sa capacité d’agir en prévention comme en réparation.
Ce collectif budgétaire s’inscrit dans les pas de ceux qui l’ont précédé et ne rompt nullement avec des choix désastreux.
Au nom des familles, des retraités, des salariés, des jeunes, nous, membres du groupe CRCE, ne pouvons que confirmer notre vote négatif sur ce texte. (Applaudissements sur les travées du groupe CRCE et sur des travées du groupe SER.)
Mme Cathy Apourceau-Poly. Très bien !
Mme la présidente. La parole est à M. Michel Canevet. (Applaudissements sur les travées du groupe UC.)
M. Michel Canevet. Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, le groupe Union Centriste votera ce quatrième projet de loi de finances rectificative. Ce texte apporte en effet un certain nombre de solutions aux problèmes créés par les contraintes qui sont imposées aux acteurs économiques, à verser au chapitre des légitimes compensations qu’ils sont en droit de solliciter.
Cela étant, nous aurions préféré – nous le disons très clairement – que ces contraintes n’existent pas, c’est-à-dire que les acteurs économiques puissent continuer le plus possible à faire fonctionner leur activité, et qu’ils n’aient pas besoin de solliciter la solidarité nationale.
Nous prenons néanmoins acte de cette situation, et nous réjouissons, monsieur le ministre, que des apports du Sénat aient été retenus dans ce PLFR 4. Je pense en particulier à l’amendement de Nathalie Goulet sur les moyens de la mission interministérielle de lutte contre la fraude. Cette lutte doit être en permanence un objectif de nos politiques publiques ; il faut, sur cette question, que nous restions vigilants car, on le sait bien, ce sont les excès qui déconsidèrent totalement les politiques publiques. Il est donc nécessaire que nous soyons tous exemplaires à cet égard, et que l’effort soit fait pour identifier les difficultés.
Disons-le clairement : pour ce qui est des moyens mobilisés pour apporter des compensations aux différents acteurs économiques, il manque encore des choses ; il en manque notamment concernant les collectivités territoriales. Notre collègue Sylvie Vermeillet avait fait adopter par le Sénat un amendement tendant à rendre les collectivités territoriales éligibles aux compensations des pertes affectant les régies dont elles ont la responsabilité. Je regrette que cet amendement n’ait pas été retenu dans la synthèse qui a été faite entre les travaux de l’Assemblée nationale et ceux du Sénat.
Les problèmes, eux, restent prégnants. Il importe donc d’y apporter des solutions ; à défaut, je ne vois pas comment ces services pourront continuer à fonctionner. Il n’y a pas de raison que ceux qui ont confié la gestion de leurs services à des opérateurs privés soient accompagnés et voient leurs pertes compensées quand ceux qui ont souhaité conserver en leur sein la gestion de ces services seraient pénalisés. Vous comprendrez qu’il y a là des distorsions que nous ne pouvons accepter.
Pour autant, ce fonds de solidarité apporte un certain nombre de réponses aux besoins des acteurs économiques ; je pense bien sûr aux commerçants dont les activités ne peuvent se poursuivre, aux indépendants qui ne sont pas toujours aidés comme il le faudrait.
Je voudrais par exemple attirer votre attention, monsieur le ministre, sur la question des centres d’accueil et d’hébergement, qui, en Bretagne et dans toute la France, reçoivent des touristes pendant l’été et des classes, notamment, pendant l’hiver : ils ne fonctionnent plus. Mais ils n’ont droit à aucune compensation, si ce n’est, bien sûr, pour leurs salariés, le recours à l’activité partielle. Comment voulez-vous qu’ils fassent face aux charges qu’ils ont à assumer ? C’est tout simplement impossible…
Les dispositifs qui ont été instaurés sont certes excellents – je ne blâmerai pas le Gouvernement à cet égard : un effort réel a été consenti –, mais il importe que l’on prenne en compte la réalité des situations identifiées sur les territoires ; or tel n’est pas encore le cas. Il reste beaucoup à faire et il est nécessaire, pour cette raison, que les parlementaires soient écoutés et entendus lorsqu’ils font remonter, jusqu’au plus haut niveau, des remarques et des revendications. Nous souhaitons que le Gouvernement entende les différentes propositions d’adaptation des dispositifs que le Sénat formule en sorte de les rendre les plus efficients possible et de permettre à un maximum d’acteurs économiques de surmonter cette situation.
Soyons clairs : beaucoup d’acteurs économiques – nous le voyons bien sur nos territoires – risquent de ne pas pouvoir rouvrir et d’être incapables de relancer leurs activités à l’issue de ces deux périodes de confinement. L’incertitude est telle aujourd’hui que la confiance manque. On le voit bien dans l’exemple que j’ai cité : c’est l’éducation nationale qui empêche les écoles et les équipes d’enseignants d’organiser des classes de découverte.
Il en va de même pour les stations de ski. Mettez-vous à la place des opérateurs économiques de ces stations, quels qu’ils soient ; comment préparent-ils la saison alors qu’ils ne savent pas s’ils pourront ouvrir ? Il faut qu’ils recrutent du personnel, qu’ils commandent des marchandises, qu’ils préparent les équipements. Comment peut-on gérer une telle situation sans perspectives d’ouverture ? (M. Jean-Michel Arnaud acquiesce.)
M. Vincent Delahaye. Tout à fait !
M. Michel Canevet. Où est-on plus au grand air, pourtant, que dans une station de ski ? Et je fais confiance aux opérateurs économiques de notre pays pour faire respecter les gestes barrières et prendre les précautions sanitaires qui s’imposent pour que tout se passe au mieux.
Nous, membres du groupe Union Centriste, attendons donc du Président de la République qu’il annonce, ce soir, que les activités économiques qui aujourd’hui ne peuvent fonctionner puissent enfin reprendre, avec – je l’ai dit – les précautions sanitaires qui s’imposent. Nous souhaitons aussi que nos concitoyens puissent avoir un peu plus de liberté de circulation. Disons-le sans détours : la limitation à un kilomètre ne nous semble pas la meilleure des décisions. (Applaudissements sur les travées du groupe UC.)
Mme la présidente. La parole est à M. Rémi Féraud. (Applaudissements sur les travées du groupe SER.)
M. Rémi Féraud. Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, c’est sans surprise que la commission mixte paritaire sur ce projet de loi de finances rectificative a été conclusive. Sur la forme, nous pourrions bien sûr nous montrer satisfaits que nos deux assemblées s’entendent sur un texte aussi important dans la période de violente crise économique et sociale que nous traversons, cet accord le rendant applicable rapidement.
Malheureusement, nous ne pouvons pas nous en contenter, tant le texte issu des travaux de la CMP est proche du projet de loi initial du Gouvernement, et tant nos inquiétudes sur le sort des plus précaires de nos concitoyens restent fortes à l’issue de la discussion parlementaire.
Le groupe Socialiste, Écologiste et Républicain votera donc de nouveau contre.
Sur le fond, en effet, qu’est-ce qui a changé dans ce PLFR 4 ? Rien ou presque, puisque la majorité sénatoriale a elle-même accepté de reporter l’introduction de toute nouvelle mesure importante à l’examen du projet de loi de finances.
Avec les sénatrices et sénateurs du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, nous avions obtenu deux avancées lors de la discussion de ce PLFR en première lecture : premièrement, le déplafonnement du montant de la compensation versée par l’État aux autorités organisatrices de la mobilité, pour un montant d’environ 45 millions d’euros, sur l’initiative de notre collègue Olivier Jacquin ; deuxièmement, et sur l’initiative, cette fois, de notre collègue Jean-Jacques Michau, la suppression des pénalités dues par certaines collectivités en cas de hausse de la taxe d’habitation entre 2017 et 2019 dans le cadre d’un accord de gouvernance.
Mais ces deux avancées votées par le Sénat ont été supprimées du texte, au motif – ce motif était un engagement, toujours le même – que nous y reviendrions au cours de l’examen du PLF. Nous verrons bien si tel sera le cas, et nous saurons, monsieur le ministre, vous rappeler à votre engagement.
Bien sûr, ce texte comprend des mesures qui sont indispensables pour prendre en charge le chômage partiel et soutenir les acteurs économiques, a fortiori dans le cadre du deuxième confinement.
