2. La publicité par voie postale connaît des taux de croissance contrastés
La Poste distribue un important volume de lettres qui sont des envois publicitaires, tantôt nominativement adressés, tantôt distribués sans adresse dans les boîtes aux lettres et que recouvre le vocable commun de " publipostage ". Depuis le début des années 1980, la publicité distribuée à domicile a connu une véritable envolée, mais ces dernières années, au sein d'un marché qui reste globalement porteur, la publicité adressée connaît un certain essoufflement.
a) La publicité adressée
La publicité adressée est acheminée par
La Poste sous la dénomination commerciale de " Postimpact ".
Elle est pour plus des deux tiers destinée aux ménages.
Aujourd'hui, après l'essor du début des années 1990, ce
marché s'essouffle : son taux de croissance annuel n'était que de
1 % en 1995, contre 4,6 % en 1994. Or, La Poste y réalise
encore un chiffre d'affaires considérable : environ 6,7 milliards
de francs la même année, du fait notamment de l'avantage que lui
assure son monopole.
b) La publicité non adressée
En revanche, le marché de la publicité non
adressée, très concurrentiel quant à lui, se
développe à vive allure : plus de 7 % en 1995 en
tenant compte de la distribution de journaux gratuits !
La Poste réalise sur ce marché, avec la gamme des produits
" Postcontact ", un chiffre d'affaires de 1,7 milliard de
francs,
soit 40 % de part de marché, sans tenir compte cependant de la
distribution de journaux gratuits, -segment dont elle est largement absente.
L'opérateur public semble donc quelque peu en porte-à-faux sur
le marché du publipostage : il conserve une part importante d'un secteur
protégé qui décroît légèrement et
s'affirme moins nettement sur le segment dont la croissance est la plus
vive.