C. LA QUESTION DES TRANSPORTS SCOLAIRES

L'organisation et la responsabilité des transports sont confiées à deux types d'autorités décentralisées :

- les départements ont en charge les transports scolaires hors du périmètre urbain,

- l'autorité compétente pour l'organisation des transports urbains l'est également en matière scolaire à l'intérieur de ces périmètres.

Ces autorités organisent le transport scolaire, mais elles peuvent, toutefois, passer avec d'autres personnes publiques (communes, groupement de communes) et même avec des personnes privées -associations de parents d'élèves, ou associations familiales- des conventions qui leur permettent de confier à ces personnes l'organisation même du service.

Le département et les autorités organisatrices en général sont compétents pour :

- créer et définir les services de transport scolaire, c'est-à-dire pour décider de la création des circuits de ramassage, de leur modification, de la fermeture des circuits ;

- fixer les catégories d'élèves admis dans le circuit ;

- décider de l'ouverture éventuelle du service à d'autres usagers ;

- déterminer les conditions du service du ramassage scolaire, notamment prévoir quelles communes et quels établissements scolaires seront concernés par le ramassage. Enfin, pour fixer les horaires, les fréquences, les points d'arrêts du circuit ;

- décider du financement du transport scolaire. Il leur incombe donc de décider de la politique tarifaire qu'elles entendent mener et peuvent décider, soit d'instaurer la gratuité du transport des élèves, soit de fixer le taux de participation des familles ;

- choisir le mode d'exploitation du service qui leur convient le mieux : régie, délégation de service public ;

- enfin, prendre les mesures de sécurité en faveur des élèves.

En matière de sécurité, l'Etat reste compétent pour définir les règles de sécurité et vérifier leur observation et pour le contrôle technique des véhicules. Il exerce également un pouvoir général en matière d'encadrements des tarifs, de réglementation technique et sociale et de tenue de registre des transporteurs.

En application de l'article 30 de la loi du 22 juillet 1983, le département ou l'autorité compétente peut confier par convention, tout ou partie de l'organisation des transports scolaires, à des communes, des groupements de communes, syndicats mixtes, établissements d'enseignements, associations de parents d'élèves et associations familiales.

Le financement est un financement croisé : Etat/collectivités territoriales. Ainsi, a été mise en place la compensation des charges transférées. Un droit à compensation a été défini par le décret du 18 juin 1984 précité. A ce titre, l'Etat alloue aux autorités compétentes des ressources équivalentes aux dépenses qu'il effectuait à la date du transfert. Cette compensation s'est traduite par l'attribution d'une part supplémentaire de la dotation générale de décentralisation. Une actualisation intervient chaque année, conformément aux dispositions de l' article L. 1614 du code général des collectivités territoriales. Des subventions d'équipement peuvent s'ajouter à la DGD. La question grave qui se pose aujourd'hui vient du nombre toujours plus grand d'élèves transportés. Ce nombre croît sous l'effet de la suppression de classes dans les zones rurales. On est donc en droit de se demander si, plutôt que d'organiser à un coût de plus en plus dispendieux le ramassage scolaire, source de fatigue et d'insécurité pour les élèves, il ne serait pas plus efficace de maintenir avec cet argent les classes supprimées par le rectorat.

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