Certaines avancées de notre assemblée ont par ailleurs été conservées, comme l’a rappelé M. le rapporteur général. Des crédits dédiés au sport ou destinés à la mission interministérielle de coordination anti-fraude, qui devaient être supprimés, ont bien été rétablis. Nous avons obtenu un fonds de soutien au département des Alpes-Maritimes à la suite des dramatiques inondations des dernières semaines, ou encore la mise sous garantie de retour à meilleure fortune des avances remboursables faites aux autorités organisatrice de la mobilité pour compenser leurs pertes de recettes cette année – je veux rappeler néanmoins qu’une telle disposition ne constitue toujours qu’un pis-aller et une mesure de court terme, et non une vraie compensation par l’État préservant l’avenir et les capacités d’investissement.
Mais, monsieur le ministre, nous ne pouvons pas nous satisfaire de ces quelques avancées. Nous l’avons dit : l’urgence économique et sociale exigeait bien davantage de la discussion de ce projet de loi de finances rectificative.
Il aurait fallu des mesures choc pour permettre enfin aux Français les plus modestes comme aux entreprises les plus affectées de surmonter cette crise et de s’en relever.
Il aurait fallu prendre à bras-le-corps l’enjeu de la pauvreté et soutenir beaucoup plus massivement la jeunesse.
Il aurait fallu faire de l’urgence sociale une priorité politique.
Pourtant, il a été avant tout urgent, à vos yeux, d’en rester aux 150 euros d’aide exceptionnelle prévus et annoncés par le Président de la République. Loin de moi la volonté de vous faire un procès d’intention, mais l’enchevêtrement de notre discussion sur le PLF 2021 avec l’examen des conclusions de la CMP sur ce PLFR 4 montre que le Gouvernement ne semble pas beaucoup plus enclin à accepter nos propositions en faveur des victimes de la crise dans ledit PLF qu’il ne l’était lors de la discussion de ce projet de loi de finances rectificative.
Pour toutes ces raisons, vous l’aurez compris, le groupe Socialiste, Écologiste et Républicain votera contre ce quatrième collectif budgétaire de l’année. (Applaudissements sur les travées du groupe SER.)
Mme la présidente. La parole est à M. Vincent Segouin. (Applaudissements sur les travées du groupe Les Républicains.)
M. Vincent Segouin. Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, nous examinions la semaine dernière le quatrième et dernier volet des projets de loi de finances rectificative pour 2020, triste et regrettable série d’une année qui aura profondément bouleversé nos vies sur le plan sanitaire, évidemment, mais aussi, de manière plus profonde, sur le plan économique.
L’année 2020 est l’année des stupéfactions.
Stupéfaction, d’abord, face à un virus méconnu arrivé sur notre territoire il y a près d’un an : il a poussé notre pays à s’enfermer, à s’isoler, à opter pour ce que nous n’avions jamais connu.
Stupéfaction, ensuite, sur le plan économique : trois mois durant, ce sont des entreprises de toute taille qui ont souffert, parfois jusqu’à en mourir, n’ayant plus les rentrées d’argent ou la trésorerie nécessaires pour pouvoir honorer leurs charges.
Stupéfaction, enfin, quant à l’attitude de votre gouvernement : sans consultation ni concertation avec le Parlement et avec les parties prenantes, vous avez décidé de renouer avec la même politique d’arrêt de notre économie qui avait déjà tant coûté à nos entreprises quelques mois plus tôt.
Pourtant, dès le mois de mars, malgré la mise à l’écart du Parlement, devenue habituelle, dans la prise de décision du Gouvernement, nous vous alertions et acceptions de faire front commun face à cette crise en souscrivant aux mesures d’aide d’urgence destinées à préserver nos entreprises et nos emplois.
Le Sénat a voté les trois premiers projets de loi de finances rectificative par responsabilité, parce que la situation imposait la solidarité de toute la Nation.
Dans ce même esprit de responsabilité, le Sénat a décidé, la semaine dernière, en commission mixte paritaire, d’adopter ce quatrième PLFR, dans une situation qui a pourtant bien changé depuis mars, et dont il faut évidemment redéfinir ensemble les contours avant le vote final.
Vous sollicitez aujourd’hui le Parlement pour qu’il vous autorise à débloquer 20 milliards d’euros supplémentaires pour financer les commerces de proximité, ceux que vous qualifiez de « non essentiels », parce que vous avez fait le choix du confinement, alors même que toutes les études scientifiques ont démontré que ces commerces n’étaient pas des lieux de contamination.
Fermer ces commerces sans fermer les métros, vous avouerez que, quand on a du bon sens, c’est à n’y rien comprendre ! Toutes ces mesures auraient pu être évitées, j’en suis persuadé…
En réalité, ces choix ont été pris sans concertation avec le Parlement, mais uniquement sous avis médical, sans en mesurer les conséquences économiques et humaines pour les Français !
Nous sommes tous, parlementaires comme maires, confrontés à des chefs d’entreprise ou à des indépendants qui aujourd’hui n’en peuvent plus, et ne pensent pas pouvoir se relever de la situation dramatique dans laquelle vous les avez plongés. Beaucoup d’entre eux sont exténués et découragés, et ne savent plus comment faire pour éviter la mise en liquidation de leur entreprise.
Ce confinement qui appelle un nouveau projet de loi de finances rectificative est un désastre, et les Français ne comprennent pas son manque de cohérence. (Eh oui ! sur les travées du groupe Les Républicains.)
On m’a encore fait le récit, samedi dernier, de grandes surfaces bondées, sans aucun respect des règles de distanciation et des gestes sanitaires ; pendant ce temps, des commerces fermés…
Je n’en veux pas, cependant, aux grandes et moyennes surfaces qui luttent contre l’expansion toujours plus importante et irréversible des Gafam sur le marché. Le résultat de votre politique, en effet, c’est que toutes les entreprises du secteur tertiaire qui concourent massivement à la richesse de l’État sont aujourd’hui à l’arrêt ; et ce sont les Gafam, que vous n’êtes pas parvenus à taxer, qui en perçoivent la majorité des bénéfices.
Vous revenez une quatrième fois devant nous pour vous aider à financer les échecs de vos choix et nous demander une énième autorisation de débloquer des aides pour les entreprises.
Si, évidemment, nous le faisons, c’est parce que nous n’avons pas le choix. Les entreprises en ont besoin ; elles ne sont pas responsables de la situation dans laquelle elles se trouvent. Mais nous attendons de votre part de la sincérité.
Monsieur le ministre, les Français veulent un discours de vérité sur le devenir des finances de notre pays. D’un côté vous diminuez les recettes de l’État, de l’autre vous continuez d’augmenter les dépenses, contrairement à vos engagements de campagne – je tiens à le répéter – et parce que vous êtes incapable de réformer. Bilan : par facilité, vous avez recours à la dette, cette dette qui est de moins en moins souveraine et qui, un jour, si les taux d’intérêt augmentent, deviendra insoutenable ! La Chine, aujourd’hui, prête à taux négatif : pensez-vous qu’elle le fasse par bonté ? Pour ma part, j’en doute un peu… Quel avenir assurons-nous à nos enfants ?
Votre espoir repose sur la croissance, mais combien d’années faudra-t-il pour retrouver le niveau de 2019 ? Et êtes-vous réellement convaincus que votre plan sera la solution, alors que nous ne sommes même pas capables de calculer la valeur ajoutée des investissements qui sont choisis ?
Et que dire de cette idée folle du non-remboursement de la dette ? Faites-vous partie de ces analystes qui y croient ? Est-ce l’échéance de 2022 qui vous pousse à gérer ainsi ?
Il est irresponsable de voter cette dérive financière ; en même temps, si nous ne le faisons pas, nous sacrifions tous les indépendants qui attendent ces ressources pour vivre…
Une nouvelle fois, c’est par obligation et sans conviction que nous sommes obligés de voter ce texte, parce que vous avez décidé seuls une politique que nous contestons sans relâche. Les Français nous ont fait confiance, et j’ai de plus en plus le sentiment de les tromper, car nous n’arrivons pas à stopper la machine infernale du recours à la dette.
Ce PLFR 4 nous amène à un point de non-retour, celui des presque 65 % de dépense publique, d’un déficit public creusé à 11,3 % du PIB et d’une dette équivalente à 120 % du PIB selon les prévisions pour la fin de l’année.
Si nous allons voter ce texte, il n’empêche qu’il reste encore beaucoup de choses à faire, en faveur de nos entreprises notamment. C’est ce à quoi nous nous attelons dans le cadre de l’examen du PLF 2021. Ce PLF doit être l’occasion pour vous de nous présenter un budget sincère en prenant en compte les préoccupations des Français et en vous fiant aux propositions et à la vision du Sénat notamment. Cela nous éviterait certainement d’avoir à voter trois ou quatre budgets rectificatifs…
Monsieur le ministre, le groupe Les Républicains accepte de voter ce quatrième projet de loi de finances rectificative. Nous le faisons pour nos entreprises et pour nos emplois, mais nous vous demandons solennellement d’arrêter de mettre de côté le Parlement dans l’élaboration de vos politiques, de permettre aux Français de travailler et de faire preuve de sincérité envers eux dans votre programmation budgétaire.
