2. La découverte de l'Ouzbékistan par la modernisation de la flotte aérienne
Le fort
potentiel touristique -800.000 entrées en 1996- a notamment conduit
l'Ouzbékistan à moderniser sa flotte aérienne.
La compagnie aérienne Ouzbékistan Airways a souhaité
développer les vols charters avec " les
tour-opérateurs " asiatiques et européens pour favoriser
l'entrée de devises.
A l'heure actuelle, cette compagnie, autrefois dans le giron d'Aeroflot, tire
encore une part importante de ses revenus de son centre de maintenance de
Tachkent, principal centre de révision dans le monde des
Ilyouchin 62, des IL 76, des IL 86 et Tupolev TU 154.
Elle possède encore une centaine d'avions de plus de 10 types
différents, notamment des Tupolev TU 154 (mis en service en
1968) des Ilyouchin IL 62 (mis en service en 1967) et des Yak 40
classés " hors d'âge "; la compagnie a néanmoins
acheté deux airbus A 310-300 en 1993 et 2 boeing 767. Ces
derniers sont exploités sur les 75 vols internationaux
hebdomadaires (Londres, Francfort, Amsterdam, Bangkok, New-York, Pékin,
Kuala Lumpur et Athènes). En outre, Ouzbékistan Airways a
commandé trois avions régionaux RJ 85 -construits par
British Aerospace-, dont le premier exemplaire a été livré
le 10 juillet dernier. Ces trois quadrimoteurs -dont le coût
dépasse les 85 millions de dollars- seront exploités sur les
lignes à fort potentiel touristique desservant les villes historiques.
Les atouts dont dispose l'Ouzbékistan sont largement mis en valeur
sur la scène diplomatique internationale
. Les voyages en France et
aux Etats-Unis du Président Karimov en 1996, la signature de l'accord de
partenariat et de coopération avec l'Union européenne, la
résistance aux pressions russes et le renforcement de l'armée
ouzbèke, dont l'effectif avoisine aujourd'hui 100.000 hommes,
constituent les signes tangibles de l'ouverture de la politique
étrangère de l'Ouzbékistan.
Cette affirmation sur la scène diplomatique ne doit pas masquer la
présence de réelles difficultés.