3. Doter la France d'un régime de stock-options équivalent à ceux de ses concurrents
Compte
tenu du rôle essentiel de ce mode de rémunération dans la
naissance et le développement des entreprises innovantes, il convient de
rapprocher le régime des BSPCE et des stock-options de droit commun des
pratiques étrangères.
Supprimer la discrimination qui est faite entre salariés ayant moins
de trois ans d'ancienneté et salariés ayant plus de trois ans
d'ancienneté
Les BSPCE des premiers sont taxés à 30 %, ceux des seconds
à 16 %. La pertinence de cette différence de traitement
entre les bénéficiaires est contestable. On voit bien pourquoi le
salarié intégrant une société récemment
créée devrait se trouver fiscalement moins bien traité
qu'un collaborateur plus ancien. Mais il se trouve qu'une telle distinction, si
elle " fidélise " les salariés, a pour effet de
pénaliser les derniers arrivés. De ce fait elle sanctionne
l'attribution de BSPCE à des collaborateurs occasionnels de la
société, et elle ignore les besoins réels des entreprises
récemment créées. Celles-ci ont un besoin vital, pour
franchir les différentes étapes de leur développement, de
collaborations temporaires de haut niveau.
Amender la règle en vertu de laquelle seules les
sociétés détenues à concurrence de 25 % par
des personnes physiques peuvent bénéficier des BSPCE.
Cette règle s'explique par la volonté d'exclure du
bénéfice fiscal des BSPCE les filiales des grands groupes. Le
pourcentage de 25 % doit être maintenu pendant toute la vie de
l'entreprise.
Or, le financement des start-ups passe par des ouvertures successives du
capital des entreprises, ce qui entraîne une dilution progressive de la
participation des personnes physiques qui sont à l'origine de sa
création. D'où la proposition de n'appliquer la règle des
25 % qu'au moment de l'attribution des BSPCE et non de façon
continue.
Rapprocher le régime fiscal des stock-options françaises des
régimes en vigueur à l'étranger
Il convient de ramener de cinq ans à trois ans le délai
permettant de bénéficier du taux d'imposition de 26 % ,
comme cela a été proposé par le Sénat lors de
l'examen de la proposition de loi tendant à développer
l'actionnariat salarié
99(
*
)
. En contrepartie, un délai de
portage d'un an entre l'acquisition et la cession des titres serait
rétabli. Ce délai s'imputerait sur celui de trois ans. Quant aux
plus values qui apparaissent à l'occasion de la vente d'actions ayant
fait l'objet de stock options, elle étaient, jusqu'en janvier 1997,
exonérées de cotisations sociales. La loi de financement de la
sécurité sociale pour 1997 a supprimé cet avantage. Il
conviendrait de le rétablir.
L'amélioration du régime fiscal des stock-options serait
accompagnée d'une plus grande transparence de leur attribution. Les
assemblées générales devraient publier, chaque
année, la liste des attributions nominatives d'options consenties aux
dirigeants, gérants, administrateurs de la société ainsi
qu'aux dix salariés les mieux traités. Par ailleurs, il
conviendrait d'interdire l'octroi de rabais sur les prix d'attribution des
titres, rabais autorisés par les articles 208-1 et 208-3 de la loi
du 24 juillet 1966 sur les sociétés commerciales.
CONCLUSION
Faut-il
se féliciter ou s'inquiéter du départ à
l'étranger de centaines sinon de milliers de jeunes Français
diplômés de nos écoles d'ingénieurs, d'informatique
ou de commerce, ainsi que de nos grandes écoles ?
Les pouvoirs publics affectent de considérer qu'il s'agit d'un
épiphénomène dont il n'y a pas lieu de se
préoccuper. Il semble bien, cependant, que la décision prise par
tant de jeunes de faire carrière ou de créer leur entreprise en
Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis plutôt qu'en France, traduit un rejet
de l'environnement administratif et fiscal national. Les
intéressés ne laissent aucun doute à ce sujet. Aussi
est-il compréhensible que l'administration et le Gouvernement souhaitent
minimiser l'ampleur et la signification d'un exode qui les gêne en raison
de l'évidente portée politique qu'il revêt.