Entendez-nous, entendez les territoires, entendez les Français ! Vous le verrez : si, seul, on va plus vite, ensemble on va plus loin ! (Applaudissements sur les travées du groupe Les Républicains.)
Mme la présidente. La discussion générale est close.
Nous passons à la discussion du texte élaboré par la commission mixte paritaire.
Je rappelle que, en application de l’article 42, alinéa 12, du règlement, le Sénat examinant après l’Assemblée nationale le texte élaboré par la commission mixte paritaire, il se prononce par un seul vote sur l’ensemble du texte en ne retenant que les amendements présentés ou acceptés par le Gouvernement.
Je donne lecture du texte élaboré par la commission mixte paritaire.
projet de loi de finances rectificative pour 2020
˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙
PREMIÈRE PARTIE
CONDITIONS GÉNÉRALES DE L’ÉQUILIBRE FINANCIER
TITRE IER
DISPOSITIONS RELATIVES AUX RESSOURCES
I. – Ressources affectées
A. – Impositions et autres ressources affectées à des tiers
Articles 1er A à 1er C
(Supprimés)
Article 1er
I. – À la septième ligne de la dernière colonne du tableau du second alinéa du I de l’article 46 de la loi n° 2011-1977 du 28 décembre 2011 de finances pour 2012, le montant : « 290 000 » est remplacé par le montant : « 238 000 ».
II. – Au XIII de l’article 26 de la loi n° 2018-1203 du 22 décembre 2018 de financement de la sécurité sociale pour 2019, les mots : « , dans sa rédaction résultant de la loi de finances pour 2019, » sont supprimés.
III. – (Supprimé)
Articles 1er bis à 1er sexies
(Supprimés)
B. – Dispositions relatives aux budgets annexes et aux comptes spéciaux
˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙
TITRE II
DISPOSITIONS RELATIVES À L’ÉQUILIBRE DES RESSOURCES ET DES CHARGES
Article 4
I. – Pour 2020, l’ajustement des ressources tel qu’il résulte des évaluations révisées figurant à l’état A annexé à la présente loi et la variation des charges du budget de l’État sont fixés aux montants suivants :
(En millions d’euros)* |
|||||
Ressources |
Charges |
Solde |
|||
Budget général |
|||||
Recettes fiscales brutes / dépenses brutes |
31 970 |
28 681 |
|||
À déduire : Remboursements et dégrèvements |
9 939 |
9 939 |
|||
Recettes fiscales nettes / dépenses nettes |
22 030 |
18 742 |
|||
Recettes non fiscales |
852 |
||||
Recettes totales nettes / dépenses nettes |
22 882 |
18 742 |
|||
À déduire : Prélèvements sur recettes au profit des collectivités territoriales et de l’Union européenne |
-316 |
||||
Montants nets pour le budget général |
23 198 |
18 742 |
4 456 |
||
Évaluation des fonds de concours et crédits correspondants |
|||||
Montants nets pour le budget général y compris fonds de concours |
23 198 |
18 742 |
|||
Budgets annexes |
|||||
Contrôle et exploitation aériens |
62 |
-56 |
118 |
||
Publications officielles et information administrative |
-7 |
-6 |
-1 |
||
Totaux pour les budgets annexes |
54 |
-62 |
117 |
||
Évaluation des fonds de concours et crédits correspondants : |
|||||
Contrôle et exploitation aériens |
|||||
Publications officielles et information administrative |
|||||
Totaux pour les budgets annexes y compris fonds de concours |
54 |
-62 |
|||
Comptes spéciaux |
|||||
Comptes d’affectation spéciale |
-840 |
26 |
-866 |
||
Comptes de concours financiers |
-1 731 |
135 |
-1 866 |
||
Comptes de commerce (solde) |
0 |
||||
Comptes d’opérations monétaires (solde) |
|||||
Solde pour les comptes spéciaux |
-2 732 |
||||
Solde général |
1 840 |
||||
* Les montants figurant dans le présent tableau sont arrondis au million d’euros le plus proche ; il résulte de l’application de ce principe que le montant arrondi des totaux et sous-totaux peut ne pas être égal à la somme des montants arrondis entrant dans son calcul. |
II. – Pour 2020 :
1° Les ressources et les charges de trésorerie qui concourent à la réalisation de l’équilibre financier sont évaluées comme suit :
(En milliards d’euros) |
||
Besoin de financement |
||
Amortissement de la dette à moyen et long termes |
136,1 |
|
Dont remboursement du nominal à valeur faciale |
130,5 |
|
Dont suppléments d’indexation versés à l’échéance (titres indexés) |
5,6 |
|
Amortissement de la dette reprise de SNCF Réseau |
1,7 |
|
Amortissement des autres dettes |
0,5 |
|
Déficit à financer |
223,3 |
|
Autres besoins de trésorerie |
0,4 |
|
Total |
362,0 |
|
Ressources de financement |
||
Émissions de dette à moyen et long termes, nette des rachats |
260,0 |
|
Ressources affectées à la Caisse de la dette publique et consacrées au désendettement |
- |
|
Variation nette de l’encours des titres d’État à court terme |
53,7 |
|
Variation des dépôts des correspondants |
15,0 |
|
Variation des disponibilités du Trésor à la Banque de France et des placements de trésorerie de l’État |
11,0 |
|
Autres ressources de trésorerie |
22,3 |
|
Total |
362,0 |
; |
2° Le plafond de la variation nette, appréciée en fin d’année et en valeur nominale, de la dette négociable de l’État d’une durée supérieure à un an est fixé à 129,5 milliards d’euros.
III. – Pour 2020, le plafond d’autorisation des emplois rémunérés par l’État, exprimé en équivalents temps plein travaillé, est porté à 1 943 201.
État A
VOIES ET MOYENS POUR 2020 RÉVISÉS
I. – BUDGET GÉNÉRAL
(En euros) |
||
Numéro de ligne |
Intitulé de la recette |
Révision des évaluations pour 2020 |
1. Recettes fiscales |
||
11. Impôt sur le revenu |
7 285 328 794 |
|
1101 |
Impôt sur le revenu |
7 285 328 794 |
12. Autres impôts directs perçus par voie d’émission de rôles |
366 947 545 |
|
1201 |
Autres impôts directs perçus par voie d’émission de rôles |
366 947 545 |
13. Impôt sur les sociétés |
16 707 605 119 |
|
1301 |
Impôt sur les sociétés |
16 618 139 259 |
1302 |
Contribution sociale sur les bénéfices des sociétés |
89 465 860 |
14. Autres impôts directs et taxes assimilées |
63 792 967 |
|
1401 |
Retenues à la source sur certains bénéfices non commerciaux et de l’impôt sur le revenu |
-40 644 926 |
1402 |
Retenues à la source et prélèvements sur les revenus de capitaux mobiliers et le prélèvement sur les bons anonymes |
-710 240 079 |
1405 |
Prélèvement exceptionnel de 25 % sur les distributions de bénéfices |
-1 000 000 |
1406 |
Impôt sur la fortune immobilière |
-5 605 268 |
1408 |
Prélèvements sur les entreprises d’assurance |
15 161 260 |
1410 |
Cotisation minimale de taxe professionnelle |
-14 000 000 |
1411 |
Cotisations perçues au titre de la participation des employeurs à l’effort de construction |
-14 166 706 |
1412 |
Taxe de participation des employeurs au financement de la formation professionnelle continue |
5 844 427 |
1413 |
Taxe forfaitaire sur les métaux précieux, les bijoux, les objets d’art, de collection et d’antiquité |
-24 799 940 |
1416 |
Taxe sur les surfaces commerciales |
-1 972 526 |
1421 |
Cotisation nationale de péréquation de taxe professionnelle |
-1 079 624 |
1427 |
Prélèvements de solidarité |
823 642 809 |
1430 |
Taxe sur les services numériques |
21 139 675 |
1498 |
Cotisation foncière des entreprises (affectation temporaire à l’État en 2010) |
-230 000 |
1499 |
Recettes diverses |
11 743 865 |
15. Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques |
-3 896 335 022 |
|
1501 |
Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques |
-3 896 335 022 |
16. Taxe sur la valeur ajoutée |
10 934 804 550 |
|
1601 |
Taxe sur la valeur ajoutée |
10 934 804 550 |
17. Enregistrement, timbre, autres contributions et taxes indirectes |
507 597 576 |
|
1701 |
