D. LA PRODUCTIVITÉ DU TRAVAIL
L'évolution de la
productivité par
tête
(mesurée par le rapport de la valeur ajoutée aux
effectifs) s'élève en projection à 2 % par an en
moyenne.
Ainsi le mouvement de
ralentissement
de l'évolution
tendancielle
de la productivité par tête constaté
depuis 1990
29(
*
)
ne se
poursuivrait-il
pas sur le moyen terme.
Deux éléments justifieraient cette hypothèse :
- la projection connaît deux phases de reprise marquées (1997-1998
et 2002) ; or, dans les périodes de reprise, les effectifs ne
s'adaptent qu'avec retard à l'évolution de l'activité, ce
qui entraîne une augmentation transitoire de la productivité
(" cycle de productivité ") ;
- la reprise de 1997-1998 est essentiellement tirée par les exportations
et, par conséquent, par le secteur
industriel
où les gains
de productivité sont structurellement plus élevés que dans
les services. Cette
déformation sectorielle
entraîne une
élévation de la moyenne de la productivité.
Inversement, dans le secteur des services, le ralentissement tendanciel de la
productivité se poursuivrait. L'OFCE considère en effet que le
développement du travail à temps partiel dans le secteur
tertiaire se prolongerait dans les prochaines années, bien qu'à
un rythme moins rapide. Il en résulterait une
baisse de la
durée moyenne
du travail de 0,2 % par an.
Comme cela a déjà été indiqué, la projection
ne cherche pas à simuler l'impact de la réduction de la
durée légale du travail de 39 heures à 35 heures
hebdomadaires.
Au total, les hypothèses retenues en matière de
productivité se traduisent par un
" appauvrissement " du
contenu en emplois
de la croissance par rapport aux évolutions
récentes. A ce titre, elles ne sont
pas favorables à
l'évolution de l'
emploi
en projection.