Le Directeur de la législation fiscale au ministère des Finances,
entendu par le Groupe de Travail, a assez bien résumé l'attitude
des pouvoirs publics en faisant observer que les expatriations de personnes et
de capitaux n'avaient pas, à ce stade, d'incidence
" macro-économique ". Remarque qui conduit à se
demander quel était en 1900 l'impact
" macro-économique " du moteur à explosion ou en 1920
celui de l'industrie aéronautique. Avoir l'oeil rivé sur le court
terme n'est pas la meilleure manière de préparer l'avenir.
Le Groupe de Travail de la Commission des Affaires économiques estime,
contrairement au Gouvernement, que l'exode de cadres et d'entrepreneurs auquel
on assiste et qui ne cesse de s'accélérer, constitue un
phénomène grave à plusieurs titres.
Il prive la France d'une élite, certes peu nombreuse, mais dont le
rôle économique est stratégique. Le pourcentage de
diplômés sortant de nos écoles d'ingénieurs et de
commerce qui créent des entreprises est, en effet, si faible (6 % pour
les premiers, 3 % pour les seconds), qu'une hémorragie, même
numériquement limitée, aura à moyen terme des
conséquences très sérieuses.
D'autant qu'elle affecte principalement un secteur économique essentiel,
celui des nouvelles technologies de la communication, qui n'est pas seulement
porteur de productivité et de croissance, mais qui sera demain un
déterminant de la puissance économique des nations.
Il est clair, d'autre part, que ce qui vaut aujourd'hui pour l'informatique et
Internet, vaudra demain pour d'autres secteurs, notamment pour les sciences de
la vie, appelées à connaître un immense
développement. L'enjeu concerne donc très directement la
compétitivité future de la France dans le vaste secteur de
l'innovation.
Aussi, le Groupe de Travail demande-t-il instamment qu'on ait le courage de
s'attaquer au problème de front, quitte à admettre les carences
d'une certaine politique et à les corriger.
Il est vrai que le Gouvernement devra accepter d'apporter à la
fiscalité, au-delà des premières mesures prises par M.
Strauss-Kahn, d'autres infléchissements qui heurtent les
sensibilités de sa majorité. Un choix devra être fait entre
efficacité et égalité. Chacun convient qu'il faut tendre
à un équilibre. Mais il est clair que celui-ci est rompu et qu'il
convient de le rétablir sans tarder.
Les propositions qu'a faites le Groupe de travail sont volontairement
limitées. Elles ne visent que le créneau des créateurs
d'entreprises et le secteur des nouvelles technologies. On les trouvera
peut-être timides. Il est certain, en effet, que c'est l'image même
que donne la France à cause de sa fiscalité, de sa
législation du travail et plus généralement du
contrôle " tatillon " que l'Etat et ses services exercent sur
l'économie, qui décourage les entrepreneurs, en particulier, les
PME et les jeunes. Or, changer cette image, c'est changer l'orientation
même de la politique suivie.
Le Groupe de Travail, tout en souhaitant un tel changement de cap, a choisi par
réalisme de limiter ses suggestions à des mesures qui devraient
pouvoir -du moins le souhaite-t-il- être adoptées et mises en
oeuvre sans susciter de trop vives polémiques. Son message est
clair : la France ne retiendra son élite et n'attirera à
elle celle d'autres pays que si elle surmonte ses blocages idéologiques
et met en oeuvre une politique qui mise résolument sur l'innovation, la
jeunesse et par conséquent l'avenir.
EXAMEN EN COMMISSION
Lors de
sa réunion du mercredi 7 juin 2000, la commission a
procédé à l'examen du rapport d'information de
M. Jean François-Poncet sur les conclusions du groupe de travail
sur l'expatriation des jeunes Français.
Après que M. Jean François-Poncet, Président, a
présenté les conclusions de son rapport, un débat s'est
instauré.
