C. UNE CONTRIBUTION POSITIVE DES COLLECTIVITÉS LOCALES AU SOLDE DES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES

En matière de recettes, les collectivités locales font preuve de modération fiscale. Selon la Cour des comptes, l'augmentation de 0,8 point du taux de prélèvement obligatoire au cours de l'exercice 1999 (contre un objectif initial de baisse de 0,2 point) se répartit entre une augmentation de 1,2 point pour l'Etat, de 0,4 point pour les organismes divers d'administration centrale, une augmentation de 0,5 point pour la sécurité sociale et une baisse de 0,2 point pour les administrations publiques locales.

Malgré l'augmentation de leurs dépenses et la stabilisation de leur pression fiscale, les collectivités locales continuent d'afficher un excédent budgétaire, dont la Cour des comptes relève qu'il s'est encore accru en 1999, pour s'établir 34,6 milliards de francs contre 27,2 milliards de francs en 1998. En 1999, le déficit de l'Etat s'établissait à 206 milliards de francs. En outre, il convient de rappeler que les collectivités locales n'ont pas le droit de financer par emprunt leurs dépenses de fonctionnement, alors que, dans la loi de finances initiale pour 2000, l'Etat affichait un déficit de fonctionnement d'environ 50 milliards de francs. De manière générale, les règles comptables applicables aux collectivités sont plus rigides que celles de l'Etat qui, selon la Cour des comptes, se permet " des facilités comptables exorbitantes des règles communément admises ".

Outre qu'elles sont en excédent budgétaire, les collectivités locales se désendettent également depuis 1997. Le rapport sur les comptes de la nation de l'année 1998, annexé au projet de loi de finances pour 2000, indique en effet que, " entre 1980 et 1998, l'Etat a contribué pour plus de 80 % à la progression du ratio d'endettement public en termes de points de PIB ". Il constate en revanche que " les administrations locales gardent un endettement relativement stable en part de PIB, ce qui réduit leur poids dans l'endettement public de 26 % à 12 % ".

Au vu de ces éléments, et contrairement à ce que laisse entendre le gouvernement dans son rapport, il est difficile de conclure que les collectivités locales sont moins vertueuses que l'Etat dans leur gestion de l'argent des contribuables.

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