SEANCE DU 30 NOVEMBRE 2001
M. le président.
« Art. 67
quater
. - Le Gouvernement déposera devant le Parlement, dans
les six mois à compter de l'adoption de la présente loi, un rapport sur l'état
du patrimoine immobilier minier, les moyens disponibles pour son amélioration
et sa réhabilitation et les principales orientations retenues dans ce domaine.
»
Sur l'article, la parole est à M. Coquelle.
M. Yves Coquelle.
Nous souscrivons bien évidemment à la lettre et à l'esprit de l'article 67
quater
du présent projet de loi de finances.
Ainsi que je l'avais indiqué lors de la discussion de la première partie, nous
sommes particulièrement préoccupés par la situation du patrimoine des
Charbonnages de France appelé à devenir celui de l'Etablissement foncier de
Nord - Pas-de-Calais, l'EFINORPA, créé en vertu des dispositions des articles
191 et 192 de la loi sur la solidarité et le renouvellement urbains.
Les dispositions concernées avaient consacré le transfert de propriété, en
instituant une exemption d'application des droits de mutation et en précisant
les missions dévolues à l'EFINORPA.
L'enjeu est d'importance. Ce sont en effet 70 000 logements miniers, abritant
300 000 habitants dans plus de 170 communes du Nord - Pas-de-Calais qui sont au
centre de ce transfert de propriété.
Nous pouvons souligner également que l'établissement public est dirigé par un
conseil d'administration original, associant notamment les élus, les
organisations syndicales de la profession et les occupants du parc.
Mais, au-delà des conditions du transfert de propriété, une question
essentielle se pose. Il s'agit du prix auquel les Charbonnages de France
entendent vendre ce patrimoine. Ce prix enregistre en effet dans les faits une
plus-value non négligeable dans la mesure où les logements concernés sont
largement amortis : une part essentielle du parc date de la pleine période
d'exploitation du bassin, avant la Seconde Guerre mondiale.
On sait aussi que ce parc nécessitera d'importants travaux de réhabilitation,
de rénovation et d'entretien.
Il nous paraît donc nécessaire que le rapport prévu par l'article 67
quater
du présent projet de loi de finances prenne en compte l'ensemble
des réalités financières liées au transfert du patrimoine et que soit notamment
posée la question d'une dévolution gratuite, au demeurant justifiée par
l'ancienneté du patrimoine.
M. le président.
Je mets aux voix l'article 67
quater
.
(L'article 67
quater
est adopté.)
M. le président.
Nous avons achevé l'examen des dispositions du projet de loi de finances
concernant l'industrie (et La Poste).
Mes chers collègues, nous allons maintenant interrompre nos travaux ; nous les
reprendrons à quinze heures.
La séance est suspendue.
(La séance, suspendue à douze heures quarante, est reprise à quinze heures,
sous la présidence de M. Bernard Angels.)