M. André Ferrand s'est félicité que la Commission des
Affaires économiques se soit saisie d'un sujet d'une importance aussi
cruciale pour l'avenir de la France. Il a précisé qu'il y avait
environ 1,8 millions de français établis hors de France, dont
plus de la moitié était immatriculée auprès d'un
consulat français. Il a fait observer que les motivations des cadres et
des jeunes diplômés qui s'expatrient en Grande-Bretagne sont
également liées au rôle central de la place de Londres sur
les marchés financiers internationaux. Soulignant que les pays
anglo-saxons avaient, pour des raisons historiques et culturelles, une plus
forte attractivité que la France, il a jugé que celle-ci devrait
compenser ce handicap par une fiscalité plus compétitive.
M. Francis Grignon a tout d'abord souligné que les " business
angels " jouaient un rôle tout à fait essentiel aux
Etats-Unis dans le financement de la création d'entreprise, comme il
avait pu le constater lors de la mission qu'il avait effectuée pour la
préparation de son rapport sur le " Small Business
Administration ". Il a rappelé qu'il avait proposé, dans le
cadre du groupe de travail " Nouvelles entreprises et territoires ",
une mesure en faveur des " business angels " qui s'inspirait du
dispositif américain, autorisant les investisseurs privés
à imputer sur leur revenu imposable les pertes liées à
leurs investissements dans des entreprises non cotées. Il a
regretté que la loi française ne permette pas à ce type de
dispositif d'avoir un effet aussi incitatif qu'outre atlantique. Il a, par
ailleurs, constaté que les bons de souscriptions de parts de
créateurs d'entreprises étaient malheureusement
réservés aux entreprises crées il y a moins de quinze ans.
Il a enfin souligné que si la proportion des créateurs
d'entreprises issus des polytechniques était de l'ordre de 2 %,
elle était, en revanche, plus élevée dans les
écoles d'ingénieurs de province, où elle s'élevait
parfois à 15 %.
M. Gérard César a estimé que ce rapport ferait date,
se félicitant qu'un cri d'alarme soit lancé pour sensibiliser
l'opinion publique à la perte d'attractivité de la France
qu'entraînent le niveau de sa fiscalité et la complexité de
ses réglementations. Il a considéré qu'à l'instar
du rapport Teulade, qui souligne la nécessité de prendre des
mesures urgentes pour assurer les retraites de demain, ce rapport oeuvrait pour
l'avenir, en incitant les pouvoirs publics à favoriser une plus grande
compétitivité de l'environnement fiscal et administratif
français.
M. Michel Souplet a estimé que cette nouvelle vague
d'émigration, qu'il a comparée à celle provoquée
par la révocation de l'Edit de Nantes, était tout à fait
préoccupante pour l'économie française. Observant que les
générations issues de la guerre étaient en
général assez réticentes à s'expatrier, il a
considéré que ces expatriations illustraient par comparaison la
mobilité croissante des jeunes générations. Il a
souligné que la fuite des cadres et des entrepreneurs français
vers les Etats-Unis avait des conséquences particulièrement
graves dans les départements et territoires d'outre-mer qui se voyaient
ainsi privés de leurs élites entrepreneuriales.
M. Louis Moinard a estimé que ces expatriations illustraient la
nécessité de réformer notre fiscalité dans le sens
d'une plus grande efficacité. Il a relevé que l'environnement
culturel et social américain était indéniablement plus
motivant pour les jeunes cadres et entrepreneurs que l'environnement
français. Il a enfin souligné que le souci légitime de
l'égalité et de la justice sociale devait être
concilié avec un objectif d'efficacité et ne pas être
confondu avec l'égalitarisme.
M. François Gerbaud a observé que ces départs
illustraient l'ouverture croissante des jeunes Français à
l'étranger, mais également la faible attractivité de la
France. Il a jugé, à ce propos, opportun d'établir un
comparatif fiscal au sein de l'Union européenne, afin que l'on puisse
situer les performances de chaque pays pour chaque catégorie
d'impôts. Il a, par ailleurs, estimé que l'enthousiasme actuel
pour les nouvelles technologies de l'information conduisait à
surévaluer leur importance, relevant que d'autres technologies et, en
particulier, la biotechnologie devraient jouer à l'avenir un rôle
tout aussi déterminant.
