B. LA RELATIVE FAIBLESSE DE LA PRÉSENCE DES ENTREPRISES FRANÇAISES EN ASIE CENTRALE
Malgré ces quelques grands contrats, les entreprises
françaises restent peu nombreuses en Asie centrale.
On dénombre ainsi seulement une trentaine d'entreprises
françaises implantées au Kazakhstan
à travers une
société à 100 % française, une co-entreprise
ou un bureau de représentation. Les principales entreprises qui
comprennent des expatriés sont : Bouygues, Elf, Total, Cogema, la
Société Générale, Sodexo, Sucden et Alternative
Finances.
Par ailleurs, quelques PME/PMI ont été créées par
des Français dans le secteur des services (restauration, pressing,
traduction et assistance directe aux entreprises, import/export). La mission
sénatoriale a pu s'entretenir avec plusieurs de ces chefs d'entreprises,
qui font preuve d'un grand dynamisme.
Enfin, une vingtaine de sociétés françaises sont
représentées par un importateur local, mais ne disposent pas
d'exportateurs, telles que Ted Lapidus, Nina Ricci, l'Oréal, Moulinex
ainsi que différentes marques dans le secteur agro-alimentaire (vins et
spiritueux, produits alimentaires...).
Malgré le rôle essentiel joué par la Chambre de commerce
franco-kazakhstanaise, présidée par M. Jean-Bernard Raimond,
qui a ouvert un bureau de représentation à Almaty en juin 1995,
la présence française au Kazakhstan reste relativement modeste.
Il en va de même pour la place de la France sur le
marché
ouzbèk
. Si le secteur des biens d'équipement a crû de
280 % pour les années 1995 et 1996 grâce à deux grands
projets (Technip et Thomson), la présence des sociétés
françaises reste néanmoins très en deçà de
celle de leurs partenaires européennes (allemands, italiens,
néerlandais, ...) et ce malgré une bonne année 1997.
En ce qui concerne le
Turkménistan
, les entreprises
françaises ont enregistré quelques succès commerciaux
importants dans le secteur pétrochimique (unité
d'hydro-traitement de naptha et de reforming catalytique, une unité de
désulfurisation de gaz à Saman-Tepe et exploitation de nappes de
saumure naturelle). Par ailleurs, l'informatisation bancaire a donné
lieu à de nombreuses implantations. A la demande du Président
Niazov, la société de négoce Centrocommerce international
gère sur place un grand nombre de dossiers d'entreprises
françaises par l'intermédiaire d'une société mixte
dont le ministère turkmène du commerce et des ressources
détient 51 % des parts. Les sociétés
françaises présentes subissent une concurrence vive de la part
des entreprises allemandes et britanniques.