Mutations à titre onéreux de créances, rentes, prix d’offices |
-36 072 130 |
1702 |
Mutations à titre onéreux de fonds de commerce |
7 084 127 |
1703 |
Mutations à titre onéreux de meubles corporels |
-700 000 |
1704 |
Mutations à titre onéreux d’immeubles et droits immobiliers |
910 000 |
1705 |
Mutations à titre gratuit entre vifs (donations) |
-139 817 293 |
1706 |
Mutations à titre gratuit par décès |
1 092 805 326 |
1707 |
Contribution de sécurité immobilière |
120 317 088 |
1711 |
Autres conventions et actes civils |
-67 508 087 |
1713 |
Taxe de publicité foncière |
66 596 135 |
1714 |
Prélèvement sur les sommes versées par les organismes d’assurances et assimilés à raison des contrats d’assurances en cas de décès |
22 990 839 |
1716 |
Recettes diverses et pénalités |
-62 016 708 |
1721 |
Timbre unique |
-125 344 816 |
1726 |
Produit de la taxe additionnelle à la taxe sur les certifications d’immatriculation des véhicules |
-3 000 000 |
1753 |
Autres taxes intérieures |
594 061 |
1754 |
Autres droits et recettes accessoires |
-172 409 |
1755 |
Amendes et confiscations |
481 148 |
1756 |
Taxe générale sur les activités polluantes |
-23 088 950 |
1761 |
Taxe et droits de consommation sur les tabacs |
-346 954 |
1768 |
Taxe spéciale sur certains véhicules routiers |
-18 896 347 |
1769 |
Autres droits et recettes à différents titres |
-405 826 |
1774 |
Taxe spéciale sur la publicité télévisée |
-2 008 946 |
1776 |
Redevances sanitaires d’abattage et de découpage |
-1 456 868 |
1777 |
Taxe sur certaines dépenses de publicité |
-1 574 641 |
1782 |
Taxes sur les stations et liaisons radioélectriques privées |
-1 331 051 |
1785 |
Produits des jeux exploités par la Française des jeux (hors paris sportifs) |
-247 084 861 |
1786 |
Prélèvements sur le produit des jeux dans les casinos |
-86 291 587 |
1788 |
Prélèvement sur les paris sportifs |
-22 285 777 |
1789 |
Prélèvement sur les jeux de cercle en ligne |
9 058 103 |
1797 |
Taxe sur les transactions financières |
219 000 000 |
1799 |
Autres taxes |
-192 836 000 |
2. Recettes non fiscales |
||
21. Dividendes et recettes assimilées |
124 295 333 |
|
2110 |
Produits des participations de l’État dans des entreprises financières |
286 890 000 |
2111 |
Contribution de la Caisse des dépôts et consignations représentative de l’impôt sur les sociétés |
-264 204 444 |
2116 |
Produits des participations de l’État dans des entreprises non financières et bénéfices des établissements publics non financiers |
5 680 000 |
2199 |
Autres dividendes et recettes assimilées |
95 929 777 |
22. Produits du domaine de l’État |
239 450 039 |
|
2201 |
Revenus du domaine public non militaire |
36 000 000 |
2202 |
Autres revenus du domaine public |
-2 000 000 |
2203 |
Revenus du domaine privé |
58 950 039 |
2204 |
Redevances d’usage des fréquences radioélectriques |
146 500 000 |
23. Produits de la vente de biens et services |
221 830 417 |
|
2301 |
Remboursement par l’Union européenne des frais d’assiette et de perception des impôts et taxes perçus au profit de son budget |
-61 169 583 |
2399 |
Autres recettes diverses |
283 000 000 |
24. Remboursements et intérêts des prêts, avances et autres immobilisations financières |
-647 146 097 |
|
2401 |
Intérêts des prêts à des banques et à des États étrangers |
-37 675 806 |
2402 |
Intérêts des prêts du fonds de développement économique et social |
24 459 790 |
2403 |
Intérêts des avances à divers services de l’État ou organismes gérant des services publics |
2 042 958 |
2409 |
Intérêts des autres prêts et avances |
-24 000 000 |
2411 |
Avances remboursables sous conditions consenties à l’aviation civile |
-50 000 000 |
2412 |
Autres avances remboursables sous conditions |
126 961 |
2499 |
Autres remboursements d’avances, de prêts et d’autres créances immobilisées |
-562 100 000 |
25. Amendes, sanctions, pénalités et frais de poursuites |
576 445 338 |
|
2501 |
Produits des amendes de la police de la circulation et du stationnement routiers |
4 939 836 |
2502 |
Produits des amendes prononcées par les autorités de la concurrence |
537 000 000 |
2503 |
Produits des amendes prononcées par les autres autorités administratives indépendantes |
23 004 502 |
2505 |
Produit des autres amendes et condamnations pécuniaires |
11 501 000 |
26. Divers |
336 728 340 |
|
2602 |
Reversements au titre des procédures de soutien financier au commerce extérieur |
77 000 000 |
2604 |
Divers produits de la rémunération de la garantie de l’État |
500 210 351 |
2611 |
Produits des chancelleries diplomatiques et consulaires |
-196 271 381 |
2620 |
Récupération d’indus |
-35 000 000 |
2622 |
Divers versements de l’Union européenne |
554 829 |
2623 |
Reversements de fonds sur les dépenses des ministères ne donnant pas lieu à rétablissement de crédits |
-9 765 459 |
3. Prélèvements sur les recettes de l’État |
||
31. Prélèvements sur les recettes de l’État au profit des collectivités territoriales |
-576 654 999 |
|
3103 |
Prélèvement sur les recettes de l’État au titre de la dotation spéciale pour le logement des instituteurs |
-688 056 |
3107 |
Prélèvement sur les recettes de l’État au titre de la compensation d’exonérations relatives à la fiscalité locale |
-178 642 943 |
3141 |
Soutien exceptionnel de l’État au profit des collectivités du bloc communal confrontées à des pertes de recettes fiscales et domaniales du fait de la crise sanitaire |
-367 924 000 |
3142 |
Soutien exceptionnel de l’État au profit des régions d’outre-mer confrontées à des pertes de recettes d’octroi de mer et de taxe spéciale de consommation du fait de la crise sanitaire |
-23 500 000 |
3143 |
Soutien exceptionnel de l’État au profit de la collectivité de Corse confrontée à certaines pertes de recettes fiscales spécifiques du fait de la crise sanitaire |
-300 000 |
3144 |
Soutien exceptionnel de l’État au profit de Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Martin, Saint-Barthélemy et Wallis-et-Futuna confrontées à certaines pertes de recettes fiscales spécifiques du fait de la crise sanitaire |
-5 600 000 |
32. Prélèvement sur les recettes de l’État au profit de l’Union européenne |
261 000 000 |
|
3201 |
Prélèvement sur les recettes de l’État au profit du budget de l’Union européenne |
261 000 000 |
Récapitulation des recettes du budget général
(En euros) |
||
Numéro de ligne |
Intitulé de la recette |
Révision des évaluations pour 2020 |
1. Recettes fiscales |
31 969 741 529 |
|
11 |
Impôt sur le revenu |
7 285 328 794 |
12 |
Autres impôts directs perçus par voie d’émission de rôles |
366 947 545 |
13 |
Impôt sur les sociétés |
16 707 605 119 |
14 |
Autres impôts directs et taxes assimilées |
63 792 967 |
15 |
Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques |
-3 896 335 022 |
16 |
Taxe sur la valeur ajoutée |
10 934 804 550 |
17 |
Enregistrement, timbre, autres contributions et taxes indirectes |
507 597 576 |
2. Recettes non fiscales |
851 603 370 |
|
21 |
Dividendes et recettes assimilées |
124 295 333 |
22 |
Produits du domaine de l’État |
239 450 039 |
23 |
Produits de la vente de biens et services |
221 830 417 |
24 |
Remboursements et intérêts des prêts, avances et autres immobilisations financières |
-647 146 097 |
25 |
Amendes, sanctions, pénalités et frais de poursuites |
576 445 338 |
26 |
Divers |
336 728 340 |
3. Prélèvements sur les recettes de l’État |
-315 654 999 |
|
31 |
Prélèvements sur les recettes de l’État au profit des collectivités territoriales |
-576 654 999 |
32 |
Prélèvement sur les recettes de l’État au profit de l’Union européenne |