M. Jean-Pierre Vial a souligné que si l'environnement de la
création d'entreprises innovantes s'était considérablement
amélioré ces dernières années, la France n'avait
probablement pas encore rattrapé ce retard dans ce domaine, pour des
raisons fiscales mais également culturelles. Il a évoqué
à ce propos les difficultés que rencontrait la mise en place dans
les universités d'" incubateurs ", chargés d'offrir aux
chercheurs un appui logistique technique et financier pour créer leur
propre entreprise.
Evoquant le cas d'une entreprise de biotechnologie de son département,
M. Francis Grignon a relevé que les collectivités
territoriales en France ne disposaient pas des mêmes moyens pour attirer
ou retenir les entreprises que les collectivités territoriales
américaines, dont certaines proposaient jusqu'à construire
gratuitement une usine pour attirer des entreprises françaises à
très fort potentiel.
M. François Gerbaud a souligné, à ce propos, la
nécessité de retenir nos chercheurs en biotechnologie.
En réponse, M. Jean François-Poncet, Président, a
apporté les précisions suivantes :
- les pouvoirs publics ont, en effet, la tentation de banaliser et de minimiser
le phénomène. Le Directeur du Service de la Législation
Fiscale du ministère de l'économie et des finances a notamment
estimé, lors d'une audition par le groupe de travail, que l'expatriation
de ces cadres et entrepreneurs du secteur des nouvelles technologies n'avait
aucun effet macro-économique ;
- si les pouvoirs publics attendent que cette émigration ait un effet
macro-économique, il sera trop tard pour agir. Le moteur à
explosion en 1860 ou la télévision dans les années 1940
n'avaient pas d'effet macro-économique. On sait ce qu'il en est advenu
quelques décennies plus tard ;
- le secteur des nouvelles technologies fait actuellement l'objet d'une bulle
spéculative qui fera sans aucun doute l'objet d'une correction. Mais,
au-delà de ces mouvements boursiers, nous assistons à une
véritable révolution industrielle. La possibilité offerte
aux entreprises de se connecter au monde entier et de personnaliser leurs
relations avec leurs clients est à l'origine d'une modification profonde
des modes de production et de consommation ;
- les biotechnologies joueront, en effet, demain, un rôle tout
à fait essentiel dans le domaine médical et dans nombre d'autres
domaines. Le Groupe de Travail a, à ce propos, rencontré de
nombreux chefs d'entreprises français de ce secteur implantés
à Washington.
La commission a ensuite adopté les conclusions du rapport.
ANNEXE
1 -
PROGRAMME DE LA MISSION SUR L'EXPATRIATION
DES JEUNES
FRANÇAIS AUX ETATS-UNIS
DU 18 AU 24 JUILLET 1999
Lundi 19
juillet, San Francisco
10 h 00
: Visite de
Pagoo Communications
et rencontre avec
son fondateur dont
M. Sylvain Dufour
12 h 30
: Déjeuner avec des "
ventures
capitalists
" français à la Résidence du Consul
général :
-
M.
Vincent
Worms
, Président de
Partech International
-
M. Robert
Troy
, Président de
General
Partners Ventures
-
M. Eric
Hautemont
, Président de
Ridge
Ventures
15 h 30
: Visite de
BE Inc
. et rencontre avec son
Président,
M.
Jean-Louis Gassée
17 h 00
: Visite d'
Aplio
et rencontre avec son
Président,
M. Olivier Zitoun
Mardi 20 juillet, San Francisco
9 h 00
: Visite d'
Ilog
et rencontre avec son
Président,
M. Edouard Efira
10 h 30
: Visite de
Ezlogin.com
et rencontre avec ses
fondateurs,
MM. Julien N'Guyen et Jean-Noël Lebrun
12 h 30
:
Déjeuner avec de
jeunes entrepreneurs
français
des secteurs de haute technologie :
- MM. Julien Nguyen, Jean-Noël Lebrun,
fondateurs de
e-PORTER, Inc.
