D. UN VÉRITABLE ENJEU DE SECURITÉ INTÉRIEURE
La
France devra s'adapter aux bouleversements
introduits par le traité
d'Amsterdam
dans des domaines liés à la coopération
policière qui touchent de très près à la
souveraineté nationale et auront des répercussions
inévitables sur sa sécurité intérieure
.
La commission européenne a déjà mis en place une structure
chargée de suivre le domaine actuel du 3
ème
pilier
dans lequel elle aura un pouvoir de proposition après l'entrée en
vigueur du traité. Une "
Task force
" a
été constituée comprenant dès à
présent plusieurs dizaines d'experts. Elle comporte trois unités
respectivement compétentes dans les domaines de l'asile et de
l'immigration, de la coopération policière et de la
coopération judiciaire.
Face à la
commission européenne,
les autorités
gouvernementales devront être en mesure
d'affirmer une volonté
politique forte
. Les administrations devront être en état de
suivre de très près l'ensemble du processus.
Or, le
ministère de l'intérieur, principal ministère
intéressé, n'apparaît pas en mesure d'assumer cette
responsabilité dans de bonnes conditions.