SEANCE DU 17 OCTOBRE 2001
M. le président.
« Art. 1er E. - L'article 1er de la loi n° 95-73 du 21 janvier 1995
d'orientation et de programmation relative à la sécurité est ainsi rédigé :
«
Art. 1er
. - La sécurité est un droit fondamental. Elle est une
condition de l'exercice des libertés et de la réduction des inégalités.
« A ce titre, elle est un devoir pour l'Etat, qui veille, sur l'ensemble du
territoire de la République, à la protection des personnes, de leurs biens et
des prérogatives de leur citoyenneté, à la défense de leurs institutions et des
intérêts nationaux, au respect des lois, au maintien de la paix et de l'ordre
publics.
« L'Etat associe, dans le cadre des contrats locaux de sécurité, les
collectivités territoriales et les établissements publics de coopération
intercommunale, qui participent également à la politique de sécurité. D'autres
personnes, morales et privées, et notamment les associations, les bailleurs
sociaux et les entreprises de transport, peuvent concourir à l'élaboration et à
la mise en oeuvre de ces contrats. »
L'amendement n° 19, présenté par M. Schosteck, au nom de la commission, est
ainsi libellé :
« Rédiger comme suit l'article 1er E :
« L'article L. 2214-3 du code général des collectivités territoriales est
complété par un second alinéa ainsi rédigé :
« Pour l'exercice des compétences visées à l'article L. 2212-2, le maire peut
faire appel aux forces de police étatisées. »
La parole est à M. le rapporteur.
M. Jean-Pierre Schosteck,
rapporteur.
Le maire doit pouvoir demander l'intervention de la police
étatisée - le terme n'est pas beau,...
M. Jean-Jacques Hyest.
Oh non !
M. Jean-Pierre Schosteck,
rapporteur.
... mais c'est celui qui est communément utilisé dans les
textes.
M. le président.
Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Daniel Vaillant,
ministre de l'intérieur.
Défavorable.
M. le président.
Je vais mettre aux voix l'amendement n° 19.
M. Jean-Jacques Hyest.
Je demande la parole pour explication de vote.
M. le président.
La parole est à M. Hyest.
M. Jean-Jacques Hyest.
Il est vrai que le code général des collectivités territoriales mentionne les
« forces de police étatisées ». Moi, je ne connais que les forces de la police
nationale ou de la gendarmerie nationale !
« Etatisées », cela nous rappelle les textes de 1941 sur l'étatisation de la
police. De plus, si l'on parle de forces de police « étatisées », il faudra
ensuite « terrorialiser » les polices municipales qui ont été étatisées,
s'agissant, je le reconnais, d'une responsabilité de l'Etat.
Nos concitoyens n'y comprennent plus rien ! Il faut se limiter à la police
nationale et la gendarmerie nationale, cela me paraît suffisant.
Cela étant, dans la mesure où le terme existe, je comprends que M. le
rapporteur l'ait utilisé !
M. Jean-Pierre Schosteck,
rapporteur.
A regret !
M. le président.
Je mets aux voix l'amendement n° 19, repoussé par le Gouvernement.
(L'amendement est adopté.)
M. le président.
En conséquence, l'article 1er E est ainsi rédigé.
Article 1er F