- M. Jean-Yves Conte,
fondateur de
JYC Resources
- M. Yves Blehaut,
créateur de
Infogrames
Entertainent
- M. Olivier Garbe,
Président de
Winnov
-
M. Thierry Levy,
fondateur de
Quiz Studio
- M. Yves Huin
, Président de
Acteam
International
- Mme Martine Kempf
, Présidente de
Katalavox
-
M. Alexandre Gonthier
, Président de
IPIN
15 h
00
: Réunion de travail organisée par le Cabinet
d'avocats
Ropers, Majeski & Ass
. sur le thème de la
création d'entreprise
17 h 00
: Visite d
'Easy Planet
et rencontre avec le
Président
Khaï Minh
Phan
20 h 00
:
Dîner organisé par la
section de
San Francisco des Conseillers du Commerce Extérieur
, sur le
thème de la création d'entreprise en Californie, avec des
entrepreneurs, des banquiers, des avocats et des consultants :
- M. Christian
Morio,
inspecteur général
à la
Bank of the West
-
M. Joël Sibrac
, Senior Executive Vice-President de la
Bank of the West
-
M. Yves Blehaut
; Président
d'Infogrames
Entertainment
USA
-
M. Bruno Fraeyman
, avocat,
Ropers-Majesky
-
M.
Alain Pinel,
agent immobilier,
Coldwell Banker
Mercredi 21 juillet, San Francisco
8 h 00
: Visite de
Bay Bread
et rencontre avec son
Président,
M.
Pascal Rigo
9 h 15
: Visite de
Life in Provence
et rencontre avec son
Président,
M.
Donatien Monod
10 h 00
: Visite de
Made in France
et rencontre avec son
Président,
M. Hugues de Vernou
13 h 00
: Déjeuner au "
Domaine Chandon
"
14 h 30
: Visite de
Clos du Val
et rencontre avec son
Président,
M. Bernard Portet
Vendredi
23 juillet
,
Washington
9 h 00
: Entretien avec
M. Robert Faure
, directeur du
restaurant " Les Halles " en présence de
M. Eric
Rochard
, directeur du " Restaurant Français " et
M.
Alain de Keghel
, Consul général à Washington
10 h 30
: Entretien avec
M. Christophe Gissinger
,
Président & CEO,
Pack on Line
11 h 30
: Entretien avec
M. Jean-François Orsini
,
directeur régional,
Freelance Technologies
12 h 30
: Déjeuner avec des entrepreneurs français
du secteur de la biotechnologie :
-
M. Jacques Besnainou,
Président,
Ecobalance
-
M. Patrick Hervy
, Président & CEO,
Diabetex
- M
. Jean-Paul Hofmann
, Vice-Président,
Large Scale
Biology Corp.
-
M. Stephen Rochereau
, Managing Director,
Space Vest
-
M. Alain de Keghel
, Consul général à
Washington
-
Mme Françoise Tourraine-Moulin
, attachée
" biotechnologies ", mission scientifique
-
M. Bruno Jactel
, conseiller économique et commercial
-
M. Philippe Lacoste
, deuxième conseiller
-
M. Frédéric Badey
, attaché
" biotechnologies ", Poste d'expansion économique
15 h 00 à 16 h 15 :
Visite de la société
Torrent Network
et rencontre avec
M. Jean-Luc Abaziou,
son
Président
ANNEXE
2 -
PROGRAMME DE LA MISSION SUR L'EXPATRIATION
DES JEUNES
FRANÇAIS AU ROYAUME-UNI
LES 3 ET 4 AVRIL 2000
Lundi 3
Avril, Londres
8h.30
: Entretiens au Poste d'expansion économique
avec :
-
M. P. O'Quin
, Ministre Conseiller pour les Affaires
Economiques et Commerciales
-
Mme Bourolleau
, Consul Général de France à
Londres
-
M. Stephan Elting
, fondateur de l'entreprise
Blue Deco. Com
, accompagné de ses deux associés
Mme Stéphanie Thierry
et
M. Guillaume Danis
11 h 00
: Rencontre avec
MM. Stephen O'Brien
, Chief
Executive, et
Michael Charlton
, Managing Director, de
London
First Centre
(Agence de développement économique du Grand
Londres chargée d'attirer des investissements sur la région)
12h.30
: Déjeuner de travail avec des créateurs
d'entreprises français au Royaume-Uni dans le secteur de la finance et
des nouvelles technologies :