261 000 000 |
Total des recettes, nettes des prélèvements (1 + 2 -3) |
33 136 999 898 |
II. – BUDGETS ANNEXES
(En euros) |
||
Numéro de ligne |
Intitulé de la recette |
Révision des évaluations pour 2020 |
Contrôle et exploitation aériens |
||
7010 |
Ventes de produits fabriqués et marchandises |
-477 646 |
7061 |
Redevances de route |
-217 329 |
7062 |
Redevance océanique |
1 680 104 |
7063 |
Redevances pour services terminaux de la circulation aérienne pour la métropole |
14 990 000 |
7064 |
Redevances pour services terminaux de la circulation aérienne pour l’outre-mer |
3 330 000 |
7067 |
Redevances de surveillance et de certification |
-2 147 604 |
7068 |
Prestations de service |
-909 800 |
7080 |
Autres recettes d’exploitation |
-1 364 700 |
7500 |
Autres produits de gestion courante |
-68 235 |
7501 |
Taxe de l’aviation civile |
-51 659 840 |
7502 |
Frais d’assiette et recouvrement sur taxes perçues pour le compte de tiers |
1 374 645 |
7600 |
Produits financiers |
-326 012 |
7781 |
Produits exceptionnels hors cession |
-1 137 250 |
7782 |
Produit de cession des immobilisations affectées à la dette (art. 61 de la loi de finances pour 2011) |
-1 516 333 |
9900 |
Autres recettes en capital |
100 000 000 |
Total des recettes |
61 550 000 |
|
Publications officielles et information administrative |
||
A701 |
Ventes de produits |
-7 300 000 |
Total des recettes |
-7 300 000 |
III. – COMPTES D’AFFECTATION SPÉCIALE
(En euros) |
||
Numéro de ligne |
Intitulé de la recette |
Révision des évaluations pour 2020 |
Contrôle de la circulation et du stationnement routiers |
-410 397 158 |
|
Section : Contrôle automatisé |
-23 950 000 |
|
01 |
Amendes perçues par la voie du système de contrôle-sanction automatisé |
-23 950 000 |
Section : Circulation et stationnement routiers |
-386 447 158 |
|
03 |
Amendes perçues par la voie du système de contrôle-sanction automatisé |
-131 000 000 |
04 |
Amendes forfaitaires de la police de la circulation et amendes forfaitaires majorées issues des infractions constatées par la voie du système de contrôle-sanction automatisé et des infractions aux règles de la police de la circulation |
-255 447 158 |
Développement agricole et rural |
4 000 000 |
|
01 |
Taxe sur le chiffre d’affaires des exploitations agricoles |
4 000 000 |
Gestion du patrimoine immobilier de l’État |
-40 000 000 |
|
01 |
Produits des cessions immobilières |
-40 000 000 |
Participations financières de l’État |
-542 488 700 |
|
01 |
Produit des cessions, par l’État, de titres, parts ou droits de sociétés détenus directement |
-563 488 700 |
03 |
Reversement de dotations en capital et de produits de réduction de capital ou de liquidation |
10 000 000 |
05 |
Remboursements de créances liées à d’autres investissements, de l’État, de nature patrimoniale |
11 000 000 |
Pensions |
-297 776 104 |
|
Section : Pensions civiles et militaires de retraite et allocations temporaires d’invalidité |
-336 668 605 |
|
01 |
Personnels civils : retenues pour pensions : agents propres de l’État et agents détachés dans une administration de l’État sur un emploi conduisant à pension |
-89 116 094 |
02 |
Personnels civils : retenues pour pensions : agents détachés dans une administration de l’État sur un emploi ne conduisant pas à pension |
-68 860 |
03 |
Personnels civils : retenues pour pensions : agents propres des établissements publics et agents détachés en établissement public sur un emploi conduisant à pension |
-12 812 609 |
04 |
Personnels civils : retenues pour pensions : agents détachés dans les collectivités et établissements publics locaux sur un emploi conduisant à pension |
-2 594 004 |
05 |
Personnels civils : retenues pour pensions : agents détachés hors l’État sur un emploi ne conduisant pas à pension (hors France Télécom et hors La Poste) |
-2 191 776 |
06 |
Personnels civils : retenues pour pensions : agents propres de France Télécom et agents détachés à France Télécom |
4 099 059 |
07 |
Personnels civils : retenues pour pensions : primes et indemnités ouvrant droit à pension |
-5 243 689 |
08 |
Personnels civils : retenues pour pensions : validation des services auxiliaires : part agent : retenues rétroactives, versements du régime général, des autres régimes de base et de l’IRCANTEC |
-21 000 000 |
09 |
Personnels civils : retenues pour pensions : rachat des années d’études |
-731 693 |
10 |
Personnels civils : retenues pour pensions : agents propres de l’État et agents détachés dans une administration de l’État : surcotisations salariales du temps partiel et des cessations progressives d’activité |
-1 098 168 |
11 |
Personnels civils : retenues pour pensions : agents propres des établissements publics et agents détachés hors l’État : surcotisations salariales du temps partiel et des cessations progressives d’activité |
-791 579 |
12 |
Personnels civils : retenues pour pensions : agents propres de La Poste et agents détachés à La Poste |
-3 868 890 |
14 |
Personnels civils : retenues pour pensions : agents propres et détachés des budgets annexes |
-41 387 |
21 |
Personnels civils : contributions des employeurs : agents propres de l’État et agents détachés dans une administration de l’État sur un emploi conduisant à pension (hors allocation temporaire d’invalidité) |
-140 925 742 |
22 |
Personnels civils : contributions des employeurs : agents détachés dans une administration de l’État sur un emploi ne conduisant pas à pension (hors allocation temporaire d’invalidité) |
-192 771 |
23 |
Personnels civils : contributions des employeurs : agents propres des établissements publics et agents détachés en établissement public sur un emploi conduisant à pension |
82 099 118 |
24 |
Personnels civils : contributions des employeurs : agents détachés dans les collectivités et établissements publics locaux sur un emploi conduisant à pension |
-710 921 |
25 |
Personnels civils : contributions des employeurs : agents détachés hors l’État sur un emploi ne conduisant pas à pension (hors France Télécom et hors La Poste) |
3 906 031 |
26 |
Personnels civils : contributions des employeurs : agents propres de France Télécom et agents détachés à France Télécom |
28 045 376 |
27 |
Personnels civils : contributions des employeurs : primes et indemnités ouvrant droit à pension |
17 971 512 |
28 |
Personnels civils : contributions des employeurs : validation des services auxiliaires : part employeur : complément patronal, versements du régime général, des autres régimes de base et de l’IRCANTEC |
-24 000 000 |
32 |
Personnels civils : contributions des employeurs : agents propres de La Poste et agents détachés à La Poste |
-8 564 580 |
33 |
Personnels civils : contributions des employeurs : allocation temporaire d’invalidité |
-251 772 |
34 |
Personnels civils : contributions des employeurs : agents propres et détachés des budgets annexes |
39 410 302 |
41 |
Personnels militaires : retenues pour pensions : agents propres de l’État et agents détachés dans une administration de l’État sur un emploi conduisant à pension |
-20 933 271 |
42 |
Personnels militaires : retenues pour pensions : agents détachés dans une administration de l’État sur un emploi ne conduisant pas à pension |
-31 688 |
43 |
Personnels militaires : retenues pour pensions : agents propres des établissements publics et agents détachés en établissement public sur un emploi conduisant à pension |
-32 189 |
44 |
Personnels militaires : retenues pour pensions : agents détachés dans les collectivités et établissements publics locaux sur un emploi conduisant à pension |
