III. LA NÉCESSITÉ D'UNE POLITIQUE FISCALE VOLONTARISTE

A. LES PRÉCONISATIONS DE LA COMMISSION DES FINANCES DU SÉNAT

La commission des finances du Sénat souhaite un véritable programme fiscal, de caractère pluriannuel, seul en mesure de libérer véritablement l'initiative et l'emploi.

A ce titre, le 14 mars 2000, votre président et votre rapporteur général avaient rappelé leurs priorités : " plus loin, plus vite, plus fort "

Ils souhaitent en effet que la France puisse atteindre dans les 3 ans à venir le même niveau de prélèvements que l'Allemagne, soit 42,4 % du PIB. Pour cela une méthode s'impose : des baisses massives et durables d'impôts et de cotisations sociales à hauteur de 250 milliards de francs, soit le double de ce qu'annonce aujourd'hui le gouvernement français.

Cet effort conduirait ainsi à réaliser sur 3 ans ce que le gouvernement social-démocrate de M. Gerhard Schroëder a décidé de mettre en oeuvre sur 5 années à savoir 250 milliards de francs de baisse d'impôts.

Il s'agit d'une part, de corriger les hausses d'impôts décidées depuis 1997 et d'autre part, d'entamer une réforme structurelle de notre système de prélèvements obligatoires.

S'agissant des ajustements à réaliser, il est indispensable de lutter contre toutes les formes de prélèvements rampants ou de doubles impositions qui, de façon insidieuse, accroissent la charge fiscale pesant sur les Français. Votre commission vous avait fait à ce titre, lors de la discussion du projet de loi de finances 2000, un certain nombre de propositions en ce sens que malheureusement, ni le gouvernement ni l'Assemblée nationale n'avaient cru devoir retenir.

En outre, dans une économie ouverte et de plus en plus mondialisée, mettre fin à l'alourdissement continuel depuis 1997 de la pression fiscale est une priorité pour nos entreprises : ce sont elles qui tirent la croissance et qui assurent l'embellie conjoncturelle actuelle. La suppression des mécanismes de double imposition, et du mode de financement des 35 heures (par la contribution sociale sur les bénéfices et la taxe générale sur les activités polluantes) permettraient, par exemple, de restaurer la compétitivité de nos entreprises par rapport à leurs partenaires.

S'agissant des premières mesures structurelles applicables à notre système de prélèvements obligatoires, la commission des finances a préconisé deux réformes importantes. Il s'agit d'abord de réduire le poids de l'impôt sur le revenu acquitté par chaque contribuable. Ensuite, il faut continuer à oeuvrer en faveur de la baisse du coût du travail peu qualifié et notamment des charges sociales qui pèsent sur celui-ci en étendant le champ de la ristourne dégressive sur les bas salaires.

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page