Appartenance politique :
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants
État civil :
Né le 30 juin 1924
Décédé le 25 février 1998
Profession :
Négociant en vins
Département :
Côte-d'Or
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

BARBIER (Bernard)

Né le 30 juin 1924 à Lyon (Rhône)

Décédé le 25 février 1998 à Talant (Côte-d'Or)

Sénateur de la Côte-d'Or de 1979 à 1998

Issu d'une famille franc-comtoise, Bernard Barbier est, durant toute sa vie professionnelle et sa carrière parlementaire, resté fidèle à son terroir bourguignon. Après des études à Dijon puis à Lyon où il entre à l'École des Travaux publics, il s'engage, en septembre 1944, dans les rangs de la première division française libre au sein d'un régiment d'artillerie coloniale. En 1946, il rejoint l'entreprise familiale, la société Moingeon-Gueneau Frères, spécialisée dans la production de crémant de Bourgogne. Il y poursuit une brillante activité de négociant en vins qui l'amène à devenir président-directeur général de cette société en 1965. Il accède à de nombreux postes de responsabilité dans les instances professionnelles, tant locales que nationales. Il est ainsi président de la fédération nationale des syndicats de producteurs de vins mousseux, président du syndicat des producteurs de vins mousseux de Bourgogne, vice-président de la fédération des vins spiritueux de Bourgogne et Franche-Comté, administrateur de la confédération nationale des vins et spiritueux.

Son engagement politique s'inscrit dans le sillon familial, à la suite de son père conseiller général et maire de Nuits-Saint-Georges, et sous l'influence du député indépendant de Beaune, Albert Lalle. Après un échec aux élections législatives de juin 1968 en Côte-d'Or, Bernard Barbier devient maire de Nuits-Saint-Georges en janvier 1969 puis conseiller général du canton en mai. Réélu dans sa ville de 1971 à 1989, il occupe la fonction de maire jusqu'en juin 1995 où il renonce à la briguer à nouveau. Il reste également conseiller général du canton de Nuits-Saint-Georges jusqu'en 1992, date à laquelle il ne se représente pas aux élections cantonales. Son dynamisme en fait rapidement un notable local et il prend, dès 1970, des responsabilités dans l'association des maires de la Côte-d'Or. Son implantation locale explique qu'en septembre 1971 le sénateur républicain indépendant de la Côte-d'Or, André Picard, en fasse son suppléant.

A la mort de ce dernier, en juillet 1979, Bernard Barbier entre au Sénat. Il s'inscrit au groupe de l'Union des Républicains et des Indépendants et est nommé membre de la commission des affaires économiques et du plan. Aux élections sénatoriales de septembre 1980, il est réélu sur la liste d'union présentée par l'Union pour la démocratie française (UDF) et le Rassemblement pour la République (RPR), qui emporte les trois sièges en Côte-d'Or. Il reste au groupe des Républicains et des Indépendants mais passe à la commission des affaires culturelles. Il en démissionne en juillet 1981 pour revenir à la commission des affaires économiques. Membre de la délégation parlementaire pour les Communautés européennes en octobre 1980, il devient vice-président de cette délégation en 1981.

En décembre 1980, il adopte la loi dite Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant les libertés des personnes. En septembre 1981, il repousse l'abolition de la peine de mort. Il vote la loi Defferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions, en janvier 1982. En mai 1982, il adopte la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage. En novembre 1988, il vote la loi qui établit le revenu minimum d'insertion.

Bernard Barbier est un sénateur très actif. En 1982, il rapporte le projet de loi portant réforme de la planification. C'est l'occasion pour lui de stigmatiser un projet porteur, à ses yeux, d'une vision dirigiste de l'économie qui convenait peut-être au temps de la reconstruction mais qui n'a plus la même nécessité. Il défend une planification indicative et décentralisée. Il souhaite le développement, au sein de l'administration du Plan, d'organismes d'expertise comme le Centre d'études des revenus et des coûts. Bernard Barbier, qui avait déjà rapporté le budget du Plan et de l'aménagement du territoire en 1981, est désormais considéré par ses pairs comme un spécialiste de cette question. Il est chargé du suivi de l'exécution de la loi de planification et lorsqu'est créée la délégation parlementaire du Sénat pour la planification, il en devient membre et en prend la présidence en 1984. A partir de cette date, il présente le rapport d'information annuel de cette délégation.

Aux élections législatives de 1988, Bernard Barbier tente de se faire élire député UDF dans la 3e circonscription de la Côte-d'Or. En vain ! Au renouvellement sénatorial de septembre 1989, il est, à nouveau, candidat sur la liste UDF-RPR et est réélu sénateur dès le premier tour avec 763 voix sur 1 446 suffrages exprimés. Toujours membre du groupe des Républicains et des Indépendants, il devient secrétaire de la commission des affaires économiques. Il en démissionne en juin 1980 pour entrer à la commission des finances. Tout au long de ce second mandant, il conserve la fonction de président de la délégation parlementaire du Sénat pour la planification.

En juin 1992, il vote contre le projet de loi constitutionnelle permettant l'adoption des accords de Maastricht. En juin 1993, il adopte le projet de loi relatif aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale.

Tout au long de ce mandat, comme sous le précédent, il est le spécialiste écouté des questions de planification, soit qu'il rapporte le budget du Plan lors de l'examen du projet de loi de finances, soit qu'il présente le rapport d'information de sa délégation, occasions d'exposer les perspectives économiques à moyen terme du pays. Il intervient par ailleurs en faveur de la défense des produits alimentaires de qualité. Ainsi, en mai 1990, il rapporte le projet de loi relatif aux appellations d'origine contrôlée des produits agricoles et alimentaires bruts ou transformés. Au nom de la défense de la production viticole, il s'oppose, en octobre 1990, à la loi Évin relative à la lutte contre le tabagisme et l'alcoolisme, estimant nécessaire de dissocier la lutte contre le tabagisme de la lutte contre l'alcoolisme. Bernard Barbier s'intéresse également à l'organisation des collectivités locales. Il intervient ainsi, en 1991, dans la discussion du projet de loi relatif à l'administration territoriale de la République, présentant l'exemple de la coopération intercommunale dans son département. Il s'étend à nouveau sur cette question, en 1994, lors de l'examen du projet de loi d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire. Enfin, à partir de 1993, il rapporte, lors de l'examen de la loi de finances, le budget de l'industrie.

Sa disparition brutale, en février 1998, provoque un choc dans le monde politique bourguignon et au Sénat où chacun salue sa valeur. Ses obsèques sont célébrées en la cathédrale Saint-Bénigne de Dijon. Dans son éloge funèbre, le président Monory évoque « une de ces personnalités marquantes et originales qui font la richesse du Sénat de la République. »

Bernard Barbier était chevalier de la Légion d'honneur, chevalier des Palmes académiques, officier du Mérite agricole et de l'ordre national du Mérite, titulaire de la Croix de guerre 1939-1945 et de la Croix du combattant volontaire.

Devenu Sénateur le 6 juillet 1979 (en remplacement de M. André PICARD, décédé)
Elu le 28 septembre 1980
Réélu le 24 septembre 1989
Fin de mandat le 25 février 1998 (décédé)

Secrétaire de la commission des affaires économiques

Membre de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants
Membre de la délégation pour la planification

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Bernard BARBIER

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