-
M. Serge Acker
, Managing Director de
404 Found !
-
M. Emmanuel Lesur
, Director & Sales de
OTC
Conseil
-
M. Pierre-Yves Commanay
, Subsidiary Manager de
SOPRA
-
M. Denis Tresgots
, Regional Sales Manager de
Freelance
Technologies
15h 00
: Entretien avec
Invest in Britain Bureau (IBB)
,
M. Andrew Fraser
, Chief Executive, ou
M. David Cockerham
, Deputy Chief Executive et avec
Mrs Janssis
, responsable de la section Europe, Department of Trade
and Industry
16h.45
: Rencontre avec
MM. Bernard Gault,
Managing
Director de
Morgan Stanley
,
Bertrand Coste,
Managing
Director de QES Investment Ltd,
Michel Caillard
,
Arnheim, Tite &
Lewis
et
M. de Forges
, Ministre Conseiller pour les Affaires
Financières
18h 15
: Entretien avec M.
Stéphane Boujnah
,
Director au
Crédit Suisse/First Boston
20h 30
: Dîner chez
M. P. O'Quin
, Ministre Conseiller
pour les Affaires Economiques et Commerciales avec :
-
M. Alain Thibaudeau
, Group Chief Executive d'
Exchem
PLC
-
M. Olivier Kerhoas
,
Constantin Ltd
-
M. Pascal d'Hont
, avocat chez
Ernst & Young
-
M. Raymond Leprêtre
,
Leprêtre &
Partners
-
M. Jean-Noël Mermet
, Président de
Frenger
International
-
M. Peter Alfandary
de
Warner Cranston
Mardi 4 Avril, Londres
8h30
: Petit déjeuner de travail avec des entrepreneurs
français :
-
M. Thomas Vingtrinier
, Managing Director de
Siticom
-
M. Eric Mouilleron
de
Valtech Ltd
-
M. Pascal Josselin,
Vice-Président pour l'Europe de
Fi
System
10h.15
: Entretien avec
Mme Emmanuelle Drouet
,
créatrice de
Iglu.com
(vente de services touristiques via
Internet)
11h30
: Entretien avec
Mme Marchand
, attachée
fiscale
13h.00
: Déjeuner avec
M. Michel Caillard
, Directeur
juridique et fiscal pour l'Europe de
PwC
et le Ministre Conseiller pour
les Affaires Financières
15h.00
: Entretien au Poste d'expansion économique avec
M. Thomas Beauchamp
, créateur de
No Problem
Services
(société spécialisée dans la
création de sites Web pour le secteur bancaire)
ANNEXE
3 -
LISTE DES PERSONNES AUDITIONNÉES
Mardi 26
octobre 1999
-
M.
Jean-Pierre Laffon
, Directeur des Français
à l'étranger et des étrangers en France, Ministère
des Affaires étrangères,
-
M.
René Trégouët
, Sénateur du
Rhône.
Mardi 9 novembre 1999
-
M. Bernard Maitre
, associé de Galiléo Partners,
fonds de capital risque,
-
M. Pierre Laffitte
, Sénateur des Alpes-Maritimes,
-
M. Sylvain Forestier
, Président de l'association
Croissance plus et
Mme Anne-Christine Carpentier
, Secrétaire
général,
-
M. Antoine Decitre
, fondateur de Défi Start-up et de
l'association SICOB pour la création d'entreprise.
Mardi 16 novembre 1999
-
M. Dominique Leblanc
, Directeur général adjoint
à la Bourse de Paris,
-
M. Edouard de Rocca,
Directeur marketing d'Aplio France,
-
M. Stéphane Boujnah
, conseiller technique
auprès du Ministre de l'économie et des finances.
Mardi 14 décembre 1999
-
M. Stéphane Boujnah
, conseiller technique auprès du
Ministre de l'économie et des finances.
Mardi 18 janvier 2000
-
M. Jean-Noël Mermet
, Président Directeur
Général de Frenger-International.