-1 025 |
45 |
Personnels militaires : retenues pour pensions : agents détachés hors l’État sur un emploi ne conduisant pas à pension (hors France Télécom et hors La Poste) |
-704 327 |
47 |
Personnels militaires : retenues pour pensions : primes et indemnités ouvrant droit à pension |
-2 636 565 |
49 |
Personnels militaires : retenues pour pensions : rachat des années d’études |
-184 898 |
51 |
Personnels militaires : contributions des employeurs : agents propres de l’État et agents détachés dans une administration de l’État sur un emploi conduisant à pension |
-283 649 818 |
52 |
Personnels militaires : contributions des employeurs : agents détachés dans une administration de l’État sur un emploi ne conduisant pas à pension |
-348 963 |
53 |
Personnels militaires : contributions des employeurs : agents propres des établissements publics et agents détachés en établissement public sur un emploi conduisant à pension |
535 849 |
54 |
Personnels militaires : contributions des employeurs : agents détachés dans les collectivités et établissements publics locaux sur un emploi conduisant à pension |
501 574 |
55 |
Personnels militaires : contributions des employeurs : agents détachés hors l’État sur un emploi ne conduisant pas à pension (hors France Télécom et hors La Poste) |
-1 037 422 |
57 |
Personnels militaires : contributions des employeurs : primes et indemnités ouvrant droit à pension |
6 598 278 |
61 |
Recettes diverses (administration centrale) : Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales : transfert au titre de l’article 59 de la loi n° 2009-1673 du 30 décembre 2009 de finances pour 2010 |
-9 000 000 |
63 |
Recettes diverses (administration centrale) : versement du Fonds de solidarité vieillesse au titre de la majoration du minimum vieillesse : personnels civils |
-43 000 |
65 |
Recettes diverses (administration centrale) : compensation démographique généralisée : personnels civils et militaires |
113 700 000 |
67 |
Recettes diverses : récupération des indus sur pensions : personnels civils |
-3 177 525 |
68 |
Recettes diverses : récupération des indus sur pensions : personnels militaires |
-1 522 476 |
69 |
Autres recettes diverses |
3 971 998 |
Section : Ouvriers des établissements industriels de l’État |
2 237 556 |
|
71 |
Cotisations salariales et patronales |
39 299 080 |
72 |
Contribution au Fonds spécial des pensions des ouvriers des établissements industriels de l’État et au Fonds des rentes d’accident du travail des ouvriers civils des établissements militaires |
-37 839 599 |
73 |
Compensations inter-régimes généralisée et spécifique |
1 000 000 |
74 |
Recettes diverses |
106 916 |
75 |
Autres financements : Fonds de solidarité vieillesse, Fonds de solidarité invalidité et cotisations rétroactives |
-328 841 |
Section : Pensions militaires d’invalidité et des victimes de guerre et autres pensions |
36 654 945 |
|
81 |
Financement de la retraite du combattant : participation du budget général |
29 351 492 |
82 |
Financement de la retraite du combattant : autres moyens |
348 509 |
83 |
Financement du traitement de membres de la Légion d’honneur : participation du budget général |
3 |
85 |
Financement du traitement de personnes décorées de la Médaille militaire : participation du budget général |
7 |
86 |
Financement du traitement de personnes décorées de la Médaille militaire : autres moyens |
-10 |
87 |
Financement des pensions militaires d’invalidité : participation du budget général |
7 033 671 |
88 |
Financement des pensions militaires d’invalidité : autres moyens |
258 659 |
89 |
Financement des pensions d’Alsace-Lorraine : participation du budget général |
-16 839 |
90 |
Financement des pensions d’Alsace-Lorraine : autres moyens |
16 839 |
91 |
Financement des allocations de reconnaissance des anciens supplétifs : participation du budget général |
197 342 |
92 |
Financement des pensions des anciens agents du chemin de fer franco-éthiopien : participation du budget général |
-5 728 |
93 |
Financement des pensions des sapeurs-pompiers et anciens agents de la défense passive victimes d’accident : participation du budget général |
-509 000 |
94 |
Financement des pensions de l’ORTF : participation du budget général |
-20 000 |
Transition énergétique |
446 835 508 |
|
04 |
Fraction de la taxe intérieure sur les produits énergétiques prévue à l’article 265 du code des douanes |
476 835 508 |
06 |
Revenus tirés de la mise aux enchères des garanties d’origine |
-30 000 000 |
Total |
-839 826 454 |
IV. – COMPTES DE CONCOURS FINANCIERS
(En euros) |
||
Numéro de ligne |
Intitulé de la recette |
Révision des évaluations pour 2020 |
Avances à divers services de l’État ou organismes gérant des services publics |
19 036 040 |
|
03 |
Remboursement des avances octroyées à des organismes distincts de l’État et gérant des services publics |
34 736 040 |
04 |
Remboursement des avances octroyées à des services de l’État |
-15 700 000 |
07 |
Remboursement des avances octroyées à Île-de-France Mobilités à la suite des conséquences de l’épidémie de la covid-19 |
0 |
08 |
Remboursement des avances octroyées aux autorités organisatrices de la mobilité à la suite des conséquences de l’épidémie de la covid-19 |
0 |
Avances aux collectivités territoriales |
-2 264 624 631 |
|
Section : Avances sur le montant des impositions revenant aux régions, départements, communes, établissements et divers organismes |
-2 264 624 631 |
|
05 |
Recettes |
-2 264 624 631 |
Prêts à des États étrangers |
-38 522 165 |
|
Section : Prêts à des États étrangers en vue de faciliter la vente de biens et de services concourant au développement du commerce extérieur de la France |
-3 742 028 |
|
01 |
Remboursement des prêts accordés à des États étrangers en vue de faciliter la vente de biens et de services concourant au développement du commerce extérieur de la France |
-3 742 028 |
Section : Prêts à des États étrangers pour consolidation de dettes envers la France |
-38 729 863 |
|
02 |
Remboursement de prêts du Trésor |
-38 729 863 |
Section : Prêts aux États membres de la zone euro |
3 949 726 |
|
04 |
Remboursement des prêts consentis aux États membres de l’Union européenne dont la monnaie est l’euro |
3 949 726 |
Prêts et avances à des particuliers ou à des organismes privés |
552 998 023 |
|
Section : Prêts et avances pour le logement des agents de l’État |
-1 977 |
|
04 |
Avances aux agents de l’État à l’étranger pour la prise en location d’un logement |
-1 977 |
Section : Prêts pour le développement économique et social |
553 000 000 |
|
06 |
Prêts pour le développement économique et social |
53 000 000 |
09 |
Prêts aux petites et moyennes entreprises |
500 000 000 |
Total |
-1 731 112 733 |
SECONDE PARTIE
MOYENS DES POLITIQUES PUBLIQUES ET DISPOSITIONS SPÉCIALES
TITRE IER
AUTORISATIONS BUDGÉTAIRES POUR 2020. – CRÉDITS DES MISSIONS
Article 5
I. – Il est ouvert aux ministres, pour 2020, au titre du budget général, des autorisations d’engagement et des crédits de paiement supplémentaires s’élevant, respectivement, aux montants de 32 996 256 317 € et de 32 838 692 697 €, conformément à la répartition par mission donnée à l’état B annexé à la présente loi.
II. – Il est annulé pour 2020, au titre du budget général, des autorisations d’engagement et des crédits de paiement s’élevant, respectivement, aux montants de 3 458 545 065 € et de 4 157 247 883 €, conformément à la répartition par mission donnée à l’état B annexé à la présente loi.
État B
RÉPARTITION DES CRÉDITS POUR 2020 OUVERTS ET ANNULÉS, PAR MISSION ET PROGRAMME, AU TITRE DU BUDGET GÉNÉRAL
BUDGET GÉNÉRAL
(En euros) |
||||||
Mission / Programme |
Autorisations d’engagement supplémentaires ouvertes |
Crédits de paiement supplémentaires ouverts |
Autorisations d’engagement annulées |
Crédits de paiement annulés |
||
Action et transformation publiques |
39 961 028 |
323 542 740 |
||||
Rénovation des cités administratives et autres sites domaniaux multi-occupants |
162 431 058 |
|||||
Fonds pour la transformation de l’action publique |
8 294 132 |
127 944 786 |
||||
dont titre 2 |
8 294 132 |
8 294 132 |
||||
Fonds d’accompagnement interministériel Ressources humaines |
31 666 896 |
31 666 896 |
||||
dont titre 2 |
28 823 746 |
28 823 746 |
||||
Fonds pour l’accélération du financement des start-up d’État |
1 500 000 |
|||||
Action extérieure de l’État |
5 608 082 |
5 608 082 |
15 151 960 |
15 611 044 |
||
Action de la France en Europe et dans le monde |
5 608 082 |
5 608 082 |
||||
dont titre 2 |
5 608 082 |
5 608 082 |
||||
Diplomatie culturelle et d’influence |
2 915 266 |
2 915 266 |
||||
dont titre 2 |
2 915 266 |
2 915 266 |
||||
Français à l’étranger et affaires consulaires |
12 236 694 |
12 695 778 |
||||
dont titre 2 |
2 876 623 |
2 876 623 |
||||
Administration générale et territoriale de l’État |
42 895 603 |
40 071 240 |
||||
Administration territoriale de l’État |
30 449 848 |
25 183 672 |
||||
dont titre 2 |
9 255 438 |
9 255 438 |
||||
Vie politique, cultuelle et associative |
103 911 |
103 911 |
||||
dont titre 2 |
103 911 |
103 911 |
||||
Conduite et pilotage des politiques de l’intérieur |
12 341 844 |
14 783 657 |
||||
dont titre 2 |
3 788 687 |
3 788 687 |
||||
Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales |
25 804 936 |
50 000 000 |
27 187 905 |
34 138 370 |
||
Compétitivité et durabilité de l’agriculture, de l’agroalimentaire, de la forêt, de la pêche et de l’aquaculture |
25 804 936 |
50 000 000 |
||||
Sécurité et qualité sanitaires de l’alimentation |
22 679 794 |
25 049 415 |
||||
dont titre 2 |
6 054 283 |
6 054 283 |
||||
Conduite et pilotage des politiques de l’agriculture |
4 508 111 |
9 088 955 |
||||
dont titre 2 |
4 508 111 |
4 508 111 |
||||
Aide publique au développement |
41 393 842 |
412 696 556 |
2 058 266 |
|||
Aide économique et financière au développement |
410 638 290 |
|||||
Solidarité à l’égard des pays en développement |
41 393 842 |
2 058 266 |
2 058 266 |
|||
dont titre 2 |
2 058 266 |
2 058 266 |
||||
Anciens combattants, mémoire et liens avec la Nation |
36 100 000 |
36 100 000 |
5 711 262 |
5 749 961 |
||
Liens entre la Nation et son armée |
2 521 493 |
2 542 857 |
||||
Reconnaissance et réparation en faveur du monde combattant |
36 100 000 |
36 100 000 |
||||
Indemnisation des victimes des persécutions antisémites et des actes de barbarie pendant la seconde guerre mondiale |
3 189 769 |
3 207 104 |
||||
Cohésion des territoires |
2 104 608 291 |
2 103 987 932 |
10 506 786 |
21 635 632 |
||
Hébergement, parcours vers le logement et insertion des personnes vulnérables |
249 858 878 |
249 238 519 |
||||
Aide à l’accès au logement |
1 854 749 413 |
1 854 749 413 |
||||
Urbanisme, territoires et amélioration de l’habitat |
9 000 000 |
19 099 807 |
||||
Interventions territoriales de l’État |
1 412 428 |
1 441 467 |
||||
Politique de la ville |
94 358 |
1 094 358 |
||||
dont titre 2 |
94 358 |
94 358 |
||||
Conseil et contrôle de l’État |
6 664 168 |
7 397 508 |
||||
Conseil d’État et autres juridictions administratives |
3 579 381 |
4 312 721 |
||||
dont titre 2 |
3 352 362 |
3 352 362 |
||||
Conseil économique, social et environnemental |
3 084 787 |
3 084 787 |
||||
dont titre 2 |
256 561 |
256 561 |
||||
Crédits non répartis |
1 026 807 092 |
1 026 807 092 |
||||
Provision relative aux rémunérations publiques |
10 007 092 |
10 007 092 |
||||
dont titre 2 |
10 007 092 |
10 007 092 |
||||
Dépenses accidentelles et imprévisibles |
1 016 800 000 |
1 016 800 000 |
||||
Culture |
25 000 000 |
25 000 000 |
20 282 906 |
20 044 134 |
||
Création |
25 000 000 |
25 000 000 |
||||
Transmission des savoirs et démocratisation de la culture |
20 282 906 |
20 044 134 |
||||
dont titre 2 |
6 719 876 |
6 719 876 |
||||
Défense |
35 980 771 |
200 278 048 |
35 980 771 |
200 278 048 |
||
Environnement et prospective de la politique de défense |
28 321 909 |
|||||
Préparation et emploi des forces |
164 297 277 |
35 980 771 |
||||
Soutien de la politique de la défense |
35 980 771 |
35 980 771 |
47 577 283 |
|||
dont titre 2 |
35 980 771 |
35 980 771 |
||||
Équipement des forces |
124 378 856 |
|||||
Direction de l’action du Gouvernement |
8 982 299 |
7 751 370 |
13 684 322 |
|||
Coordination du travail gouvernemental |
8 982 299 |
4 980 286 |
10 896 489 |
|||
dont titre 2 |
4 980 286 |
4 980 286 |
||||
Protection des droits et libertés |
2 771 084 |
2 787 833 |
||||
dont titre 2 |
1 550 000 |
1 550 000 |
||||
Écologie, développement et mobilité durables |
68 028 406 |
357 335 157 |
134 383 525 |
258 790 288 |
||
Infrastructures et services de transports |
21 846 204 |
20 430 155 |
||||
Affaires maritimes |
19 246 125 |
19 196 925 |
||||
Paysages, eau et biodiversité |
162 169 |
410 169 |
||||
Expertise, économie sociale et solidaire, information géographique et météorologie |
11 600 371 |
11 600 371 |
||||
Prévention des risques |
21 593 214 |
17 600 355 |
||||
dont titre 2 |
240 608 |
240 608 |
||||
Énergie, climat et après-mines |
84 297 190 |
211 320 832 |
||||
Service public de l’énergie |
15 335 706 |
306 107 706 |
||||
Conduite et pilotage des politiques de l’écologie, du développement et de la mobilité durables |
18 530 952 |
19 658 932 |
||||
dont titre 2 |
14 092 917 |
14 092 917 |
||||
Charge de la dette de SNCF Réseau reprise par l’État (crédits évaluatifs) |
9 800 000 |
9 800 000 |
||||
Économie |
166 785 318 |
144 270 250 |
1 497 120 |
351 794 839 |
||
Développement des entreprises et régulations |
151 547 159 |
144 032 091 |
||||
dont titre 2 |
||||||
Plan “France Très haut débit” |
348 367 510 |
|||||
Statistiques et études économiques |
1 497 120 |
3 427 329 |
||||
dont titre 2 |
1 497 120 |
1 497 120 |
||||
Stratégie économique et fiscale |
15 238 159 |
238 159 |
||||
dont titre 2 |
238 159 |
238 159 |
||||
Engagements financiers de l’État |
504 277 854 |
511 273 783 |
||||
Charge de la dette et trésorerie de l’État (crédits évaluatifs) |
320 000 000 |
320 000 000 |
||||
Appels en garantie de l’État (crédits évaluatifs) |
159 837 000 |
159 837 000 |
||||
Épargne |
24 440 854 |
24 440 854 |
||||
Fonds de soutien relatif aux prêts et contrats financiers structurés à risque |
6 995 929 |
|||||
Enseignement scolaire |
174 220 579 |
174 220 579 |
222 584 435 |
229 250 224 |
||
Enseignement scolaire public du premier degré |
58 691 333 |
58 691 333 |
2 764 043 |
3 133 827 |
||
dont titre 2 |
58 691 333 |
58 691 333 |
||||
Enseignement scolaire public du second degré |
85 066 295 |
85 838 578 |
||||
dont titre 2 |
68 761 217 |
68 761 217 |
||||
Vie de l’élève |
36 360 297 |
36 360 297 |
49 212 882 |
50 189 459 |
||
dont titre 2 |
36 360 297 |
36 360 297 |
||||
Enseignement privé du premier et du second degrés |
71 788 949 |
71 788 949 |
||||
dont titre 2 |
70 779 896 |
70 779 896 |
||||
Soutien de la politique de l’éducation nationale |
72 074 578 |
76 621 723 |
||||
dont titre 2 |
71 570 309 |
71 570 309 |
||||
Enseignement technique agricole |
7 380 000 |
7 380 000 |
13 466 637 |
13 466 637 |
||
dont titre 2 |
13 466 637 |
13 466 637 |
||||
Gestion des finances publiques et des ressources humaines |
115 094 098 |
183 708 215 |
||||
Gestion fiscale et financière de l’État et du secteur public local |
57 169 152 |
99 758 191 |
||||
dont titre 2 |
28 963 787 |
28 963 787 |
||||
Conduite et pilotage des politiques économiques et financières |
36 925 320 |
35 171 980 |
||||
dont titre 2 |
4 285 868 |
4 285 868 |
||||
Facilitation et sécurisation des échanges |
16 087 611 |
41 924 367 |
||||