Mardi 18 janvier 2000 -
Dîner de travail avec :
-
M. Sylvain Forestier
, Président du Groupe D,
Président de l'association Croissance Plus
-
Mme Anne-Christine Carpentier
, Directeur exécutif de
l'association Croissance Plus,
-
M. Pierre Césarini
, Président de Temposoft,
-
M. Amaury Eloy
, Président de Newworks,
-
M. Stéphane Donders
, Président de Keymage,
-
M. Benoît Habert
, Président de Dassault
Developpement,
-
M. Pierre Haren
, Président de Ilog,
-
M. Loïc Le Meur
, Président de Rapidsite,
-
M. Jean Schmitt
, Président de SLP.
Mercredi 26 janvier 2000
-
M. Bernard Larrouturou
, Président Directeur
Général de l'Institut national de recherche en informatique et en
automatique,
-
M. Daniel Zumino
, associé de la société
Leonardo Finance,
-
M. Olivier Cadic
, Président Directeur
Général de la société Info-Elec,
Mardi 1
er
février 2000
-
M. Christian Saint-Etienne
, Professeur à
l'Université Paris-Dauphine.
Mardi 29 février 2000
-
M. Grégoire REVENU
, Business Angels.
Mardi 29 février 2000 -
Dîner de travail avec
-
M. Yves Delacour
, fondateur de Leonardo Finance,
-
M. Jacques Beghain
, fondateur de LBMB,
-
M. Daniel Zumino
, fondateur de DILEN,
-
M. Alain Château
, fondateur de Intercall,
-
M. François Thurel
, fondateur de Easyflying,
-
M. Alexandre Joseph
, fondateur de E-Local,
-
M. Jean-Paul Berthelot
, fondateur de Anywherere,
-
M. Michel Vincent
, fondateur de Cyperus.com,
-
M. Xavier Blanchot
, fondateur de Internet-telecom.
Mercredi 15 mars 2000
-
M. Serge Plattard
, directeur des relations internationales au
CNES, fondateur de l'association " Animation du réseau des
ingénieurs et scientifiques à l'étranger ", ARISE.
Mardi 21 mars 2000
-
M. Le Floc'h Louboutin
, Directeur de la législation
fiscale au ministère de l'Economie, des finances et de l'industrie.
LA FUITE DES CERVEAUX : MYTHE OU RÉALITÉ ?
Depuis
quelques années, les médias se font régulièrement
l'écho de départs massifs de jeunes Français hautement
qualifiés vers les pays anglo-saxons. Alertée par ces
informations, la Commission des Affaires économiques du Sénat a
décidé, en juin dernier, de créer un groupe de travail sur
l'expatriation des jeunes Français pour mesurer la réalité
de ce phénomène et l'analyser.
S'appuyant sur des missions d'études aux Etats-Unis et en
Grande-Bretagne, sur l'audition d'un grand nombre de jeunes créateurs
d'entreprises et sur d'autres sources d'informations tant françaises
qu'étrangères, le Groupe de travail s'est efforcé de
répondre aux questions que tout le monde se pose : combien de
créateurs, d'entrepreneurs, de cadres de haut niveau, de chercheurs,
d'investisseurs s'expatrient ? Pourquoi partent-ils ? Combien reviennent en
France? Que faudrait-il faire pour les retenir ?
A partir de cette analyse quantitative et qualitative, le rapport
procède à une évaluation des conséquences de ces
expatriations pour la France. Si on peut, en effet, se féliciter de la
mobilité croissante de jeunes diplômés qui partent à
l'étranger acquérir une expérience internationale, l'exode
auquel on assiste constitue indéniablement une lourde perte pour notre
pays. Cette nouvelle vague d'émigration prive la France d'une
élite entrepreneuriale peu nombreuse, mais essentielle au
développement de la nouvelle économie.
Jugeant que la volonté de créer un climat favorable à
l'épanouissement des nouvelles technologies doit s'inscrire dans un
environnement global propice à la création de richesses, le
groupe de travail propose une série de mesures concrètes
destinées à arrêter l'hémorragie et à faire
de la France une terre d'accueil pour les nouveaux entrepreneurs.