dont titre 2 |
16 087 611 |
16 087 611 |
||||
Fonction publique |
4 912 015 |
6 853 677 |
||||
dont titre 2 |
1 450 |
1 450 |
||||
Immigration, asile et intégration |
34 987 320 |
41 880 223 |
34 987 320 |
41 880 223 |
||
Immigration et asile |
34 987 320 |
41 880 223 |
||||
Intégration et accès à la nationalité française |
34 987 320 |
41 880 223 |
||||
Investissements d’avenir |
15 000 000 |
85 000 000 |
15 000 000 |
85 000 000 |
||
Soutien des progrès de l’enseignement et de la recherche |
15 000 000 |
85 000 000 |
||||
Accélération de la modernisation des entreprises |
85 000 000 |
15 000 000 |
||||
Justice |
18 840 839 |
18 840 839 |
150 934 598 |
159 882 306 |
||
Justice judiciaire |
34 992 959 |
22 394 600 |
||||
dont titre 2 |
642 964 |
642 964 |
||||
Administration pénitentiaire |
18 031 384 |
18 031 384 |
70 340 212 |
75 701 671 |
||
dont titre 2 |
18 031 384 |
18 031 384 |
||||
Protection judiciaire de la jeunesse |
809 455 |
809 455 |
15 744 430 |
14 297 515 |
||
dont titre 2 |
809 455 |
809 455 |
||||
Accès au droit et à la justice |
20 241 149 |
21 220 517 |
||||
Conduite et pilotage de la politique de la justice |
9 314 519 |
26 009 034 |
||||
dont titre 2 |
1 035 095 |
1 035 095 |
||||
Conseil supérieur de la magistrature |
301 329 |
258 969 |
||||
dont titre 2 |
173 978 |
173 978 |
||||
Médias, livre et industries culturelles |
100 477 915 |
101 190 265 |
||||
Livre et industries culturelles |
100 477 915 |
101 190 265 |
||||
Outre-mer |
65 498 397 |
127 318 936 |
||||
Emploi outre-mer |
43 215 668 |
52 318 936 |
||||
dont titre 2 |
562 569 |
562 569 |
||||
Conditions de vie outre-mer |
22 282 729 |
75 000 000 |
||||
Plan d’urgence face à la crise sanitaire |
17 210 000 000 |
17 210 000 000 |
||||
Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire |
2 100 000 000 |
2 100 000 000 |
||||
Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire |
10 810 000 000 |
10 810 000 000 |
||||
Renforcement exceptionnel des participations financières de l’État dans le cadre de la crise sanitaire (ligne supprimée) |
||||||
Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire |
4 300 000 000 |
4 300 000 000 |
||||
Fonds de péréquation destiné à rétablir l’égalité entre les espaces de loisirs, d’attractions et culturels et les autres filières touristiques en matière de soutien à l’activité partielle (ligne supprimée) |
||||||
Fonds pour les professionnels de la filière équine (ligne supprimée) |
||||||
Recherche et enseignement supérieur |
39 943 365 |
39 885 365 |
348 425 018 |
335 551 146 |
||
Formations supérieures et recherche universitaire |
51 015 347 |
59 918 960 |
||||
dont titre 2 |
9 483 713 |
9 483 713 |
||||
Vie étudiante |
39 943 365 |
39 885 365 |
||||
Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires |
46 087 148 |
39 512 031 |
||||
Recherche spatiale |
147 134 992 |
147 134 992 |
||||
Recherche dans les domaines de l’énergie, du développement et de la mobilité durables |
19 400 415 |
19 412 415 |
||||
Recherche et enseignement supérieur en matière économique et industrielle |
36 307 441 |
21 175 619 |
||||
dont titre 2 |
1 213 489 |
1 213 489 |
||||
Recherche duale (civile et militaire) |
35 507 237 |
35 507 237 |
||||
Recherche culturelle et culture scientifique |
2 385 006 |
2 357 226 |
||||
Enseignement supérieur et recherche agricoles |
10 587 432 |
10 532 666 |
||||
dont titre 2 |
4 109 727 |
4 109 727 |
||||
Régimes sociaux et de retraite |
4 421 622 |
4 421 622 |
||||
Régimes sociaux et de retraite des transports terrestres |
577 881 |
577 881 |
||||
Régimes de retraite des mines, de la SEITA et divers |
3 843 741 |
3 843 741 |
||||
Relations avec les collectivités territoriales |
280 000 000 |
260 000 000 |
||||
Concours financiers aux collectivités territoriales et à leurs groupements |
260 000 000 |
240 000 000 |
||||
Concours spécifiques et administration (ligne nouvelle) |
20 000 000 |
20 000 000 |
||||
Remboursements et dégrèvements |
9 939 455 375 |
9 939 455 375 |
||||
Remboursements et dégrèvements d’impôts d’État (crédits évaluatifs) |
9 434 902 859 |
9 434 902 859 |
||||
Remboursements et dégrèvements d’impôts locaux (crédits évaluatifs) |
504 552 516 |
504 552 516 |
||||
Santé |
8 769 062 |
8 769 062 |
31 633 359 |
32 315 606 |
||
Prévention, sécurité sanitaire et offre de soins |
31 633 359 |
32 315 606 |
||||
dont titre 2 |
990 721 |
990 721 |
||||
Protection maladie |
8 769 062 |
8 769 062 |
||||
Sécurités |
21 200 000 |
41 750 000 |
151 316 379 |
90 939 769 |
||
Police nationale |
78 011 318 |
49 767 453 |
||||
dont titre 2 |
49 767 453 |
49 767 453 |
||||
Gendarmerie nationale |
20 550 000 |
70 505 415 |
38 386 470 |
|||
dont titre 2 |
38 386 470 |
38 386 470 |
||||
Sécurité et éducation routières |
1 717 490 |
1 703 690 |
||||
Sécurité civile |
21 200 000 |
21 200 000 |
1 082 156 |
1 082 156 |
||
dont titre 2 |
1 082 156 |
1 082 156 |
||||
Solidarité, insertion et égalité des chances |
1 646 265 550 |
1 637 241 709 |
7 009 738 |
7 009 738 |
||
Inclusion sociale et protection des personnes |
1 100 073 155 |
1 099 062 651 |
9 738 |
9 738 |
||
dont titre 2 |
9 738 |
9 738 |
||||
Handicap et dépendance |
526 890 310 |
526 890 310 |
||||
Conduite et soutien des politiques sanitaires, sociales, du sport, de la jeunesse et de la vie associative |
19 302 085 |
11 288 748 |
7 000 000 |
7 000 000 |
||
dont titre 2 |
7 000 000 |
7 000 000 |
||||
Sport, jeunesse et vie associative |
5 000 000 |
5 000 000 |
||||
Sport |
||||||
Jeunesse et vie associative |
5 000 000 |
5 000 000 |
||||
Travail et emploi |
1 025 198 209 |
311 485 969 |
19 884 195 |
27 092 831 |
||
Accès et retour à l’emploi |
13 961 896 |
17 184 907 |
||||
Accompagnement des mutations économiques et développement de l’emploi |
1 021 726 241 |
308 014 001 |
||||
Amélioration de la qualité de l’emploi et des relations du travail |
3 425 011 |
4 665 887 |
||||
Conception, gestion et évaluation des politiques de l’emploi et du travail |
3 471 968 |
3 471 968 |
2 497 288 |
5 242 037 |
||
dont titre 2 |
3 471 968 |
3 471 968 |
||||
Total |
32 996 256 317 |
32 838 692 697 |
3 458 545 065 |
4 157 247 883 |
Article 5 bis
(Supprimé)
˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙
TITRE II
AUTORISATIONS BUDGÉTAIRES POUR 2020. – PLAFONDS DES AUTORISATIONS D’EMPLOIS
˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙˙
Article 10
I. – Le V de l’article 46 de la loi n° 2005-1719 du 30 décembre 2005 de finances pour 2006 est complété par trois alinéas ainsi rédigés :
« 3° Avances remboursables destinées à soutenir Île-de-France Mobilités à la suite des conséquences de l’épidémie de covid-19 ;
« 4° Avances remboursables destinées à soutenir les autorités organisatrices de la mobilité à la suite des conséquences de l’épidémie de covid-19.
« Le remboursement des avances retracées au 4° du présent V n’intervient, pour chaque bénéficiaire, qu’à compter de l’année suivant celle où le montant des recettes fiscales tirées du versement mentionné à l’article L. 2333-64 du code général des collectivités territoriales et des recettes tarifaires perçues au titre de l’exercice de la compétence d’autorité organisatrice de la mobilité a été égal, pour chacune de ces recettes, à la moyenne des montants perçus entre 2017 et 2019. »
Pour l’application du précédent alinéa, ne peuvent être prises en compte les décisions prises en matière de tarification des services de mobilité par les autorités organisatrices de la mobilité bénéficiaires, notamment en cas de baisse de tarifs ou de gratuité.
« Sauf accord du bénéficiaire, la durée convenue pour le remboursement de l’avance ne peut être inférieure à 6 ans. La date limite de remboursement ne peut, toutefois, pas être ultérieure au 1er janvier 2031. »
II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I du présent article, en ce qu’il permet de prévoir des modalités de remboursement des avances consenties aux autorités organisatrices de la mobilité plus favorables, est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.